la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 228 - Juin 2023 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! Square Habitat Ouest : un nouveau concept Page 6 GASTRONOMIE brut. : la cuisine subtile de Takashi Aoki Page 4 SORTIR Le renouveau de l’Atlantic Beach Page 10 IMMOBILIER Gérard Jugnot « J’ai un projet de film qui pourrait se tourner sur la Presqu’île. » Thierry Paul Millemann BONNES ADRESSES Pizzinella : Le bistrot italien de quartier du Pouliguen Page 15 SORTIR Inspirations d’Ici et d’Ailleurs à Guérande Page 16 Hugues Bersini Le scientifique explique la réalité extraordinaire des mondes, matériels et immatériels, dans lesquels nous vivons sans nous en rendre compte. Pages 12 à 14 Intelligence artificielle. Comment les algorithmes contrôlent notre vie quotidienne. Pages 18 et 19 Photo : Jean-Marie Leroy BONNES ADRESSES Le Comptoir de l’Optique à Pornichet Page 20 Pages 24 à 26 Olivier Delavault Claude François est aussi un symbole politique. Pages 22 et 23 Frédéric Dabi Un sondage sur le climat municipal à La Baule à mi-mandat. Entretien avec le DG de l’IFOP. Pages 8 et 9
la baule+ 2 // Juin 2023 La Porte Saint-Michel – Château - Musée de Guérande présente sa nouvelle exposition temporaire intitulée «Fontaine, boirai-je de ton eau ? » jusqu’au 24 septembre prochain. Annie Josse, responsable du Musée de Guérande, rappelle : « La Le musée de Guérande présente l’exposition « Fontaine, boirai-je de ton eau ? » Paludier se désaltérant - Emmanuel Adolphe Midy (1797-1874) - Collection musée de Guérande. Pierre Gaboriau nommé déontologue de la ville de La Baule Le conseil municipal de La Baule a nommé Pierre Gaboriau référent déontologue pour la Ville. Cette nomination fait suite au décret du 6 décembre 2022, qui prévoit que tout élu peut consulter un référent déontologue qui lui apportera les conseils nécessaires permettant d’exercer son mandat dans le respect des principes édictés par la Charte de l’élu local. Expert-comptable, commissaire aux comptes, Pierre Gaboriau a notamment été adjoint de Jean Tibéri à la mairie de Paris, conseiller de Paris, et président délégué de l’Office du tourisme et des congrès de Paris. Résident secondaire baulois depuis longtemps, Pierre Gaboriau exercera sa mission à titre gracieux. En effet, la ville précise qu’il a « refusé l’indemnité prévue par les textes ». Porte Saint-Michel est d’abord un monument historique, un écrin fabuleux qui permet de découvrir l’architecture médiévale et qui donne accès aux différents étages. L’accès aux remparts se fait également par la Porte Saint-Michel. Il y a aussi le musée, qui existe depuis 1928, reconnu pour son travail scientifique et la qualité de ses collections depuis 2003, avec l’appellation Musée de France. Nous faisons vivre le musée à travers deux expositions temporaires chaque année ». Cet été, l’exposition aborde notre rapport ambivalent à l’eau au cours du temps : « On se pose aujourd’hui beaucoup de questions sur l’accès à l’eau et sur toutes les problématiques liées à l’évolution du climat. Il était intéressant de noter cette ambivalence sur notre territoire. L’eau est omniprésente, mais elle n’est pas forcément prévue pour la consommation, puisqu’elle est impropre à la consommation avec les marais. Mais on observe aussi, au cours de l’histoire, toute une conquête de l’eau, jusqu’à avoir cette ressource qui est aujourd’hui facile d’accès. Notre rapport à l’eau a beaucoup changé. Elle était vilipendée, parce qu’elle est aussi porteuse de maladies, mais, quand elle manque, elle devient une ressource très rare que l’on doit maîtriser. Il ne faut pas oublier que l’eau courante est une invention récente. Nous voulions donc retracer notre rapport à l’eau au cours des siècles. Avant, il fallait aller chercher l’eau au puits et cela lui donnait une valeur extrêmement précieuse », souligne Annie Josse. Réfléchir sur notre rapport à l’eau au fil du temps Le parcours de visite propose en trois séquences d’explorer les valeurs multiples que les Guérandais, à travers les siècles, ont attribuées à cette ressource, et les progrès accomplis en matière de santé publique. En convoquant la mémoire collective des usages passés, l’exposition invite le visiteur à questionner l’échelle des valeurs que la société contemporaine lui attribue. Annie Josse ajoute que l’exposition permet de réfléchir sur notre rapport à l’eau au fil du temps : « Dès le Moyen Âge, les zones d’approvisionnement en eau sont différentes, selon que cela soit pour la consommation humaine, pour abreuver les animaux, ou pour un usage domestique. Au cours des siècles, il a même été parfois interdit de se laver avec de l’eau, par crainte de faire rentrer les maladies que pouvait transmettre l’eau par les pores de la peau, mais à côté seule l’eau bénite était autorisée. Donc on voit une évolution extrêmement forte, jusqu’à la maîtrise de l’hygiène de l’eau ». Pratique. Exposition jusqu’au 24 septembre 2023 à la Porte Saint-Michel – Château - Musée de Guérande. Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h et jusqu’à 19h du 10 juillet au 30 août. L’exposition temporaire est incluse dans le droit d’entrée de la Porte Saint-Michel (6€ pour les adultes et gratuit pour les enfants jusqu’à 12 ans). Tél. 02 28 55 05 05.
la baule+ Juin 2023 // 3 Samedi 17 et dimanche 18 juin, Le Croisic fête la langoustine. D’abord, un menu dédié à la langoustine, produit phare de la presqu’île du Croisic, sera proposé, pendant tout le week-end, par les restaurateurs de l’Association des Professionnels de la Restauration Croisicaise (APRC). Les établissements participants sont Le Ty Mad, O Jardin Secret, Le Bistrot de l’Océan et L’Estacade. Dimanche 18 juin, l’Office de Tourisme, en partenariat avec l’APRC, organise un « Apéro Le Croisic organise son week-end dédié à la langoustine Les opérations de nivellement des plages de Pornichet consistent à aplanir le sable, afin d’assurer la sécurité des baigneurs, et de faciliter la pratique des différentes activités nautiques. Une première opération s’est déroulée en mai sur la plage des Libraires et les autres opérations se poursuivront jusqu’à la mi-juin sur les plages de Bonne source et de Sainte-Marguerite. La Ville va également profiter du nivellement pour réengraisser une partie de la plage de Bonne Opération de nivellement des plages de Pornichet Langoustines » sur la place Dinan entre 11h et 13h. Un moment convivial et en musique avec le groupe « Dégâts d’chez nous ». Pratique : Billetterie de l’Apéro Langoustines à l’Office de Tourisme du Croisic. Tarifs : 8€ l’assiette accompagnée de son verre de vin. 2€ le verre supplémentaire. Rendez-vous Place Dinan de 11h à 13h. Source, au niveau du passage Saint-Gabriel, un secteur particulièrement touché ces dernières années par le désensablement. Pour l’heure, il s’agit pour la commune d’une opération test, qui permettra d’étudier et de mieux comprendre les évolutions sédimentaires sur ce site, afin de pouvoir décider des actions à mettre en œuvre à plus long terme, si des solutions pérennes et pertinentes existent, dans le respect des obligations réglementaires et environnementales.
la baule+ 4 // Juin 2023 « brut. » : la cuisine subtile et très française du japonais Takashi Aoki Gastronomie ► Florence et Éric Albaret propulsent la réputation gastronomique de la Presqu’île vers les étoiles… Florence et Éric Albaret ont repris le restaurant « brut. » il y a 2 ans. Quelques mois après son ouverture, ils ont réussi à le hisser dans le palmarès des meilleures adresses de la région et il est notamment considéré comme une révélation par le Guide Michelin. Le chef, Justin Zumkeller, a décidé de prendre du recul pour se consacrer à sa famille et, avec l’intelligence et la subtilité d’un grand capitaine, il a tout fait pour que les passagers - en l’occurrence les clients - ne s’en rendent pas compte. D’ailleurs, il a lui-même contribué au recrutement du nouveau chef, Takashi Aoki. Lorsqu’une transition se fait avec autant de finesse, c’est déjà le signe que nous sommes dans une grande maison. Travailler des plats de saison, avec des produits frais Takashi est japonais et il a toujours été amoureux de la cuisine française. Il a quitté Tokyo pour arriver à l’âge de 19 ans en France, où il a travaillé pour des tables renommées, comme L’Ambroisie, un 3 étoiles place des Vosges à Paris. Il a aussi travaillé avec David Etcheverry à La Rochelle. L’artiste a très rapidement perçu le raffinement et la démarche du lieu. Le nom du restaurant, brut., résume bien cette volonté de travailler des plats de saison, avec des produits frais, dans une approche esthétique et minimaliste. Maintenant, l’art consiste à transmettre son ADN créatif sans bousculer les fondations. Pari gagné : les retours sont excellents et brut. a tous les atouts pour continuer d’être l’un des rares gastronomiques de la Presqu’île. Différents menus sont proposés, de 55 à 89 euros, ce qui - pour un établissement de cette catégorie - est très raisonnable. Florence souligne que le restaurant brut. demeure fidèle à son identité : « Takashi est en adéquation totale avec l’esprit de l’établissement qui est de proposer une cuisine gastronomique, dans le respect des produits, sur un référentiel classique, avec une légère touche de modernité, dans une approche qui reste traditionnelle. » Dans le même temps, elle annonce l’arrivée d’un maître sommelier, Erwan Gouiffes, un Breton qui a formé des sommeliers, notamment à Londres: «C’est une très belle rencontre ». Les deux établissements bénéficient du label « Maître restaurateur» Takashi Aoki supervise par ailleurs les cuisines du restaurant de plage L’Albatros à La Baule, dirigées par Arthur Darribère, qui est également reconnu par le Michelin. Les clients signalent que « la cuisine a pris un niveau supérieur » lors de ces derniers mois, avec toujours des produits de saison, ce qui confirme le positionnement unique de ce restaurant sur la plage dans sa catégorie. Rappelons que les achats sont groupés entre brut. et Les Albatros, avec uniquement des produits frais. D’ailleurs les deux établissements bénéficient du label « Maître restaurateur». Restaurant gastronomique brut., 16 rue des Prés Garnier, dans le village de Saillé, à Guérande. Tél. 02 40 42 33 10. Fermeture : lundi, mardi et mercredi midi. Erwan Gouiffes, Florence Albaret et Takashi Aoki.
la baule+ Juin 2023 // 5 Créé par Teragir en 1985, le Pavillon Bleu valorise chaque année les communes et les ports de plaisance qui mènent de façon permanente une politique de développement touristique durable. Aujourd’hui présent dans 46 pays sur tous les continents, le Pavillon Bleu est devenu une référence dans les domaines du tourisme, de l’environnement et du développement durable. Cette année, les trois communes de la baie du Pouliguen, Pornichet, La Baule et Le Pouliguen, obtiennent cette distinction. La qualité des eaux de baignade contribue à valoriser la plus belle plage d’Europe La municipalité de la Baule-Escoublac indique que « cette continuité de la qualité des eaux de baignade contribue à valoriser la plus belle plage d’Europe. Les conditions d’attribution sont basées sur quatre séries de critères qui concernent l’éducation à l’environnement des usagers, l’environnement Qualité des eaux de baignade : le Pavillon Bleu pour les trois communes de la baie du Pouliguen général du site, la gestion des déchets et la gestion de l’eau. Cette année le jury a aussi considéré le projet du réaménagement de la promenade de mer avec la réalisation d’une étude d’impact, d’une concertation et d’une enquête publique. Dans ses attendus, le jury a notamment salué les économies d’énergie permises par l’adoption d’un plan d’action sur l’éclairage public, la production d’énergie solaire ou encore de l’adoption d’un plan de sobriété pour les bâtiments publics. De plus, il a particulièrement apprécié les efforts engagés en faveur des économies d’eau et la démarche globale de la commune en faveur de la biodiversité. » Pornichet : un prix spécial pour la préservation de la dune grise Pornichet se félicite de voir ses trois plages distinguées (plage des Libraires, plage de Bonne Source, et plage de Sainte-Marguerite) pour la qualité de leurs eaux de baignade. La ville indique que «le jury a, notamment, salué les économies d’énergie réalisées grâce au plan d’actions sur l’éclairage public, la politique en faveur de la préservation des ressources en eau (limitation des arrosages des espaces verts ou encore la récupération des eaux de pluie), ou encore les efforts menés en faveur de la rénovation thermique des bâtiments municipaux. Il a également tenu à souligner les nombreuses actions de sensibilisation mises en place : opérations de ramassage, parcours pédagogique… » La ville a aussi obtenu un prix spécial pour la préservation de la dune grise : « Ce qui a particulièrement retenu l’attention des membres du jury, c’est le plan de sauvegarde de la dune grise de Bonne Source, lancé par la Municipalité, qui s’est traduit par la réalisation d’un inventaire de la faune et de la flore, avant l’adoption d’un plan de gestion permettant la restauration de ce milieu sensible et la préservation des espèces fragiles endémiques (le criquet des dunes, le lys maritime, l’œillet des dunes, ou encore l’ophrys araignée) ». Enfin, pour la Ville du Pouliguen, ce label récompense « la démarche en matière d’économies d’eau (mise en place d’un goutte-à-goutte sur l’ensemble des plantations, sélection d’espèces adaptées au climat local, et moins consommatrices en eau, plantations d’arbres, limitation de la consommation d’eau potable) et de qualité des eaux (surveillance des eaux de baignade, détection et traitement en amont de toutes les sources de pollution) ; la démarche en matière de sobriété énergétique (diminution de la période d’éclairage public nocturne notamment) ; la démarche en matière de gestion des déchets (tri sélectif, mise en place de bacs à marée, charte zéro plastique, politique anti-mégots / espaces sans tabac…) ; la démarche sur la préservation de la biodiversité (choix des espèces, installation d’hôtels à insectes) et d’anticipation de changement climatique (coordination d’ateliers sites-écoles sur la gestion du trait de côte); et les actions éducatives organisées en lien avec le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE). Les animations ont permis de sensibiliser 105 personnes, dont 43 % d’enfants ».
la baule+ 6 // Juin 2023 Immobilier ► Le président de Square Habitat Ouest inaugure un nouveau concept d’agence Benjamin Pacteau : « Nous croyons fortement au concept de l’agence physique. » La Baule + : Quelles raisons vous ont conduit à repenser le concept de vos agences ? Benjamin Pacteau : Le point de départ était le besoin de rénover notre agence de La Baule, qui est une agence phare pour nous. On aurait pu faire une rénovation classique, mais nous avons souhaité sortir du modèle traditionnel des agences immobilières, pour créer un concept qui nous ressemble et qui mette en avant nos valeurs et la façon dont nous travaillons. Nous travaillons sur ce concept depuis 18 mois - avec tous nos collaborateurs - et nous voulons que cette agence soit un lieu de vie convivial et d’échanges. C’est un concept que nous souhaitons décliner, selon les typologies d’agences, sur d’autres sites, puisque nous avons 28 agences sur la Loire-Atlantique et la Vendée. Nous avons conçu les espaces et nous avons choisi les matériaux en ce sens en travaillant avec un cabinet spécialisé. Concrètement, pour vos clients, quelle est la valeur ajoutée de ce nouveau concept ? Nous voulons que nos clients se sentent chez eux. Plutôt que d’avoir des bureaux qui se ressemblent, nous accueillons nos clients dans des formats différents, avec des tables hautes et des tabourets. C’est un peu plus dynamique. Nous avons un Le réseau d’agences immobilières Square Habitat, filiale du Crédit Agricole, lance un nouveau concept d’agences immobilières, avec une organisation et un design privilégiant la convivialité, la proximité, la confiance et les valeurs du groupe. L’agence de La Baule, avenue Lajarrige, est la première du réseau à avoir été rénovée. C’est une agence totalement différente que Benjamin Pacteau, président de Square Habitat Ouest, nous présente. salon avec une banquette et une table basse, l’esprit est beaucoup plus cocooning. L’accueil est un espace ouvert dans un esprit « comme à la maison ». Ainsi, il n’y a plus de bureaux à proprement parler, sauf à l’accueil, et ce n’est plus un lieu conventionnel. D’ailleurs, cela s’appelle des « espaces confidences » afin de recevoir nos clients en toute confidentialité. Même pour nos collaborateurs, c’est quelque chose de différent. Tout change en fonction des clients et des rendez-vous. Un lieu de vie et de rencontre Le message subliminal consiste-t-il à dire aux clients : « Vous êtes chez vous » ? Exactement. C’est important pour nous, surtout lorsque l’on parle d’immobilier. Nous avons même un espace spécifique. Si un client a besoin de travailler seul en venant une heure avant son rendez-vous, on peut l’accueillir dans un espace ouvert, avec une connexion Internet. Dans le concept global, pour les très grandes agences, nous aurons des alcôves, comme dans un wagon de train, où les personnes qui le souhaitent pourront se poser. Nous voulons vraiment que ce soit un lieu de vie et de rencontre. Pourquoi choisir Square Habitat ? Il y a beaucoup de mandataires qui ne disposent pas de bureaux, alors que nous croyons fortement au concept de l’agence physique, ce qui n’est plus une évidence aujourd’hui. Cela nous permet déjà de montrer qui nous sommes. Notre différence se fait aussi par notre savoir-faire, la formation de nos collaborateurs, mais également par notre appartenance au groupe Crédit Agricole, avec tout ce que cela peut apporter en termes de confiance et d’assurance. Nos collaborateurs sont essentiels dans ce processus. Nous défendons des valeurs de confiance et de sécurité. J’ajoute que nous avons un maillage important sur la Presqu’île, puisque nous sommes aussi à Pornichet, au Pouliguen, à Guérande, à La Turballe et à Saint-Nazaire. Toutes les agences travaillent en synergie car, quand une personne nous confie son bien à la vente, il est publié dans tout notre réseau, y compris à Nantes. Cela nous permet d’apporter une visibilité forte aux vendeurs. Qu’amène cette synergie avec le Crédit Agricole ? Le Crédit Agricole a souhaité créer son réseau d’agences immobilières parce qu’il ne faut pas oublier que l’immobilier représente 70 % du patrimoine des Français. La finalité de nos métiers, c’est bien d’accompagner nos clients dans la préservation de leur patrimoine. Donc, les synergies sont évidentes. Derrière, il y a aussi une notion de financement, d’assurance et de protection des biens, à travers les offres de télé-protection. Nous sommes au cœur de la vie de nos clients, à partir du premier achat, jusqu’à l’achat de la résidence secondaire, en pensant par les grands moments de vie, comme la famille qui s’agrandit. Nous sommes au cœur de la vie des Français. Nous avons aussi des offres croisées, puisque les clients du Crédit Agricole ont des avantages lorsqu’ils poussent la porte de Square Habitat. Inversement, nos clients ont des bénéfices à aller consommer des services bancaires au Crédit Agricole. Tout cela est très complémentaire. De gauche à droite : Sylvie Braire (Responsable de l’agence de La Baule), Eric Grangeot ( Responsable de l’agence du Pouliguen), Marie Céline Martin (Responsable le de l’agence de Guérande), Clémence Faugeras ( Responsable de l’agence de La Turballe) et Jean François Lelièvre (Directeur de secteur) Benjamin Pacteau, Président de Square Habitat Atlantique Vendée
la baule+ Juin 2023 // 7 C’est en ouvrant la séance du conseil municipal du 28 mai dernier que Franck Louvrier a révélé avoir reçu des menaces de mort début mai. Ce sont probablement la multiplication des attaques contre les élus, la démission du maire de Saint-Brévin et les propos du président Macron sur la « décivilisation » qui ont poussé le maire de La Baule à rendre publiques ces menaces. Il a ainsi déclaré: « Le climat du moment, empreint de tensions, de menaces, de pressions et Franck Louvrier menacé de mort appelle le gouvernement à se mobiliser « pour éviter de tels échecs, car nos élus locaux sont les derniers repères d’une société de plus en plus à la dérive. Ces violentes pressions se font générales, car l’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse ou l’uniforme! Nous étions à portée de baffes, nous sommes à portée d’actes violents et même criminels.» Le maire de La Baule a détaillé les attaques dont il a fait l’objet : « J’ai reçu à la mairie, en début de mois, des menaces sous anonymat qui se sont traduites dans un même envoi par des photos de la tête décapitée de Samuel Paty et par une autre du massacre du Bataclan en soulignant que ce pourrait être à La Baule. La police judiciaire de Nantes s’est immédiatement saisie de l’enquête et je tiens à remercier les autorités préfectorales et la procureure de la République de Saint-Nazaire pour leur diligence sur cette affaire. Certains pourraient penser que c’est anodin, mais je crois que, dans le climat actuel, il est de mon devoir de vous en parler. » Le débat, c’est argument contre argument Franck Louvrier évoque un sujet de fond : « En démocratie, on ne peut tolérer que la violence remplace le débat politique. Pourtant, les intimidations sont trop souvent présentes dans le quotidien des élus : elles menacent notre engagement au service de tous et mettent en péril notre système démocratique. Le débat, c’est argument contre argument : toute autre action ne relève pas des moyens d’action politique, mais de méthodes inacceptables qui visent à avoir gain de cause par la terreur et la brutalité au lieu de convaincre par la raison. Notre société est bien en danger quand on voit les extrêmes prendre les devants de l’actualité et être actifs et menaçants sur tous les fronts. Les uns pour banaliser le racisme ou revenir sur des avancées sociétales, les autres contre la police ou le fonctionnement de nos institutions, ou encore s’opposer à tout nouveau projet structurant ». L’élu a mis dos à dos les extrémistes de gauche et de droite, mais aussi tous ceux qui portent atteinte à la liberté d’expression, en rappelant que le libre débat, dans le respect, est aussi le meilleur moyen d’agir contre la violence. même parfois de violences à l’encontre des élus locaux, m’oblige une nouvelle fois à réagir, alors que j’ai déjà été amené à aborder ce contexte à au moins deux reprises : d’abord, lors du conseil municipal du 25 février 2022, après le suicide du maire de Rezé dans son Hôtel de Ville, puis lors de celui du 31 mars dernier, à l’occasion de l’attentat qui a ciblé le domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez. » Une société de plus en plus à la dérive En effet, « quels que soient les auteurs de ces actes, qu’ils émanent de groupuscules extrémistes qui n’acceptent pas que l’on applique notre droit d’asile inscrit depuis 1946 parmi les principes suprêmes de notre Constitution, d’un administré en colère, ou de toute autre piste suivie par les enquêteurs, ils sont intolérables. Au final, Yannick Morez a démissionné, préférant protéger sa famille.» Franck Louvrier
la baule+ 8 // Juin 2023 La Baule + : Est-ce un travail de perception de l’action des élus à mi-mandat que vous avez réalisé dans plusieurs villes de France ? Frédéric Dabi : L’IFOP réalise de nombreuses enquêtes depuis quelques mois dans des villes où, à mi-mandat, l’équipe municipale veut savoir comment les habitants vivent leur ville, comment ils perçoivent l’action municipale et quelle image ils ont du maire. Ce sont des études assez classiques. Une ville attractive, sûre et qui défend des valeurs Que retenez-vous de votre enquête sur La Baule ? Les résultats sont excellentissimes : 97 % des Baulois sont satisfaits de vivre dans leur ville, 99 % disent que c’est une ville où il fait bon vivre, que c’est une ville attractive, sûre et qui défend des valeurs. Il n’y a que des indicateurs au vert. C’est très important parce que, souvent, dans des villes de petite taille, il y a une crainte du déclin ou de l’érosion, alors que cette fois-ci 63 % des habitants estiment que la situation de la ville s’est améliorée. Il y a une très forte satisfaction sur l’action de la municipalité, de même qu’à l’égard du maire, Franck Louvrier. Ces résultats sont-ils supérieurs à ceux que vous pouvez observer dans des villes similaires ? Oui. Sur l’évolution de la ville depuis juin 2020, nous avons un score supérieur par rapport à la norme IFOP, y compris sur la cote de satisfaction, s’agissant du maire. On a toujours le sentiment d’être bien dans sa ville, il y a un attachement à l’échelon communal, mais ce que l’on observe dans cette enquête est vraiment rare. Il y a aussi l’idée que cette ville a une identité, qu’elle défend des valeurs. C’est une ville désirable et attractive, il n’y a pas un sentiment de dépossession. Quels sont les points forts de La Baule ? La thématique qui arrive en tête, c’est la propreté et l’entretien de la ville, à 91 %, mais également la sécurité des biens et des personnes. Dans la plupart des grandes villes, c’est la thématique qui arrive en dernier. Il y a une vraie exception bauloise. À l’inverse, le mécontentement ne s’observe que sur l’offre de soins, mais cela relève d’une question nationale. Rappelons que c’est la première préoccupation des Français depuis 2019, avant même l’époque Covid. L’IFOP a mené une étude sur le climat municipal à La Baule à mi-mandat 82 % des Baulois sont satisfaits du travail accompli par Franck Louvrier et son équipe Un sondage a été réalisé par l’IFOP sur le climat municipal à La Baule et les résultats indiquent que la population plébiscite l’action du maire, Franck Louvrier, et de son équipe. L’institut de sondages a l’habitude de travailler sur ce sujet pour plusieurs villes de France et Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP, souligne que la satisfaction des habitants se révèle très supérieure à celle des villes de même strate (10 000 à 20 000 habitants). D’abord, les Baulois sont heureux de vivre à La Baule à 97 %. La Baule-Escoublac est une ville : où il fait bon vivre (99 %), sûre (94 %), attractive (85 %), qui défend des valeurs (78 %), en développement (77 %), qui sait s’adapter (76 %), qui agit pour la transition écologique (74 %) et ouverte à tous (67 %). L’action de la nouvelle équipe municipale est très favorablement perçue : 63 % des Baulois estiment que depuis juin 2020, la situation de la ville s’est plutôt améliorée, pour 22 % cela n’a pas changé et seulement 14 % répondent qu’elle s’est plutôt détériorée. C’est dans le domaine de la propreté et de l’entretien de la ville que la satisfaction est la plus forte (91 %) et le taux est identique sur la question des parcs et jardins (91 %). Les autres domaines sondés sont les suivants : l’offre de commerces de proximité (87 % de satisfaits), la sécurité des biens et des personnes (86 %), l’information des habitants (85 %), l’accueil du public dans les services municipaux (83 %), les activités sportives et culturelles (81 %), la prise en compte des enjeux environnementaux (73 %) l’urbanisme et l’aménagement de la ville (73 %), la circulation (62 %), le niveau des impôts locaux (58 %), le stationnement (57 %). Par ailleurs, la courbe s’inverse sur la question de l’offre de soins (48 % de satisfaits) et l’offre de logements (42 %), deux domaines qui relèvent en fait davantage de la politique nationale, plutôt que de l’action de l’équipe municipale. Franck Louvrier avait ouvert un débat sur l’armement létal de la police municipale et les Baulois se montrent partagés: 24 % répondent oui, tout à fait, 28 % oui plutôt, 18 % non plutôt pas et 28 % non pas du tout, tandis que 2 % ne se prononcent pas. Gestion municipale : 82% des Baulois satisfaits Ce sondage IFOP, intervenu à mi-mandat, ne peut que conforter Franck Louvrier dans ses objectifs, puisque l’étude conclut par une question sur la satisfaction à l’égard de la gestion municipale : or, 82 % des Baulois sont très satisfaits ou plutôt satisfaits. À noter que cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 604 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 4 au 9 avril 2023. Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP : « Ce que l’on observe dans cette enquête est vraiment rare. »
la baule+ Juin 2023 // 9 63 % des Baulois répondent que la situation de la ville s’est plutôt améliorée depuis juin 2020… En juin 2021, ce chiffre était de52%, onestdoncà11points de plus. C’est une question qui est complexe car, dès que l’on a le sentiment que la ville rentre dans le rang et qu’elle devient inerte, il y a une idée de déclin. Cette fois-ci, le sentiment de détérioration n’est que de 14 %, c’est sans doute aussi lié aux grands travaux qui ont commencé sur le boulevard de mer. Nous venons de travailler sur la ville de Montpellier : il y a eu beaucoup de travaux, mais cela n’a pas empêché d’observer des résultats excellents car l’équipe municipale a su expliquer cela. C’est également le cas à La Baule. On a donné un cap et un calendrier, tout cela pour que la ville devienne encore plus belle. Donc, le degré d’acceptation est majoritaire. On n’observe pas une fragmentation ou un sentiment de déclin, comme c’est le cas dans d’autres villes, et c’est vraiment spectaculaire. Une ville qui apparaît comme privilégiée 78 % des Baulois considèrent que cette ville défend des valeurs : quelles sont-elles ? Nous n’avons pas posé de questions ouvertes, qui auraient pu être intéressantes. Mais quand on analyse les autres résultats, on comprend très bien que ce sont des valeurs de sérénité, de calme, d’ouverture, d’attractivité, de mouvement… C’est une ville qui apparaît comme privilégiée, mais qui n’est pas hors de l’histoire. On voit dans de nombreuses villes dans lesquelles nous travaillons à quel point la question de la transition écologique devient centrale. La Baule est une ville bleue, puisque c’est une ville au bord de l’Océan, mais c’est aussi une ville verte à travers un excellent crédit de confiance accordé aux élus sur la question écologique. Pendant très longtemps, il y a eu le sentiment d’un développement économique difficile, alors que selon votre étude 77 % des Baulois estiment que leur ville est en progression. Comment analysez-vous ce changement ? Il y a eu les années Guichard, qui ont été florissantes pour La Baule. Il a été réélu systématiquement. Mais c’étaient des années où la ville apparaissait peut-être comme une belle endormie. Depuis quelques années, c’est une ville qui est perçue comme en développement. Donc, les choses s’améliorent. C’est un développement positif et profitable à tous. Quels conseils donneriez-vous à Franck Louvrier en lui présentant cette étude ? Je mettrais en avant d’abord des résultats extrêmement bons en termes de satisfaction de vivre, d’évolution et d’image. La ville a une vraie identité. Pour le titiller un peu, je mettrais en avant quelques signaux faibles, comme le fait qu’il n’y ait qu’un tiers des gens qui considèrent que la ville est ouverte à tous. C’est sans doute une question d’accès financier, mais il n’y est pour rien. Honnêtement, l’offre de logements et l’offre de soins sont des choses qui ne dépendent pas complètement de lui. Mais, en résumé, les résultats sont extrêmement satisfaisants par rapport au passé et par rapport à ce que l’IFOP peut mesurer dans d’autres villes. Entretien avec Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP
la baule+ 10 // Juin 2023 Sortir ► Gros plan sur le premier restaurant de plage de La Baule Florian et Patricia signent le renouveau de l’Atlantic Beach C’est un jeune couple d’une trentaine d’années, Florian Bodin et Patricia Melendez Bodin, qui a repris l’Atlantic Beach en septembre dernier. Florian a toujours travaillé dans la restauration, il a longtemps été pizzaïolo à La Tour de Pise et il exploite également la pizzeria Mia Pizza à Saint-Nazaire. Patricia est péruvienne, elle était avocate dans son pays et elle a décidé de changer de vie en travaillant dans la restauration avec son mari. L’Atlantic Beach est le restaurant de plage historique de La Baule. Il a été créé avant la Seconde Guerre mondiale. Après sa fermeture au moment de l’Occupation, il a rouvert officiellement en 1954. À la Libération, c’était aussi le lieu de rendez-vous des soldats américains, d’où le nom d’Atlantic Beach. Perpétuer l’âme de cet établissement Florian et Patricia souhaitent cultiver cette histoire et perpétuer l’âme de cet établissement en retrouvant des cartes postales et des photos d’époque. La Baule étant une ville récente, il y a peu de lieux où l’on ressent une histoire passée, à l’exception des grands hôtels, et l’Atlantic Beach fait partie de ces endroits qui nous font voyager dans le temps. On imagine les soldats américains danser avec les jeunes bauloises sur de grands succès de jazz ou, un peu plus tard, la jeunesse des années 60 faire la fête sur les grands succès du moment… Nous ne sommes pas une adresse à touristes Le restaurant est situé sur la zone de plage très touristique de La Baule, entre l’avenue Olivier Guichard et l’avenue de Gaulle, mais l’objectif de Florian et de Patricia est de développer la clientèle à l’année en favorisant les résidents secondaires et les permanents : « Nous ne sommes pas une adresse à touristes. Nous sommes indépendants. Nous travaillons à l’année, nous commençons à connaître une partie de notre clientèle et, même en pleine saison, quand il est difficile de trouver de la place, nous voulons privilégier nos habitués en leur évitant de longues attentes.» En cuisine, cette stratégie se traduit par une exigence : avoir un excellent rapport qualité prix. Côté cuisine, Florian et Patricia résument leur politique : «Une carte simple, bien maîtrisée, qui invite au voyage». On y retrouve de grands classiques, comme les moules frites, des fruits de mer, des poissons et des viandes, mais aussi une touche plus exotique, avec quelques spécialités du Pérou et d’Amérique du Sud. Leur objectif est également de s’adresser à une clientèle qui leur ressemble, c’est-à-dire qui recherche un cadre agréable, une bonne cuisine, des prix raisonnables, sans tomber dans un esprit guindé et superficiel : « La notion de prix est très importante. Ce n’est pas le Pérou, mais toute l’équipe travaille avec passion pour satisfaire au mieux la clientèle ! » Atlantic Beach, face au 4 boulevard Hennecart sur la plage de La Baule. Tél. 09 63 64 67 38. Des offres exclusives et adaptées au budget des commerçants de la presqu’île: Contactez Marine de Montille au 07 65 72 44 44 ou marine@kernews.com Commercants, artisans : profitez de la puissance du média radio pour communiquer cet été Publicité nationale : TF1 Publicité commercialise Kernews dans le cadre des Indés Radios
La Baule + : Vous n’êtes pas physicien à l’origine : comment avez-vous été amené à travailler sur un tel sujet ? Thierry PaulMillemann: Lors de mes activités aux États-Unis, j’ai eu la chance de rencontrer pratiquement tout l’état-major du Pentagone. Ces gens m’ont confirmé ce que je pressentais. J’étais préoccupé de constater que depuis l’Antiquité, les hommes passent leur temps à détruire tout ce qu’ils construisent et à se détruire en se faisant la guerre. Comment se fait-il que l’on continue à s’entretuer comme des animaux sauvages ? J’ai donc voulu voir comment nous fonctionnons. J’ai travaillé sur les mathématiques, l’économétrie, l’histoire, la géographie, la géologie, les sciences sociales, les mythologies et les religions. C’est un panel de recherche assez important. En allant vers la biologie moléculaire et la chimie organique, je suis tombé sur une impasse. Cela n’expliquait rien, sauf la façon dont nous sommes constitués matériellement. Il fallait donc aller plus loin, c’est-à-dire vers la physique quantique. J’ai travaillé avec le professeur François Gros, codécouvreur de l’ARNMessager, qui m’a expliqué que nous nous nous dirigions vers une impasse en allant vers la biologie moléculaire. Penrose a aussi essayé de faire cela. Il est resté au niveau matériel. Pour lui, les ondes et l’énergie du corps restaient dans des petites parties de nos neurones et, une fois que nos neurones disparaissaient, cela disparaissait aussi. C’est l’académicien Georges Courtès qui m’a orienté dans mes travaux. Je connaissais bien Jean d’Ormesson, qui était assez préoccupé de son devenir après son accident, et je lui ait dit : « Je vais te démontrer qu’il y a une vie post-mortem, mais ce n’est pas tout à fait celle que l’on connaît ». J’ai fait un premier échafaudage dans un livre qui s’appelait « Nous sommes tous immortels », mais je suis resté simplement au niveau de l’hypothèse car je n’avais pas encore connaissance des découvertes de la physique quantique qui nous permettaient de définir de quelle façon nous sommes réellement constitués et immortels. D’ailleurs, le mot exact serait intemporels. Il y a seulement quatre ans, le mécanisme de toutes les ondes cérébrales et surtout les ondes de Valence - c’està-dire les ondes orbitales, c’est-à-dire l’onde qui permet de contenir toutes les autres ondes - ont été découvertes. Sans ce travail extraordinaire, il m’aurait été impossible de faire la démonstration scientifique de mes hypothèses. Comme il s’agit du monde de l’invisible, on pourra toujours vous rétorquer que cela reste une théorie… Non, ce n’est plus une théorie. Nous ne pouvons qu’admettre l’éventualité de cette situation, il n’y a pas de choix possible. Einstein a mis 20 ans à admettre que toute onde était matière et que toute matière est onde. Je comprends très bien qu’il est difficile d’admettre que notre corps ne nous appartient pas et que notre vie n’est pas celle de notre corps. Tant que l’on ne sait pas de quelle façon nous sommes réellement construits, on a vraiment l’impression de vivre avec notre corps. Mais pas du tout. Pour résumer cela simplement, la physique quantique, c’est l’infiniment petit, c’est l’atome. On retrouve cela dans toutes les matières, c’est l’atome qui fabrique tout ce qui existe dans l’univers. L’atome de base, c’est un atome d’hydrogène, c’est-àdire un noyau qui est entouré d’un neutron, d’un proton et d’un électron. C’est très simple. C’est de l’hydrogène. Chaque fois que vous ajoutez des particules, vous obtenez une matière différente et c’est vraiment extraordinaire. Quand vous mettez une goutte d’eau dans un verre d’eau, vous obtenez un verre d’eau avec une goutte d’eau supplémentaire. Quand Dieu met une goutte d’eau dans un verre d’eau, il obtient une rivière de diamants. C’est extraordinaire. Les molécules sont des associations d’atomes. Quand vous prenez des atomes d’hydrogène et d’oxygène, lorsque vous les liez par ce que l’on appelle l’électron de Valence, on obtient une molécule d’eau. L’électron de Valence est quelque chose d’assez faramineux, puisque c’est cet électron qui permet de lier l’ensemble. Si l’on avance un peu, on s’aperçoit que toutes ces molécules finissent par faire des tissus, que ces tissus finissent par faire des organes, et que les organes finissent par créer un être humain ou un arbre. Ce qui est extraordinaire aussi, ce sont ces particules qui s’associent pour faire du fer, du méthane ou du carbone. Elles arrivent à faire cette double hélice que l’on appelle l’ADN pour constituer tout ce qui existe dans l’univers. Qui est à l’origine de quoi ? Tous les scientifiques ne peuvent dire qu’une chose : on ne sait pas... la baule+ 12 // Juin 2023 Sciences ► Les particules faites d’ondes et d’énergies nous rendent intemporels Thierry Paul Millemann : « Nous ne mourons pas, nous perdurons dans unmonde parallèle. » Le premier ouvrage de livre de Thierry Paul Millemann avait marqué Jean d’Ormesson, qui lui avait alors déclaré avoir compris le sens de l’immortalité. Dans son nouveau livre, Thierry Paul Millemann va plus loin en expliquant les découvertes des lois de la physique quantique, universelles et irréfutables, la réalité extraordinaire des mondes, matériels et immatériels, dans lesquels nous vivons en même temps sans nous en rendre compte. Il nous décrit également notre vraie vie intrinsèque, tout aussi matérielle et corporelle, constituée d’un amalgame instable de particules élémentaires, immatérielles et intemporelles, faites d’ondes et d’énergies d’une complexité phénoménale. Le tout, au sein d’un univers infini, que nous connaissons et que nous finirons par quitter un jour, et un monde parallèle inimaginable, tout aussi mystérieux que complexe, dans lequel nous évoluons également simultanément pour l’éternité. Docteur ès sciences, Thierry Paul Millemann est économiste, universitaire et ancien professeur. Il a créé en France et aux EtatsUnis des structures de conseil en implantation et développement industriel et relations internationales. Ses recherches dans la compréhension de la perplexité de l’essence humaine qui détruit systématiquement ce qu’elle construit l’ont conduit à étudier, outre les rouages de l’économie et de toutes les sciences sociales et humaines, la physique, reine des sciences, et la biologie moléculaire. « Ondes et énergies cérébrales dans la physique quantique : L’immortalité dans un monde parallèle » de Thierry Paul Millemann est publié chez Vérone Éditions.
la baule+ Juin 2023 // 13 Votre travail, qui est celui d’un agnostique, n’amène-t-il pas au même résultat que celui réalisé par des croyants, comme Jean Guitton ou Michel-Yves Bolloré ? Je ne crois en rien. Quand je sais, je n’ai pas besoin de croire. Si vous me demandez si Dieu existe, je sais qu’il y a un seul infiniment grand. Et l’infiniment grand - et tout ce qui y est inclus - ne fait qu’un. Vous n’avez pas besoin d’aller démontrer une existence de Dieu qui est, par évidence, existant. La démonstration faite à travers le livre de Michel-Yves Bolloré est totalement inutile, puisque tous les mathématiciens sont d’accord sur ce point de vue : il ne peut y avoir qu’un infiniment grand. L’infiniment grand sans limites est assez paradoxal, puisque nous avons l’impression d’avoir quelque chose d’immense avec, derrière, autre chose. Mais non, on est dans l’infini. Dès lors que vous avez cette notion mathématique, vous n’avez pas besoin de croire ou de ne pas croire, c’est un fait que l’on doit admettre. En matière religieuse, on croit des gens qui disent que Dieu leur a parlé, mais, soyons honnêtes, Dieu n’a jamais parlé à personne! En revanche, la science explique comment cet univers est infini et nous sommes à l’intérieur de cet univers comme l’hémoglobine est à l’intérieur de notre corps. C’est quelque chose de très particulier. Le corps humain n’est rien d’autre qu’un ordinateur organique. Le corps n’est qu’un émetteur-récepteur. C’est extraordinaire. Les gens ne voient rien avec leurs yeux et n’entendent rien avec leurs oreilles, car cela ne fonctionne pas comme on l’imagine. Tout est une question d’ondes. La vue, ce sont des ondes lumineuses, avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et tout le monde sait que ces ondes, quand on les perçoit, deviennent des particules de photons. Ces particules, lorsqu’elles arrivent dans l’œil, ne reflètent que votre environnement. Les couleurs que vous voyez sont celles qui n’ont pas été absorbées par la matière: si vous voyez un arbre vert, c’est que toutes les longueurs d’onde de la lumière ont été absorbées par l’arbre, sauf le vert. Cela arrive dans votre rétine, votre rétine envoie un électron dans vos neurones de la vision, ils vibrent et ils retranscrivent l’image que vous êtes censé voir autour de vous. C’est comme un écran de télévision. Nous sommes dans un univers totalement silencieux et ce sont nos neurones qui captent ces ondes Ainsi, une personne qui aurait un logiciel différent, venu d’une autre planète, ne verrait pas l’arbre de la même façon… C’est la même chose pour le son. C’est une vague, avec une longueur et une fréquence. Quand cette compression d’air arrive à votre oreille, elle excite l’appareil auditif qui envoie une amorce d’électron dans votre cerveau, qui reproduit ensuite le son. Dans notre vie de tous les jours, nous vivons dans le noir le plus complet et dans le silence le plus complet. Les ondes ne font aucun bruit. Nous les entendons simplement parce que notre cerveau active ces ondes. Par exemple, les ondes de la télévision ou de la radio existent, mais on ne les voit pas et on ne les entend pas. Donc, nous sommes dans un univers qui est totalement silencieux et ce sont nos neurones qui captent ces ondes, comme un poste de radio, et les transforment ensuite. C’est la même chose lorsque vous mangez ou lorsque vous buvez. L’ensemble de ces sensations n’est rien d’autre que des connexions électriques qui sont renvoyées au cerveau et qui interprètent la boisson, l’odorat ou les sensations de goût. Idem lorsqu’une personne vous touche : les nerfs envoient à votre cerveau tout un système de reproduction de cette sensation du toucher. Quand votre vie matérielle s’en va, votre vie immatérielle ne meurt pas Qui sommes-nous et où irons-nous après notre mort ? Puisque ces particules continuent d’exister, cela signifie-t-il que la réincarnation est possible et que l’on retrouvera ces particules chez nos descendants, peutêtre dans du végétal ou de l’animal ? L’erreur est de croire que nous mourons, mais nous ne mourons absolument pas. C’est notre association instable de particules élémentaires qui forment notre corps qui s’effondre. L’architecte qui a créé les plans de construction de l’être humain a fait quelques erreurs et nous vieillissons. À un moment, l’association qui est créée par les électrons de Valence ne tient plus, cela s’effondre : c’est ce que l’on appelle la mort. Ce sont des électrons qui retournent à l’univers. Mais notre vie n’est composée que de cette multitude hallucinante d’ondes qui sont concentrées dans un bocal et c’est notre vie terrestre et matérielle. Quand votre vie matérielle s’en va, votre vie immatérielle ne meurt pas : donc, nous ne mourons pas puisque le temps et l’espace n’existent pas dans l’infini. Nos particules retournent à l’univers et il est évident que quand vous mangez une pomme, il y a des atomes qui ont appartenu à votre grand-mère, mais ce n’est pas pour cette raison que vous êtes réincarné en pomme ! Nos atomes recréent d’autres matières, puisque la notion de matière n’est qu’un perpétuel recommencement. Il y a de la création et de la destruction. C’est un peu comme nous, on passe notre temps à construire et à détruire ce que l’on construit. C’est la même chose pour les atomes et l’espace. Nous savons que ces ondes existent, puisque des électro-encéphalogrammes sont capables de les mesurer, mais il y a encore une chose que l’on ne connaît pas, c’est l’énergie qui anime tout cela. Quand vous avez un petit électron qui tourne autour du noyau, si celui-ci se rapproche du noyau, il libère de l’énergie. Mais d’où vient cette énergie ? Personne ne le sait. La lumière, ce n’est rien d’autre que de l’énergie dégagée par les électrons quand ils se rapprochent du noyau. Mais quand ils s’éloignent du noyau, ils consomment de l’énergie. On ne sait pas d’où vient cette énergie, au même titre que notre pensée, notre intelligence ou notre intuition. Quand vous pensez, il n’y a aucune action physique, c’est de l’énergie pure qui génère des ondes. On ne sait pas d’où cela vient. (Suite page 14)
la baule+ 14 // Juin 2023 Comment interprétez-vous la célèbre phrase de François Mitterrand : « Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas » ? C’est exactement ce que j’explique : nous ne mourons pas, nous perdurons dans un monde parallèle, nous sommes dans un monde intemporel. François Mitterrand était un homme brillant et intelligent. Je ne partageais pas toujours sa conception politique, mais ce qu’il appelle les forces de l’esprit, ce n’est rien d’autre que les ondes et les énergies cérébrales. Chez les chrétiens, on parle de l’âme et c’est bien quelque chose qui n’est pas matériel et qui représente notre vie. Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours eu cette conception de l’immatérialité de leur vraie vie qui perdure. Aucune onde ne peut influer sur la matière Ces âmes peuvent-elles nous influencer ? Avonsnous un monde parallèle qui nous observe et qui pense, comme les ondes radio qui sont invisibles ? Non, les ondes ne peuvent pas influer sur la matière. Les magiciens qui tordent les cuillères par la pensée, c’est de la plaisanterie. Aucune onde ne peut influer sur la matière. Je vais prendre une illustration : un papa décède à 90 ans et il est enterré par son fils qui a 60 ans. Les particules de cet homme sont dans un monde parallèle et elles continuent d’observer la vie de son enfant. Imaginons que celui-ci perde son emploi, divorce, devienne SDF… Les ondes de ce père seraient alors très malheureuses… Non, notre temps est infiniment petit. Vivre un siècle, ce n’est absolument rien par rapport à l’éternité. Une fois que vous êtes passé de l’autre côté, vous êtes dans une dimension totalement différente. Vous n’avez qu’une étincelle de temps à attendre pour que tous ceux que vous aimez vous rejoignent. La notion physique de la matérialité, c’est une conception humaine, mais, dès lors que vous êtes dans un monde parallèle qui est fait uniquement d’ondes, vous ne raisonnez plus du tout de la même façon. Notre univers matériel a été en expansion. Il est en train de ralentir, il va y avoir une contraction et il va disparaître, pour renaître par la suite. Nous ne sommes plus dans ce modèle. Nous sommes dans le monde de l’énergie qui contient tout le reste. Il y a 95 % de matière ou d’énergie que l’on ne connaît pas, mais on sait que cela existe. C’est un monde extraordinaire. Propos recueillis par Yannick Urrien. Suite de l’entretien avec Thierry Paul Millemann Rencontre littéraire avec Pascale Robert-Diard « La petite menteuse » Vendredi 9 juin 2023, salle Jeanne d’Arc, 18h00, entrée gratuite. La vérité n’est jamais celle que l’on imagine et il est parfois bénéfique de remettre en question notre intime conviction. Pascale Robert-Diard raconte l’histoire d’une jeune fille qui ment. À l’heure où la littérature abonde en pénalistes retors ou flamboyants, La Petite Menteuse raconte la manière dont une avocate exerce avec finesse son métier. Rencontre littéraire avec Marie-Hélène Lafon pour son ouvrage « Les sources ». En partenariat avec la libraire Les Cerfs-Volants. Samedi 17 juin 2023, salle Jeanne d’Arc, 18h30, entrée gratuite La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l’érable, mais elle n’entre pas dans la maison. Elle n’y entrera plus. Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée de tous. » Opéra sur écran : « L’élixir d’amour ». En partenariat avec Angers-Nantes Opéra. Jeudi 15 juin 2023, salle Jeanne d’Arc, 20h00, entrée gratuite sur réservation (à l’Office de Tourisme, ou en ligne sur lecroisic.fr) « Un opéra… aux champs ! À la période des moissons, dans une ferme un peu bohême du Sud de l’Europe. Le naïf Nemorino, amoureux de la paysanne Adina qui le méprise, achète au charlatan Dulcamara un philtre d’amour pour séduire celle qu’il aime… Dans une mise en scène très visuelle, actuelle, David Lescot, homme de théâtre et musicien, donne vie aux personnages de Donizetti sous le signe de la gaieté, de la truculence et du plaisir. Rencontre littéraire avec Julia Minkowski pour son ouvrage «Par-delà l’attente » Vendredi 23 juin 2023, salle Jeanne d’Arc, 18h00, entrée gratuite. « Le Mans, 29 septembre 1933. Maître Germaine Brière prononce les derniers mots de sa plaidoirie. Sur le banc des accusés, les sœurs Papin, les deux bonnes qui ont tué leurs patronnes. Il est minuit passé, les jurés rejoignent la salle des délibérations. Dans le palais désert, Germaine attend le verdict. Elle se remémore les combats de sa vie. Bientôt, elle sera l’avocate qui a sauvé les domestiques assassines ou celle qui a échoué face à une justice d’hommes et de notables. Le triomphe ou la honte. Ne reste qu’à espérer… Au cœur d’un fait divers qui ne cesse de fasciner, Julia Minkowski brosse le portrait d’une femme libre et révoltée. » Julia Minkowski est une avocate pénaliste française. Les animations culturelles du mois de juin à la salle Jeanne d’Arc du Croisic
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