La Baule+

la baule+ 24 // Juin 2023 Cinéma ► L’acteur présentera en avant-première au Festival de Cinéma et Musique de Film son film tourné à La Baule Gérard Jugnot : « J’ai un projet de filmqui pourrait se tourner sur la Presqu’île. » Le Festival de Cinéma et de Musique de Film de La Baule, créé par Christophe Barratier et Sam Bobino, et organisé par l’association du Festival, revient pour une nouvelle édition, toujours au début de l’été, du 28 juin au 2 juillet prochain. Pour cette neuvième édition, les organisateurs ont prévu de nombreuses surprises et toujours un programme riche, une sélection de nombreux longs et courts métrages français en avant-première, dont le film de Christophe Barratier, avec Gérard Jugnot et Kev Adams, tourné en septembre dernier à La Baule et sur la Presqu’île. Gérard Jugnot sera sur place pour présenter ce film, qui est très attendu par les Baulois. La Baule+ : Tout le monde a été enchanté par votre précédent film, « Le Petit Piaf», dont la sortie avait été retardée en raison de la crise sanitaire. Sa promotion a donc été décalée et tous les critiques soulignent que ce film aurait pu avoir beaucoup plus de succès s’il était sorti dans une période normale. Quel bilan tirez-vous de ce long-métrage ? Gérard Jugnot : Avec des si, on mettrait Paris enbouteille, comme on dit chez moi. C’est vrai, il y a eu un souci. Nous étions partis la fleur au fusil après le prix du public au Festival de La Baule et tous ceux qui ont vu le film l’ont adoré. Mais il y a une chose terrible au cinéma, c’est l’envie. On est arrivé dans un moment difficile, on a attendu trop longtemps, le petit n’était plus vraiment petit, on s’est tous fait manger par la sortie d’Avatar, et les temps ont changé. J’ai fait beaucoup de films, j’ai eu quelques succès, j’ai eu quelques déceptions aussi, mais on ne sait pas ce qui se passe et pourquoi les gens vont se déplacer pour voir un film plutôt qu’un autre. Si nous avions sorti le film dans la foulée du Festival de La Baule, il y aurait sans doute eu plus d’engouement. C’est comme les fruits, ils sont frais et, après, un peu moins frais. Le film est sorti en Italie et j’ai reçu quelques appels de journalistes qui l’avaient trouvé très émouvant. La presse n’a pas été très gentille avec nous, car le cinéma grand public ne plaît pas beaucoup à une certaine presse… J’ai fait pas mal de films qui ont eu une seconde vie grâce à la télévision, parce que je fais des films pour le public et, quand on va vers le public, il est touché. Alors, je croise les doigts pour les futures diffusions télévisuelles. Nous avons trouvé un très beau décor dans une maison en Brière Vous allez revenir entre le 28 juin et le 2 juillet pour le Festival de Cinéma et Musique de Film de La Baule. Il semble y avoir une alchimie entre La Baule et vous… Il faut remercier mon producteur, Marc-Etienne Schwartz, qui est Baulois. Il a ravivé ce festival avec Christophe Barratier et Sam Bobino. Un jour, nous avons eu un film à faire ensemble et nous avons décidé d’en faire une partie dans votre région, que j’aime beaucoup. Nous avons trouvé un très beau décor dans une maison en Brière. Nous avons aussi tourné à La Baule et à Nantes. Je suis venu à plusieurs reprises à La Baule, notamment pour faire des thalassothérapies. L’année prochaine, je vais revenir à Atlantia pour interpréter la pièce «Le jour du Kiwi » avec mon fils. Partager des émotions sur un grand écran reste quelque chose de magique Vous allez présenter en avant-première le film que vous avez tourné avec Kev Adams en septembre dernier sur la Presqu’île. Comment se fait-il que la sortie d’un film soit toujours aussi longue ? Là encore, c’est plutôt rapide ! Nous avons terminé fin octobre 2022 et le film sortira en novembre 2023. Pour « Le Petit Piaf» c’était compliqué, en raison de la crise sanitaire et les habitudes du public ont changé aussi. Maintenant, la situation redevient normale, car les séries c’est formidable, mais partager des émotions sur un grand écran reste quelque chose de magique. Dans une salle, il y a une attention et une émotion qui se dégagent. Un film s’écrit en six mois ou en deux ans, puis se tourne en trois mois, ensuite il faut monter le film, faire les bruitages, parfois il faut des doublages en trouvant les bonnes prises, enfin il faut faire la musique. Dans ce film de Christophe Barratier que nous allons présenter, la musique est très importante. Ils viennent tout juste d’enregistrer la musique avec Bertrand Burgalat. Ensuite, il y a le mixage, l’étalonnage de la lumière... C’est un travail de plusieurs mois. Pourtant, les plates-formes de streaming commandent des feuilletons à la chaîne… On peut aller plus vite, mais si l’on veut faire les choses bien, cela demande du temps. On ne peut Photo : Jean-Marie Leroy

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