La Baule+

la baule+ 14 // Décembre 2022 Il faut préciser que vous avez même inventé les premiers périphériques à support magnétique, donc les ancêtres des disquettes et du disque dur… On n’était pas mal du tout ! Nous avions une équipe très performante sur les enregistrements magnétiques. On voyait bien que les disques allaient supplanter les très grands lecteurs de bandes magnétiques. Il y avait une cohérence. À l’époque, nous avions découvert, en essayant de faire avancer le schmilblick, l’environnement de la péri-informatique, avec ce secteur très stratégique des composants électroniques. Nous avions vu tout cela et j’avais lancé le premier plan composants pour soutenir les circuits intégrés informatiques. Maintenant, on pleure parce que l’on n’a pas de composants électroniques ! C’est ce qui me chagrine. Aujourd’hui, on peut voir des vidéos sur Internet, le smartphone permet de tout faire... La France aurait-elle pu créer tout cela ? Personne ne peut répondre à cette question. Je ne vais pas dire cela comme ça, mais je peux dire que la France aurait pu être dans le clan des créateurs, plutôt que d’être dans le clan des utilisateurs. Aujourd’hui, on utilise le programme fourni par Monsieur Google ou par Monsieur Microsoft, alors que nous aurions pu être dans les concepteurs qui font avancer l’innovation. Maintenant, on ne peut pas dire que l’Europe aurait pu tout faire, on n’est pas dans une bataille d’inventeurs, il s’agissait simplement d’être capables de développer un nouveau secteur hautement technologique. Je réponds clairement oui sur le plan du savoir-faire et de la capacité de recherche, mais pas du tout sur le plan industriel, parce que nous avions des industriels qui ne savaient pas ce que c’était que le long terme et qui n’ont pas cru du tout à cela. Maintenant, tous les opérateurs de télécoms mondiaux ont adopté le système Internet, dans les années 90, après avoir dit qu’Internet était incompatible avec l’exploitation commerciale... Au moment où Internet démarrait à pleins tubes dans les années 90, ils en étaient encore à dire que ce n’était pas une bonne technologie! Ils s’en sont sortis, parce que ce sont de grosses compagnies, mais nous n’avons jamais rien pu créer dans l’informatique pure, alors que nous avions la masse critique avec Siemens et CII. En plus, les gouvernements français et allemand étaient prêts à mettre la main au portefeuille de façon importante pendant une durée indéterminée. Airbus a fonctionné, donc il y avait une chance d’aboutir à quelque chose. On a sciemment détruit tout cela au profit d’une solution américaine et Honeywell est finalement sorti de ce secteur. C’est un joli résultat ! Quels sont nos points faibles ? D’abord, on a fait beaucoup de progrès en cinquante ans, on a beaucoup appris. À l’époque, les industriels avaient une vue courte et ils ne voyaient pas à quel point le progrès technique serait rapide. À cette époque, j’avais fait faire un rapport sur un sujet que j’estimais très important pour l’avenir : l’informatique et l’automobile. Il s’agissait de se pencher sur les composants électroniques et l’automobile. Nous avons expliqué que le poids de l’électronique allait progresser dans les voitures. C’était en 1970 et les constructeurs automobiles nous ont ri au nez... Pas mieux du côté des électroniciens, qui nous ont dit qu’une voiture c’était simplement un moteur ! Maintenant, les chaînes de montage de voitures s’arrêtent, parce qu’elles manquent de composants électroniques... J’étais écœuré et je ne voulais plus entendre parler d’informatique Vous avez 89 ans : pourquoi avoir attendu si longtemps, avant de témoigner sur cette catastrophe industrielle française ? D’abord, sur le plan personnel, j’étais écœuré et je ne voulais plus entendre parler d’informatique. En France, on est très fort pour se tirer des balles dans le pied. En étant haut fonctionnaire, je ne pouvais pas faire un scandale car je ne voulais pas être hors de la fonction publique. Ensuite, je n’aime pas me mettre en avant. Je n’ai pas voulu prendre la parole pour dire que j’avais raison avant les autres, avant d’être sûr que les choses se dérouleraient comme je l’avais prédit. Et puis, j’ai vieilli… Finalement, ce sont des amis qui m’ont convaincu de témoigner tant que j’avais toute ma cervelle... Quand on a des notions de MS-DOS ou même de HTML, on s’aperçoit que cette culture générale sert toujours. Êtes-vous particulièrement à l’aise avec tous les outils modernes ? Oui et non. J’ose à peine avouer que je n’ai jamais été un informaticien de formation... Je me suis occupé d’informatique, mais je n’ai jamais été un grand champion. Mais, pour ceux qui étaient de grands champions de l’époque, ils ont dû passer insensiblement aux évolutions d’aujourd’hui. Il y a un problème au niveau de l’Éducation nationale, car il faut rendre l’informatique encore plus familière aux élèves. Cependant, je ne pense pas que les évolutions techniques posent des problèmes, car le cerveau s’adapte très vite. Propos recueillis par Yannick Urrien. Maurice Allègre : « Tous les opérateurs de télécoms mondiaux ont adopté le système Internet, dans les années 90, après avoir dit qu’Internet était incompatible avec l’exploitation commerciale... » En plus des illuminations, la Ville organise en décembre un marché de Noël sur le quai Jules Sandeau. Le marché de Noël se tiendra en deux phases : un premier week-end dédié aux associations, samedi 10 et dimanche 11 décembre (10h3013h / 15h-19h30) ; puis deux semaines réservées aux commerçants et artisans, du samedi 17 au samedi 31 décembre (10h30-13h / 15h-19h30). Marché de Noël des associations. Esplanade du petit bassin : Samedi 10 au dimanche 11 décembre. Ouverture des chalets : 10h30-13h / 15h-19h30 Samedi 10 décembre À partir de 10h, à la Micro-Folie (salle Marcel Baudry) : lecture de contes de Noël. Pour les 6-10 ans. De 15h à 16h à la Micro-Folie (salle Marcel Baudry) : la littérature s’invite aux fêtes hivernales. Entrée libre et gratuite. À 16h30, sur le quai et le marché de Noël des associations : Arrivée du Père-Noël à bord de la vedette SNSM. De 15h à 16h30, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Déambulation musicale avec la fanfare « Les Croq’Notes ». Dimanche 11 décembre À 11h, sur le marché de Noël des associations : Musique bretonne avec le Bagad de la Presqu’île. De 11h à 12h à la Micro-Folie (salle Marcel Baudry) : La littérature s’invite aux fêtes hivernales. De 11h à 13h et de 16h à 19h, sur le marché de Noël des associations : Mercredi 14 décembre À 15h, à la bibliothèque : Décoration du sapin de la bibliothèque. Marché de Noël des artisans et commerçants Esplanade du petit bassin Du samedi 17 au samedi 31 décembre (hors dimanche 25 décembre). Balades en calèche, au départ du petit bassin. Samedi 17 décembre De 10h30 à 12h30, à la bibliothèque : atelier « Carte de vœux ». À 15h et à 17h30, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Déambulation musicale par le groupe de percussions Batala-Nantes. Du samedi 17 au samedi 31 décembre À la bibliothèque, aux heures d’ouverture : Puzzle participatif. Dimanche 18 décembre À 11h30, sur le marché de Noël des artisans et commerçants : Danses et musiques bretonnes par l’association Fête Bretonne et le Bagad de la Presqu’île À 10h, sur le quai Jules Sandeau : Départ de la Corrida de Noël. 1000 participants sont attendus pour cette course déguisée de 9.7 km de route en 3 boucles. À 16h, église Saint-Nicolas : Concert de Noël. Pour ce concert, la chorale pouliguennaise « La Baie Blanche » et celle de Saint-Julien-de-Concelles (et environs) « La Divatte Mélodie » forte de 60 membres, entonneront à l’unisson un répertoire axé sur les chants de Noël. Lundi 19 décembre À 14h30, au cinéma Pax : Projection du film d’animation « Ernest et Célestine : le Voyage en Charabie » Rendez-vous directement au cinéma Pax - Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. Mardi 20 décembre De 10h à 12h30 et de 13h30 à 16h30, à la Micro-Folie (salle Marcel Baudry) : Journée Jeu Vidéo et Réalité Virtuelle. Mercredi 21 décembre À 16h, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Animation de rue par Les Greelings. À 19h, salle André Ravache : Concert gospel par le groupe Basic Colors. Vendredi 23 décembre À 16h et à 17h30, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Danse, jongleries et échasses par les lumineux Candides. Samedi 24 décembre À 11h et à 12h15, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Déambulation musicale par le groupe Saxez l’Air Quartet. Lundi 26 décembre À 14h30, au cinéma Pax : Projection du film d’animation « Le Chat Potté 2 : la dernière quête » Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. Mardi 27 décembre À 11h, à la bibliothèque : Conte « La grosse faim de P’tit Bonhomme » À 16h, à la salle du Foyer : Spectacle « L’Opéra Polaire » par l’Atelier du Livre qui Rêve Jeudi 29 décembre De 10h30 à 13h et de 15h à 19h, sur le marché de Noël des artisans et commerçants : Mandragore Le Magicien. Animations, quiz, magie et sculpture sur ballon. Vendredi 30 décembre De 10h à 12h30 et de 13h30 à 16h30, à la Micro-Folie (salle Marcel Baudry) : Journée Jeu Vidéo et Réalité Virtuelle. Entrée libre et gratuite À 16h30 et à 18h, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Déambulation par La Locomotive de Noël Samedi 31 décembre De 15h à 17h, sur le marché de Noël des artisans et commerçants : atelier maquillage pour les enfants À 11h et à 12h15, dans le centre, sur le quai et la Promenade : Déambulation musicale par le groupe River Jazzy. Le programme des fééries pouliguennaises

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