la baule+ Avril 2022 // 11 La Baule est menacée par le phénomène de désertification médicale, comme beaucoup de communes de la presqu’île, et les habitants qui viennent de s’installer arrivent difficilement à trouver un médecin traitant. Un bâtiment de l’avenue du Bois d’Amour sera transformé en Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP). Ce projet est annoncé depuis plusieurs années et le dossier avance, mais la lourdeur administrative, notamment de l’ARS, fait que les choses ne se font pas en un claquement de doigts… Franck Louvrier, maire de La Baule, vient de faire le point en précisant que cette MSP est destinée à accueillir de nouveaux médecins, mais pas des médecins qui exercent déjà sur la commune et qui voudraient déménager : « Nous avons réussi il y a quelques mois à peine à acheter la maison médicale avenue du Bois d’Amour. Il nous faut maintenant, non seulement y installer des praticiens, mais aussi que cette offre de santé soit pérenne : si les professionnels de santé installés partent au bout de quelques mois, cela n’aura servi à rien. Nous travaillons donc pour structurer une offre attractive pour les professionnels de santé, et aussi la plus complète possible en termes d’offre de soins. Ainsi, il n’est pas envisageable d’accepter les propositions qui reviennent Franck Louvrier fait un point sur la future Maison médicale de l’avenue du Bois d’amour à des déplacements de patientèle, sans répondre au critère primordial qui est d’augmenter l’offre de soins sur notre commune. Si nous encourageons et soutenons les initiatives de structuration des professionnels de santé déjà installés, nous restons très attentifs, car ce bâtiment n’a pas vocation à servir une opération foncière autour d’une activité médicale. » Élisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé et présidente du Comité de veille et d’information sanitaire de La Baule, et Annabelle Garand, adjointe au maire, ont décidé de faire de ce bâtiment une MSP. Le statut de Maison de santé pluriprofessionnelle est celui d’une personne morale constituée entre professionnels médicaux, auxiliaires ou pharmaciens. Cette équipe pluridisciplinaire se fédère autour d’un projet de santé commun. Ensuite, l’exercice au sein d’une MSP permet l’amélioration des conditions d’exercice libéral, comme la mutualisation du secrétariat, la mise en place de plannings, l’organisation des remplacements en période de congés, la prise en charge des petites urgences ou l’instauration d’actions collectives et de prévention. Tout cela ne se fera pas en quelques semaines Franck Louvrier précise : «Tout cela ne se fera pas en quelques semaines » car «malheureusement, le temps administratif est rarement en phase avec le temps civil, chacun d’entre nous le sait. La constitution du dossier et son instruction par l’ARS demandent du temps, d’autant plus que cette dernière a été très occupée par la crise sanitaire. C’est long, mais c’est le prix à payer pour disposer d’une prise en charge médicale pérenne et complète : je préfère avancer lentement, mais sûrement, et proposer par la suite une offre de santé qui ne sera pas décevante pour les habitants de La Baule-Escoublac. » Enfin, il faut aussi savoir qu’une réunion vient de se tenir avec quarante professionnels de santé intéressés par ce projet et que l’évaluation sur les travaux à réaliser dans le bâtiment a déjà été effectuée par les services techniques de la ville. 627 nouveaux électeurs à La Baule Les villes moyennes enregistrent une hausse de leur population depuis la crise sanitaire et cela se vérifie particulièrement à La Baule. Franck Louvrier, maire de La Baule, vient d’annoncer en conseil municipal, une augmentation importante des inscriptions sur les listes électorales : «Ainsi, lors des élections régionales et départementales de juin dernier, il y avait 15 577 électeurs dans la commune. Au 17 février dernier, ce nombre était passé à 16 204, soit + 627 nouveaux électeurs inscrits (+ 4 %).» Selon lui, cette progression traduit le fait que tous les messages citoyens appelant à l’inscription et au vote ont été entendus, mais elle confirme également « la tendance que nous observons depuis deux ans dans les chiffres de l’INSEE qui traduit l’attractivité de notre ville, car la majeure partie de ces nouveaux inscrits sont principalement de nouveaux résidents. La plupart d’entre eux ont fait le choix de la qualité de vie en quittant les centres urbains et en s’installant ici. »
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