La Baule+

la baule+ 30 // Juin 2022 Vous soulignez que dans une démocratie, personne n’a vraiment raison et qu’il faut un dialogue pour trouver un aboutissement. Pourtant, 99 % de gens peuvent se tromper… À force de s’évertuer à ne pas vouloir choquer et à rechercher un milieu à tout, ne risque-t-on pas de tomber dans un panurgisme de l’opinion commune ? Pour rester sur l’exemple de la Covid, au début, on a vu des sommités médicales venir s’affronter comme des chiffonniers comme à l’époque de la peste à Paris: à l’époque, les chiffonniers se disputaient parce qu’ils devaient enterrer les cadavres, c’est d’ailleurs l’origine de l’expression. Chacun, au plus haut sommet de la hiérarchie médicale, tenait un propos différent de l’autre. Mais à l’arrivée, on a quand même eu une coopération à l’échelle internationale pour fabriquer des vaccins très rapidement. Donc, c’est vrai que la liberté nous amène à des excès, mais c’est le risque de la liberté. Ces excès sont finalement corrigés par l’opinion des autres. Personne n’a raison avant le débat. On ne peut pas dire que quelqu’un a tort ou a raison, il faut que les choses se stabilisent pour atteindre un niveau d’opinion acceptable, mais ce n’est pas la vérité. A-t-on perdu la place de la réflexion au profit de l’instantanéité? Sommes-nous, avec Internet et les réseaux sociaux, dans l’obscurantisme, les addictions et les états modifiés de conscience, comme le dénonçait Socrate ? Tout paraît préférable à la réflexion. Avant la Covid, on nous disait qu’une moyenne d’âge de 120 ans était accessible à court terme et que nous allions vers l’immortalité. Quelques mois plus tard, on s’est retrouvé dans une situation inextricable, avec un virus. Donc, je pense qu’il faut éviter de s’enchanter et de tomber dans le culte de la technoscience. Aujourd’hui, en quelques clics, j’ai le texte de Socrate en grec et son texte en français. C’est formidable, alors qu’avant il fallait aller à la bibliothèque. Il ne faut pas tout nier de ce que nous faisons, sinon nous allons sombrer dans le désespoir. Après, il y a la conjugaison de plusieurs facteurs. On est dans la culture de l’instantané, la culture du plaisir, la culture de la facilité. On est dans quelque chose qui se consomme immédiatement et qui se jette. On ne se rend pas compte de ce danger et Socrate nous apporte ses remèdes. C’est la perpétuelle lutte entre le bien et le mal Ce qui est fascinant, c’est que ce débat, initié quatre siècles avant J.-C., soit toujours d’actualité. Aujourd’hui, les gens qui manipulent les technologies les plus puissantes sont encore dans cette phase de réflexion, comme l’était Socrate… C’est la perpétuelle lutte entre le bien et le mal. On a des gens qui utilisent les réseaux dits sociaux pour calomnier quelqu’un et le pousser au suicide. Je pense aux malheureux adolescents qui sont tyrannisés. Il y a un côté mauvais dans tout cela. Après, il faut légiférer. Mais il est aussi formidable d’avoir des applications qui permettent de voir ses enfants, ses parents et ses amis en temps de confinement. C’est toujours l’utilisation de la technique qui est sujette à caution, mais pas la technique en elle-même. Vous citez Paul Valéry lorsque vous analysez nos peurs actuelles, en rappelant que de tout temps on a vécu en se disant que le pire est à venir… Sommes-nous dans le meilleur des mondes ou dans le pire, comme disait Schopenhauer ? Faisons comme Socrate qui, à quelques minutes de boire la ciguë, se raconte une histoire en se disant qu’il y a peutêtre quelque chose après la mort et c’est ce qu’il appelle la belle espérance. Dans chaque situation, y compris difficile, il faut essayer de trouver le point de passage et résoudre la difficulté. Cela s’appelle l’espoir, ou l’espérance, parce que l’homme est un être libre qui invente sa vie et qui la crée. L’un des facteurs du pire : ne pas vouloir savoir L’ignorance, est-ce le pire ? C’est l’un des facteurs du pire : ne pas savoir, mais surtout ne pas vouloir savoir. Un philosophe a travaillé sur cette idée en disant que le réel est cruel et que nous avons des difficultés à l’accepter, donc nous avons trouvé cette parade qu’est le déni. Cela peut être dangereux, car c’est l’inverse de la lucidité. Propos recueillis par Yannick Urrien. Jean-Louis Cianni : « Un philosophe a travaillé sur cette idée en disant que le réel est cruel et que nous avons des difficultés à l’accepter, donc nous avons trouvé cette parade qu’est le déni. » À l’occasion du Pornichet Paddle Trophy, qui se déroulera du 24 au 26 juin à Pornichet, le CIC OUEST, principal partenaire de l’événement, a décidé de soutenir l’association Paddle Contre Parkinson qui réalise des actions de sensibilisation sur cette maladie et promeut la pratique du paddle pour diminuer ses effets chez les personnes malades. La plus grosse manifestation sportive en France où l’on parlera de la maladie de Parkinson Christophe Mathevet, président de Paddle Contre Parkinson, est fier d’avoir été associé à cet événement. Il souligne que « ce sera la plus grosse manifestation sportive en France où l’on parlera de la maladie de Parkinson. » Il poursuit : « Tout le monde connaît le nom de cette maladie, mais pas vraiment les aboutissants. On a le cliché de personnes âgées qui tremblent, alors que 20 % des malades ont moins de 50 ans. Il y a des causes liées à la pollution des insecticides à haute dose, cela concerne les agriculteurs, cela peut être aussi en raison de chocs répétés à la tête, et il y a quelques cas génétiques. » Alors, pourquoi le paddle ? « Toute activité physique est bénéfique. En ce qui concerne le paddle, comme on est sur un élément instable, on joue sur les muscles profonds du corps, car le parkinsonien a tendance à se voûter avec le temps. On travaille aussi sur l’équilibre. Mais, le plus important, c’est de faire tout cela dans un environnement agréable et sympathique car c’est essentiel sur le plan psychique. Il y a quatre stades dans la maladie de Parkinson : cela va des premiers symptômes jusqu’au moment où l’on peut se retrouver dans un fauteuil roulant. Le paddle n’est pas une solution miracle mais, quand on est au stade 1 ou 2, il faut immédiatement se mettre au sport pour ralentir la progression. Toutes les études significatives indiquent que la pratique du sport permet de ralentir la progression de la maladie. » Olivier Leroy, directeur des agences CIC OUEST de la Presqu’île, ajoute : « Nous voulions aider une association en lien avec la maladie de Parkinson. En effet, certains proches de nos collaborateurs sont concernés. Il faut aussi savoir que le CIC OUEST, au sein du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, a adhéré au mouvement «Entreprises à Missions». Dans ce contexte, nous avons trouvé pertinent de nous associer avec l’association Paddle Contre Parkinson. De plus, lors de notre épreuve CIC OUEST Pornichet Paddle Trophy, le vendredi après-midi, en présence de nos clients et collaborateurs, nous aurons la chance d’avoir une ou deux équipes de l’association Paddle Contre Parkinson. » Notons que cette quatrième édition du Pornichet Paddle Trophy célèbrera les sports nautiques émergents dans la Baie de La Baule Pornichet et intégrera deux sports en plein développement : le longe-côte, avec le LongeCôte Club de France, et le wing foil avec les Voiles Royales et le Wing Club. Le CIC OUEST associe l’association Paddle Contre Parkinson au Pornichet Paddle Trophy Yann Le Droupeet (CIC), Christophe Mathevet (Paddle Contre Parkinson) et Olivier Leroy (CIC)

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