la baule+ 26 // Juin 2023 Votre film a été tourné à La Baule et en Brière. Or, chaque fois qu’un film présente une région, c’est aussi un moyen de promotion pour le territoire… Je ne pense pas que Christophe ait voulu faire un film régional ou touristique, mais j’estime que les régions ont vraiment intérêt à encourager les tournages. Je voudrais vraiment saluer le maire de La Baule, Franck Louvrier, qui nous a aussi aidés. Les gens me disent « Venez faire un film chez nous », mais si vous arrivez avec l’histoire d’un tueur en série, c’est un peu délicat… On ne peut pas faire des films à la gloire d’un pays. C’est comme quelqu’un qui tourne à Paris : si c’est un polar avec des trafics de drogue, ce n’est pas une très bonne image pour la ville. Il faut savoir que quand on déplace une équipe de tournage, qui représente beaucoup de monde, il faut loger les gens, les nourrir… Quand une région donne 300 000 ou 400 000 €, cela lui rapporte 2 millions d’euros, parce que l’on fait travailler des commerçants locaux et l’on contribue à la promotion du territoire. Pour une équipe de tournage, il est important de quitter Paris, parce que c’est très compliqué, c’est invivable… Je vous rassure, Paris est invivable, pas simplement pour les équipes de tournage… Je sais, mais se retrouver à La Baule, c’est fantastique! Les paysages sont magnifiques, l’air est vivifiant. J’adore le poisson et les coquillages et l’on sait que le soir on va se retrouver autour d’une bonne table. C’est un réel plaisir, y compris pour l’équipe de tournage. Le fait d’être à Paris est vraiment très fatigant. S’y déplacer est un enfer, vous avez une journée de tournage de huit heures, avec une heure de préparation et, en plus, il faut une à deux heures de transport. À La Baule, la qualité de vie est exceptionnelle et cela se ressent. Quand on est revenu à Paris, ce n’était pas la même limonade ! Les techniciens habitent souvent dans l’est de Paris, alors que l’on tourne souvent dans l’ouest, donc c’est infernal. Un machiniste m’a dit un jour qu’il faisait pratiquement quatre heures de transport chaque jour. J’imagine la difficulté pour les gens qui vivent cela quotidiennement. On a diminué le temps de travail à 35 heures, mais on a rajouté 35 heures de transport, c’est de la folie. Avant, les gens travaillaient un peu plus longtemps, mais au moins ils habitaient à côté de leur usine ou de leur bureau. Envisagez-vous de refaire un film dans notre région ? Oui, je viens d’en parler avec Marc-Etienne Schwartz. J’ai un projet de filmqui pourrait se tourner sur la Presqu’île. Maintenant, j’ignore si cela va aboutir. C’est une région épatante, parce qu’elle n’est pas très loin de Paris, c’est pratique pour les personnes qui ont des familles. D’abord, l’accueil du maire est formidable, parce qu’il est très favorable au cinéma et, en plus, vous avez de multiples décors, comme la mer ou les marais salants. Le climat est quand même assez clément, même si c’est changeant. Il y a quelques années, j’ai tourné un film en Bretagne. Je voulais de la pluie, mais on a dû faire de la pluie artificielle parce qu’il n’a pas plu pendant un mois ! Ensuite, on est allé dans le Sud pour avoir du vent et c’était le calme plat... Le cinéma est quelque chose de très étrange. François Truffaut disait que faire un film, c’est un peu comme traverser l’Amérique à l’époque du Far West, car on ne sait jamais quand les Indiens vont attaquer. Les ennuis arrivent toujours quand on ne les attend pas. Mais c’est ce qui fait la magie du cinéma. Propos recueillis par Yannick Urrien. Suite de l’entretien avec Gérard Jugnot : « À La Baule, la qualité de vie est exceptionnelle.» « Marie Stuart, reine tragique », le deuxième volume de la série de monographies historiques de Dominique Labarrière vient de paraître. Dans une époque troublante où se mêlent complots et guerres de Religion, Marie Stuart qui fut reine de France puis reine d’Écosse œuvra toute sa vie pour maintenir son trône. Que renferme ce funeste destin déjà tant dépeint par nombre de biographes ? Marie Stuart fut simultanément reine de France, d’Écosse et surtout prétendante à un troisième trône, celui d’Angleterre. Élevée à la cour de Catherine de Médicis, Marie reçoit une éducation remarquable et apprend très vite les rouages de la politique dans la proximité des Valois. Reine catholique, c’est dans une période de complots, de troubles religieux majeurs et dans une Écosse devenue largement protestante que Marie Stuart gouverne et se bat pour préserver son pouvoir. Précédemment paru : « Le Prince Assassiné, le duc d’Enghien ». Cette série, qui comprendra une quinzaine de titres, est publiée dans la collection Poche Histoire des éditions Lanore. « Marie Stuart, reine tragique » : le nouveau livre de Dominique Labarrière Ecoutez Kernews et gagnez vos places pour Les Escales
RkJQdWJsaXNoZXIy MTEyOTQ2