la baule+ 38 // Juillet 2023 Boulevard de mer, bruit en ville : la réponse de la mairie de La Baule. Votre dernier numéro de juin fait état d’un sondage IFOP particulièrement élogieux sur l’image de La Baule et de son maire. Bien qu’ayant voté pour Franck Louvier, je suis particulièrement surpris par ces résultats et notamment sur deux aspects qui alimentent de plus en plus les conversations bauloises. L’aménagement du boulevard de mer : le retard est conséquent, en particulier par rapport à Pornichet, qui a deux ans d’avance, et se montre une nouvelle fois dynamique et efficace. Les concertations de début de mandat ne sont pas des excuses et confortent ce sentiment d’avoir un maire qui palabre et parle beaucoup mais agit peu. Les problèmes rencontrés sur certaines tranches de travaux ne sont pas des excuses et il est dommage que l’ordre de démarrage des tranches n’ait pas été revu en conséquence. On ressent une mauvaise volonté et une bureaucratisation néfaste à l’embellissement du front de mer qui se fait de plus en plus attendre. Le résultat de cette inertie est en tout cas très perceptible et suffisamment grave pour ne pas s’en inquiéter. Le bruit en ville et particulièrement sur le remblai. Beaucoup trop de véhicules continuent de pétarader impunément. Certaines motos ou scooters font des bruits de tracteur, certaines accélérations inutiles de voitures importunent tout le voisinage, ainsi que les amoureux d’une plage calme et apaisante. Franck Louvrier a fait installer un radar sonore depuis un an et qui ne fonctionne toujours pas. Il est par ailleurs posé à un endroit très fréquenté où les véhicules ralentissent naturellement. D’autres endroits, à quelques centaines de mètres, seraient plus judicieux. Mais y a-t-il une réelle volonté d’éradication de ces bruits et incivilités ? On aimerait bien avoir des chiffres sur le nombre de contraventions émises, voire le nombre de véhicules saisis. E.D. (courriel) La Baule+ est un journal privé, qui existe depuis 20 ans et qui est totalement indépendant de la mairie de La Baule. Nous recevons parfois des lettres de lecteurs qui requièrent des réponses de la municipalité et nous avons donc transmis ce courriel au cabinet du maire, dont nous publions la réponse ci-dessous. Réponse de la Ville de La Baule. Promenade de mer. Tout le monde est d’accord pour exprimer la nécessité de sa rénovation, sauf que rien n’avait été fait avant juillet 2020. Un tel projet ne pouvait être mené sans une large concertation avec la population, entamée dès que le cabinet d’études pour réaliser cet ambitieux projet a été sélectionné. Pour autant, ce temps de concertation a aussi été utilisé pour réaliser l’ensemble des études préliminaires nécessaires qui nous ont malheureusement permis de découvrir : qu’une partie du revêtement contenait des traces d’amiante qu’il fallait impérativement retirer ; qu’une large partie du perré (mur de remblai) entre Mazy et Lajarrige était plus qu’usé et menaçait de s’effondrer. Son renforcement était donc indispensable. C’est ce dernier point qui a entraîné une longue mise en œuvre du début du chantier, puisque ce renforcement nécessite que l’on empiète sur le domaine public maritime, la plage : l’autorisation de l’État était donc indispensable, que nous avons requise immédiatement. Si ce lecteur avait l’expérience réelle qu’il semble revendiquer, il devrait savoir que le temps administratif n’est pas le temps civil. Nous venons juste en effet de recevoir l’accord de l’État ce début juin. De surcroit, ce renforcement du perré est prioritaire : entamer une autre tranche était impossible en l’état. Enfin, il est absurde de vouloir faire une comparaison avec Pornichet. Notre voisine, dont le linéaire maritime est le quart du nôtre, a débuté ses travaux lors du mandat précédent et n’a notamment pas rencontré les mêmes difficultés que nous. En outre, ses travaux sont loin d’être achevés. Ainsi, la patience devra être de mise car notre projet va s’étaler sur 10 ans afin de minimiser les nuisances. Nuisances sonores. Notre municipalité est particulièrement active sur ce sujet qui est un fléau, mais face auquel nous ne disposons que de peu de moyens législatifs. Ce lecteur semble ainsi ignorer que seules la Police nationale ou les Douanes ont le droit de saisir un véhicule. Néanmoins, notre Police municipale mène régulièrement des opérations « Coup de poing » place de la Victoire, à la sortie de la cité scolaire Grand-Air, ou en divers points de la promenade de mer, afin de contrôler le volume sonore des deux roues. Ceux qui sont trop bruyants sont ainsi immobilisés jusqu’à une mise en conformité de l’engin. Dans cette lutte contre la pollution sonore, l’arsenal judiciaire est limité. Ainsi, les radars sonores répressifs appelés « Méduse » sont actuellement seulement en période de test dans une dizaine de commune. La Baule-Escoublac a sollicité à plusieurs reprises le ministère concerné pour intégrer cette liste. Pour montrer notre motivation et comme malgré tout la pédagogie et la prévention ont aussi leur efficacité, nous avons même fait l’acquisition d’un tel radar, de type préventif. Il fonctionne très bien (nous pouvons en fournir des données sur demande) et les informations qu’il nous apporte ne font que nous motiver davantage dans notre volonté de lutter contre les pollutions liées au bruit. Courrier des lecteurs Monsieur Labarrière et la Saint Crétin. Chaque mois, j’attends la parution de notre La Baule+, intéressé par les articles de société, le courrier des lecteurs et, cerise sur le gâteau, le billet d’humeur de Dominique Labarrière. Cette fois, son exutoire me fait réagir car il n’accepte pas qu’on puisse trouver incongru des fêtes religieuses chrétiennes dans notre « calendrier républicain ». En effet, la loi, depuis 1905, stipule que les religions ont une vie indépendante du pouvoir politique qui ne doit pas s’immiscer dans leur fonctionnement, ni, d’ailleurs, les abreuver de deniers publics. Malgré ce principe, qui n’est remis en cause par personne aujourd’hui, la loi de la République déclare jours fériés certaines fêtes chrétiennes. Ainsi l’Ascension, jour férié au même titre que le 14 juillet, l’Assomption fêtée comme le 11 novembre... D’accord avec Monsieur Labarrière pour des fêtes, au départ religieuses, devenues profanes, comme Noël et la Toussaint. Il faut noter que les Français sont très majoritairement non-pratiquants. On pourrait, on devrait, supprimer les jours fériés des lundis de Pâques et de Pentecôte, ainsi que les deux autres, cités ci-dessus. En décrétant que la Toussaint est le premier dimanche de novembre, cela ferait cinq jours chômés à remplacer par une semaine de congés supplémentaire. Et cela éviterait de désorganiser la production au mois de mai où il y a aussi la fête du Travail. Notre attachement à notre Histoire n’est, en aucune façon, une justification à la pérennité de ces célébrations publiques. Sinon, le Concordat, toujours actif en Alsace et Moselle, régirait encore tout le pays, pour ne prendre qu’un exemple. Là où Monsieur Labarrière atteint les sommets, si on peut dire, c’est lorsqu’il traite le maire de Grenoble de con, car ce dernier défend, notamment, la suppression de ces fêtes religieuses du calendrier républicain. Certes Monsieur Labarrière est un homme de culture et il accompagne cette insulte d’une citation d’Audiard, ce qui lui donne un vernis intellectuel. Ce faisant il participe aux agressions envers les élus, c’est dans l’air du temps, avec ses armes à lui, non dangereuses physiquement bien sûr. Vivement la parution du prochain La Baule + et la lecture du Labarrière nouveau. Roger Duffo (Guérande)
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