temps, les écolos critiquent le Tour de France ! Vous n’imaginez pas le nombre de messages que nous avons reçus s’indignant du nombre important de femmes en burkini sur la plage de La Baule ! L’enjeu ne consiste pas à se lancer dans des conversations philosophiques pour savoir si le voile c’est la liberté ou l’enfermement de la femme. Bien évidemment, ce sont les idiots utiles, comme le maire de Grenoble, qui œuvrent à l’enfermement de la femme. Le vrai sujet, c’est que nous sommes en France, sur une plage française, et donc la majorité des gens ont envie que les gens soient habillés à la française. Ce serait la même chose si ces personnes étaient habillées à la chinoise ou en kimono. La réflexion serait la même. Donc, ce n’est pas de l’islamophobie. Il s’agit simplement de continuer à vivre avec nos us et coutumes. Propos recueillis par Yannick Urrien. la baule+ Août 2022 // 29 de la France d’avant. Je dis simplement que l’on serait mieux en France si l’on ne nous culpabilisait pas à longueur de journée sur les sujets liés à l’écologie, si l’on ne nous attaquait pas sur notre identité chrétienne et si les lois progressistes n’étaient pas prises. Quand on regarde les films de Lino Ventura, de Jean Gabin ou de Louis de Funès, on voit qu’il y a une certaine insouciance et une certaine légèreté, et l’on observe que les Français partageaient tous le même mode de vie. Évidemment, les Français étaient divisés, c’était très violent, mais les Français partageaient les mêmes modes de vie et les mêmes coutumes. Ce qui est problématique, c’est qu’aujourd’hui les Français ne partagent plus le même mode de vie et chacun se replie sur sa sphère avec ses propres idéaux. Dans les débats publics, dans les médias notamment, j’ai impression d’être dépossédé et, surtout, d’être attaqué sur les modes de vie traditionnels français. Mais, si je veux me couper de tout cela, en me repliant en province, je ne peux même plus échapper à cela. À l’école, les programmes scolaires sont adaptés à une certaine idéologie, il y a la publicité qui nous entoure, si vous allez chasser le weekend, on vient perturber votre chasse… Donc, si vous souhaitez transmettre à vos enfants ce que vos ancêtres vous ont transmis, vous avez les déconstructeurs qui viennent essayer de détruire le modèle auquel vous avez cru. La dépossession est généralisée. À l’école, on vient nous parler des transgenres et du recyclage. C’est très bien de recycler, mais quand cela devient l’obsession d’un enfant de cinq ans, cela pose quand même un problème... Vous publiez votre livre sous un pseudonyme : est-ce par crainte de ce que l’on appelle le terrorisme intellectuel ? La parole s’est totalement libérée sur les sujets d’identité et l’on peut dire aujourd’hui certaines choses que l’on ne pouvait pas dire il y a quelques années. Malheureusement, les attentats ont changé la manière d’appréhender ce sujet et les Français se sont rendu compte qu’il y a une vraie sécession dans un certain nombre de territoires. Si vous additionnez la délinquance, la drogue et l’islam, on arrive à des territoires perdus. Effectivement, c’est un pseudonyme. Je n’ai pas peur d’assumer ce que je dis, j’ai surtout fait cela pour des raisons professionnelles. La liberté d’expression existe encore et, s’il y a de plus en plus d’attaques contre la liberté d’expression, c’est aussi parce que les idées nationales ont de plus en plus de place dans les médias. Je pense que maintenant chacun doit s’armer intellectuellement, lire les auteurs, se cultiver et apprendre l’histoire de France pour avoir le bagage intellectuel permettant de déconstruire les déconstructeurs. Il est essentiel que nos enfants soient totalement ancrés dans ce monde, en étant à l’école avec d’autres enfants, mais on n’est peutêtre pas obligé de les mettre devant la télé... On peut leur transmettre la foi chrétienne. J’aborde aussi cela dans mon livre, car le christianisme est une manière de réconcilier l’identité. Le christianisme est universel, il est ouvert à l’autre, mais il rappelle aussi que l’être humain a besoin d’enracinement, ce qui nous amène à défendre notre identité et notre manière de vivre, car notre liberté est notre bien le plus précieux. Finalement, on observe une loi naturelle : il y a la culture woke qui se développe d’un côté et, de l’autre, il y a des gens comme vous qui réagissent avec des propos qui auraient été inimaginables il y a quelques décennies… Tout simplement parce que c’étaient des choses que les gens pensaient, mais personne n’avait besoin de le dire, parce que cela coulait de source. On n’avait pas besoin de tenir un discours fort pour dire qu’il faut défendre notre identité et notre civilisation, en transmettant une certaine vision de la vie à nos enfants, puisque le peuple français vivait déjà dans cette société. C’était quelque chose qui coulait de source. À l’époque, on n’avait pas besoin d’expliquer aux enfants que le papa était le papa et que la maman était la maman, puisque cette question ne se posait même pas. Il y a eu de mauvais repères qui sont arrivés sous l’influence des déconstructeurs. Dans mon livre, je prends l’exemple d’un jeune consultant dans le secteur bancaire. Il observe que ses collègues ont une culture générale très faible. Ils ne parlent que de la dernière série sur Netflix, le soir les habitants de son immeuble se divisent autour d’une crèche de Noël qui a été installée dans le hall, le week-end il observe que les liens familiaux se fragilisent… C’est ce que je voulais montrer à travers ce roman, parce que le roman incarne ce que peut ressentir une personne et chacun peut s’y retrouver. Les gens ont l’impression que la France est de moins en moins la France ! Pensez-vous que beaucoup de personnes n’osent pas exprimer cela, en redoutant le jugement des autres ? Les jeunes de gauche écolos sont assez fans d’un concept qui les regarde, c’est celui de l’angoisse écologique : c’est-à-dire qu’ils sont angoissés face à l’idée de voir la planète disparaître. Maintenant, je vais plus loin. Lorsque le peuple français fait monter le RN depuis 10 ans maintenant, les commentateurs s’étonnent en disant que c’est un ras-lebol du système. Mais quasiment personne ne dit que les gens ont l’impression que la France est de moins en moins la France ! Il y a plein de gens qui ressentent cela. Si vous allez sur un marché en pleine campagne, il y a deux femmes voilées qui arrivent, ce qui n’existait pas il y a 10 ans. Pendant ce
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