la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 231 - Septembre 2023 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! La Piscine Bauloise : une approche globale de votre aménagement extérieur Page 7 BIEN-ÊTRE Rivage Thalasso & Spa : le succès d’une structure à taille humaine Page 6 MAISON Bruno Colmant RETRAITE Les Ecrivains : un lieu de vie pour les séniors Page 12 L’économiste et banquier explique que la future monnaie numérique pourraîtêtre fondante et elle permettra d’orienter les dépenses Pages 8 à 10 AUTOMOBILE AP Auto lance Remorque Côte d’Amour Page 13 Jean-Bernard Pinatel Entretien exclusif avec le général Pinatel, ancien patron du SIRPA, chef d’entreprise, et l’un experts mondiaux en géopolitique et en intelligence économique Pages 14 à 16 Sébastien Rogues Le navigateur baulois nous invite à réaliser nos rêves et à sortir de notre zone de confort Pages 22 à 24 Nos entreprises communiquent Votre radio locale sur 91,5 FM et en DAB sur toute la Loire-Atlantique
la baule+ 2 // Septembre 2023 La Ville de La Baule, comme de nombreuses cités balnéaires qui voient leur population croître de manière exponentielle au moment des périodes de vacances et de la saison estivale, bénéficie d’un statut de surclassement de population. Déjà intégrée dans la catégorie des villes de « 40 000 à 80 000 habitants », elle vient d’accéder au classement de la catégorie « 80 000 à 150 000 habitants», avec 80 368 habitants recensés. Une ville balnéaire avec de l’activité à l’année Franck Louvrier, maire de La Baule, souligne que La Baule se situe maintenant «théoriquement en 58e position dans le classement des villes françaises en fonction de leur population, juste devant la sous-préfecture de l’Hérault, Béziers et ses 78 683 habitants, et juste derrière Courbevoie, dans le département des Hauts-de-Seine, avec ses 82 074 âmes. À titre de comparaison, Saint-Nazaire est en 71e position avec une population de 71 887 résidents. Cette reconnaissance par l’État d’être la deuxième ville du département, après Nantes, marque une étape significative dans l’évolution de la commune et témoigne de son attractivité et de son développement : de station, elle est véritablement devenue une ville balnéaire avec de l’activité à l’année. » Obtenir plus facilement des soutiens financiers sur nos grands projets Franck Louvrier précise que ce nouveau classement est le fruit d’un comptage rigoureux qui intègre la population INSEE, le nombre de couchages recensés en résidences secondaires, en hôtellerie, le nombre de places en camping, et même les anneaux au port : « Ce statut nous permettra d’obtenir plus facilement des soutiens financiers sur nos grands projets, de pérenniser des renforts en matière de sécurité, même si 2024 s’annonce exceptionnellement compliquée avec la tenue des JO, ou d’être regardés par l’Agence Régionale de Santé pas uniquement comme une ville de 18 000 habitants alors que nous sommes touchés comme tout notre pays par un phénomène de désertification médicale. » Surclassement démographique : La Baule devient théoriquement la 2e ville de Loire-Atlantique et la 58e ville française
la baule+ Septembre 2023 // 3 C’est une idée de promenade que l’on peut faire toute l’année en famille. La ville de Guérande développe depuis plusieurs années une nouvelle signalétique patrimoniale. Une démarche qui s’inscrit dans les actions de valorisation et d’animation du patrimoine que la commune mène depuis l’obtention du Label Ville d’art et d’histoire en 2004. Cette fois-ci, c’est le village de Clis qui est mis à l’honneur. Cette démarche vient compléter celle mise en place dans la cité médiévale en 2008, étendue en 2012 au faubourg Saint-Michel et aux chapelles des villages. S’appuyant sur les connaissances acquises lors de l’inventaire du patrimoine réalisé en 2007, elle révèle la richesse et la diversité architecturale comme un formidable outil d’appropriation du territoire par ses habitants et les voyageurs. La particularité de la signalétique clissoise est d’avoir été réalisée avec des habitants et des associations (Guérande Environnement et Vie La Joie) intéressés par la valorisation de leur village. Un groupe de travail a été constitué pour sélectionner les points d’intérêts, décider du parcours, rédiger les textes et même effectuer des traductions. L’objectif est aussi de La ville de Guérande installe une signalétique patrimoniale au village de Clis permettre l’appropriation du patrimoine par les habitants et développer leur volonté de le protéger et le transmettre. Une boucle pédestre de 2,8 km accessible depuis la place des Perrières Concrètement, la signalétique patrimoniale forme une boucle pédestre de 2,8 km accessible depuis la place des Perrières. Cette boucle pédestre est intégrée au sein du circuit de randonnée intercommunal de 13 km appelé « les coteaux». La boucle pédestre présente une dizaine de points d’intérêt, dont deux panoramas et deux panneaux initiant les visiteurs à la découverte du patrimoine naturel (faune et flore du coteau). Des pupitres et des plaques murales accompagnent les visiteurs. La Ville de Guérande rappelle que le village de Clis, occupé depuis l’époque gallo-romaine, s’est développé autour de la chapelle Sainte-Catherine d’Alexandrie et de la route menant aux marais salants. Au Moyen Âge, ce village regroupait une communauté villageoise appelée frairie, qui s’organise autour d’équipements collectifs (four à pain, puits et fontaines, moulins, etc.). Aujourd’hui encore, les rangées de maisons témoignent de cet esprit communautaire. Situé sur le coteau, Clis présente également une architecture noble avec les manoirs de Kerpondarm et de Kersalio et le château de Tuloc. Si la richesse du village est principalement liée à l’activité salicole, Clis est aussi connu pour la qualité du granite qui est extrait de ses carrières jusqu’au début du XXe siècle.
la baule+ 4 // Septembre 2023 La Coupe du monde de rugby aura lieu entre le 8 septembre et le 28 octobre en France. La ville de La Baule a été choisie par l’équipe d’Argentine « Los Pumas » comme camp de base. Franck Louvrier, maire de La Baule, insiste sur le fait que « c’est leur choix et, lors de leur visite, ils ont apprécié notre environnement, nos infrastructures, et surtout notre qualité de vie et notre tranquillité. » La délégation de l’Argentine logera à L’Hermitage Barrière. Franck Louvrier signale : « C’est un immense honneur pour nous. L’équipe d’Argentine est l’une des meilleures équipes au monde, participant chaque année au très relevé tournoi des Quatre Nations dans l’hémisphère sud. Lors de la dernière édition de cette compétition, les Pumas ont réalisé l’exploit d’aller battre les All Blacks chez eux. Le choix de notre ville, par l’une des meilleures équipes de rugby au monde, est une forme de consécration. Il salue notre capacité d’accueil pour les grands événements et la qualité de nos infrastructures, tant touristiques que sportives. » Un investissement pour les Baulois L’équipe des Pumas va pouvoir profiter de la plage, de la forêt, elle va également s’entraîner à l’Aquabaule, à la piscine de Guérande et au terrain de polo de Congor. Le camp de base sera situé dans le complexe sportif Jean Gaillardon, avec le gymnase et le terrain de rugby. En ce qui concerne le stade Jean Gaillardon, plus de 140 000 euros de travaux ont été nécessaires. Cependant, Franck Louvrier indique : « C’est un investissement car, après le départ des Pumas, ce sont en effet les Baulois qui vont en bénéficier dans la pratique du sport parmi les disciplines présentes dans ce complexe. En premier lieu, le Rugby Club Baulois, qui dispose ainsi d’un bel outil dédié au rugby. Le RCB évolue au niveau national, en Fédérale 3 après un passage en Fédérale 2. Au niveau des sports collectifs, c’est donc un peu la tête d’affiche de la ville. » La présence des Pumas va apporter un rayonnement international Le maire de La Baule ajoute: « Cet investissement est une goutte d’eau au regard de ce que la présence des Pumas va nous apporter. Alors que des matchs vont se dérouler à Nantes et que les audiences télévisées seront exceptionnelles, ce sont ainsi 15 à 20 millions d’euros de retombées économiques pour l’ensemble de notre territoire qui sont envisagés. Pour La Baule-Escoublac, la présence des Pumas va ensuite nous apporter un autre rayonnement international vers de nouveaux publics, comme le monde hispanisant et l’Amérique Latine. Un seul chiffre pour en attester : lors de notre désignation en mars 2022, le Comité d’organisation estimait le nombre d’accréditations pour notre ville à 40. À ce jour, un an et demi plus tard, hors presse locale, ce sont plus de 90 journalistes internationaux qui ont été accrédités ! Cela va aussi renforcer notre visibilité auprès des Britanniques, en particulier des Anglais, qui sont la plus grande partie de la clientèle touristique étrangère. En effet, leur équipe va affronter celle d’Argentine en ouverture de leur groupe samedi 9 septembre à Marseille. » Des caméras sur toutes les façades du bâtiment Le cahier des charges imposé est impressionnant, qu’il s’agisse de l’équipement de la salle de sport ou de la qualité du terrain de rugby. Marc Fourny, responsable des infrastructures et référent camp de base, précise : « C’est la même chose pour tous les sports, si vous êtes un camp de base pour le football, comme ce fut le cas Coupe du monde de rugby 2023 : le camp de base de l’équipe d’Argentine au complexe Jean Gaillardon Franck Louvrier, Christophe Mathieu et Danielle Rival visitent les nouvelles installations du stade Jean Gaillardon. Des grands panneaux brise-vue ont été installés autour du stade Jean Gaillardon afin d’éviter tout espionnage extérieur.
la baule+ Septembre 2023 // 5 pour la Pologne en 2016, ou si vous êtes un site d’entraînement pour les championnats du monde avec une équipe de handball. Il est de plus en plus contraignant d’accueillir des camps de base en sport de haut niveau. Le rugby a un degré d’exigence important et il faut viser la perfection dans tous les domaines. Même dans une salle d’entraînement qu’ils vont peut-être utiliser deux ou trois fois, il faut une qualité d’éclairage de compétition. La pelouse doit être entretenue tous les jours et on la surveille en permanence. Les contraintes de sécurité sont imposées par le ministère de l’Intérieur et le site va être surveillé 24 heures sur 24. Nous avons une vidéo qui filme tous les accès et toutes les clôtures. Il y a des caméras sur toutes les façades du bâtiment. » Des grands panneaux brisevue ont été installés autour du stade Jean Gaillardon afin d’éviter tout espionnage extérieur, notamment pour renseigner des équipes adverses, et les portables seront interdits dans l’enceinte du stade. Marc Fourny explique que « l’espionnage Pierre Thépot et Alex Camus, présidents du Rugby Club Baulois La salle de musculation des «Los Pumas » sportif est une nouveauté que l’on ne voyait pas dans le rugby il y a quelques années. L’Angleterre est venue à La Baule en 2007, pendant une dizaine de jours, nous n’avions pas eu tout cela à faire. Aujourd’hui, les enjeux sont tellement importants que les niveaux d’exigence sont remontés dans tous les domaines. » Le site de La Baule est l’un des mieux notés Franck Louvrier est satisfait car le site de La Baule est l’un des mieux notés : « Quand vous approchez un dossier international de ce niveau, les conditions sont optimales. Il faut pouvoir répondre à tout cela de façon drastique et se préparer très longtemps à l’avance. Je suis très heureux car nous sommes les mieux notés parmi les 20 camps de base qui sont installés en France. Nous sommes les mieux préparés pour accueillir une équipe nationale de rugby. En plus, c’est une équipe qui a eu des résultats assez exceptionnels ces derniers temps et qui pourrait avoir un parcours important. » Progresser par l’école de rugby Enfin, la présence de l’équipe d’Argentine ravit les présidents du Rugby Club Baulois, Pierre Thépot et Alex Camus, qui soulignent que c’est un événement mondial qui se déroulera à La Baule : « Nous espérons que cela va susciter un élan pour le club, avec beaucoup de licenciés, dans toutes les catégories. Depuis cet été, des jeunes viennent nous voir spontanément. Actuellement, nous avons 300 licenciés et, si l’on arrivait à avoir une cinquantaine de licenciés supplémentaires, ce ne serait déjà pas mal. L’objectif est de progresser par l’école de rugby qui sera notre équipe senior dans une dizaine d’années. Nous avons déjà eu des joueurs d’origine étrangère qui sont venus s’installer ici pour jouer au rugby, aussi parce que le club a un réel esprit familial. Il ne faut pas oublier que le rugby développe des valeurs de cohésion, de convivialité et de respect. On a un joueur sud-africain qui est venu s’installer à La Baule. Il a acheté sa maison, ses enfants sont nés ici et il veut finir sa vie ici. C’est un exemple extraordinaire. » Notons que le RCB a lancé la vente de nouveaux polos avec les deux logos, celui du RCB et celui de l’équipe d’Argentine, des pièces exclusives que l’on peut se procurer directement auprès du club au 06 80 25 56 87.
la baule+ 6 // Septembre 2023 Rivage Thalasso & Spa : le succès d’une structure à taille humaine Soraya Eluere a repris la direction de la Thalasso Rivage l’année dernière, mais elle connaissait déjà bien l’établissement puisqu’elle accompagnait Nathalie Martin depuis l’ouverture du site : « Nathalie a su relever un pari difficile, ouvrir un centre de thalasso, et surtout trouver un positionnement cohérent par rapport à la concurrence. » Aujourd’hui, Rivage Thalasso & Spa est identifié naturellement comme un centre à taille humaine : « Nous sommes naturellement différents en raison du caractère intimiste de la thalasso. Nous connaissons nos clients, nous nous adaptons à leurs attentes et nous pouvons faire davantage de personnalisation. » Soraya est à l’aise quand elle évoque son métier, parce qu’elle est d’abord passionnée. Elle a commencé à travailler à 17 ans, comme esthéticienne, avant d’enchaîner de nombreuses expériences, notamment dans une clinique esthétique, au Castel Clara à Belle-Ile-enMer, à la thalasso Alliance de Pornic, en parapharmacie, avant de devenir Spa manager à l’ouverture de Rivage Thalasso & Spa. Ce parcours lui permet de comprendre les souhaits des clients et de défendre une approche particulière : « Notre devise, c’est l’empathie et la bienveillance. Nous fonctionnons beaucoup au feeling, en étant proches de nos clients et de notre équipe. » Intimité et proximité Rivage Thalasso & Spa CADEAUX BIEN-ÊTRE : soins thalasso, modelages à partir de 45€ CADEAUX BEAUTÉ : barbier, maquillage, beauté des mains… à partir de 30€ ous au Salon Absolument Féminin les 10 et 11 décembre à l’Atlantia z du bien-être Pour Noël 28 boulevard de l’Océan - LA BAULE 02 40 23 10 20 www.thalasso-rivage.com cultive cet esprit d’intimité et de proximité, c’est ce qui fait son succès et cela passe par un accompagnement attentif de chaque client. On y retrouve toutes les prestations classiques : soins thalasso, massages, soins du visage avec possibilité de diagnostic de peau... Notons que l’accès à piscine, jacuzzis et hammam est offert pour une demi-journée de soins. Des abonnements sont également proposés pour l’accès au bassin et aux cours collectifs. L’établissement affine régulièrement son offre avec des nouveaux massages et des nouvelles cures. Tout cela dans une ambiance cosy et cocooning, qui sont les deux termes qui reviennent le plus souvent lorsque les clients évoquent ce lieu. Le besoin de thalasso et de moments de détente est plus que jamais important : « Depuis la Covid, les gens sont plus stressés et la conjoncture est difficile, il y a donc une recherche de moments privilégiés pour prendre soin de soi, s’évader et se maintenir en forme… » Offres de rentrée : -10% sur de nombreuses prestations En septembre, Rivage Thalasso & Spa propose des offres de rentrée : -10 % sur un abonnement d’un an et -10% sur les cartes corps (hors massage). Offre Lady Green : -10 % sur la demi-journée ado pour toute prise de rendez-vous entre le 1er et le 30 septembre et -10% sur tous les produits Lady Green. La tendance se confirme depuis quelques années : l’époque des longs séjours semble révolue. Pour les commerçants, cela implique de ne plus considérer La Baule comme une station balnéaire dont l’activité s’arrêterait dès le 15 septembre, mais comme une ville à l’année. Franck Louvrier, maire de La Baule, a confirmé cette évolution lors de la séance du conseil municipal du 25 août dernier: « Si l’on prend un peu de recul et que l’on observe le fonctionnement de notre économie touristique depuis le début de l’année, il semble déjà évident que notre destination suscite moins de longs séjours comme naguère, mais des passages plus courts et plus fréquents, surtout si la météo s’y prête, et aussi en fonction de l’offre culturelle. Ainsi, nous avons de nombreux exemples de visiteurs qui ont organisé un séjour de quelques jours à La Baule en fonction de tel concert ou de telle animation. Bref, dans la continuité du surclassement, nous sommes dans le développement d’une activité à l’année comme nous le voulons depuis trois ans ». Cependant, le maire de La Baule dresse un bilan positif de la fréquentation intervenue au mois d’août : « Fin juillet, nous avions un sentiment mi-figue mi-raisin, avec une petite baisse de fréquentation, cette tendance semble s’être inversée. Nous retrouvons ainsi le niveau habituel de fréquentation sur le territoire, ce qui est bon signe puisque son attractivité est ainsi confirmée. » Toutefois, si la fréquentation est favorable, les effets de la crise se font ressentir : « Explosion des séjours courts et des réservations de dernière minute, diminution conséquente du panier moyen chez les restaurateurs, exigences nouvelles des consommateurs sur le rapport qualité-prix… Autre tendance qui se vérifie : le recul notable des locations saisonnières meublées, type AirBnB ou Abritel. En juillet, le taux d’occupation moyen sur la commune a été de 54 %, soit moins 8 points par rapport à 2022 (62 %), et sur la période d’août observée, 66 % de taux d’occupation moyen, moins 10 points par rapport à 2022. » Bilan de la saison touristique : des séjours plus fréquents et moins longs
la baule+ Septembre 2023 // 7 La Piscine Bauloise : une approche globale de votre aménagement extérieur Généralement, quand on veut créer une piscine, il faut faire appel à un pisciniste qui s’occupe de la piscine, puis à un terrassier pour la terrasse, ensuite à un électricien pour les raccordements, et à un jardinier pour l’aménagement du paysage… Ce constat est souvent considéré comme une contrainte et c’est la raison pour laquelle Maxime et Cathy ont décidé de créer La Piscine Bauloise. Ils considèrent l’espace extérieur comme un lieu de vie à part entière qu’il faut aménager avec cohérence : « Les piscinistes se concentrent souvent sur la piscine et les produits annexes, alors que nous avons une approche globale. Notre idée est de travailler sur la piscine, mais aussi le paysage qui va avec, cela peut être le spa et l’aménagement du jardin dans sa globalité. Nous pouvons même aller jusqu’au choix du mobilier extérieur ». S’adapter à toutes les demandes Maxime et Cathy ont déjà plusieurs années d’expérience dans cet univers et ils sont très complémentaires : Maxime a longtemps travaillé pour des créateurs très haut de gamme et Cathy pour des constructeurs plus généralistes. Un parcours qui leur permet de s’adapter à toutes les demandes et à tous les budgets. Ils bénéficient du label Europiscine qui n’est pas attribué à la légère : « pour intégrer le groupement, il faut justifier de plusieurs années d’expérience dans l’univers de la piscine. L’équipe de l’entreprise, notamment les maçons et les techniciens, doit aussi justifier d’une expérience dans ce secteur. À cela s’ajoute le respect de la norme ISO 9001 sur la qualité de service ». Maxime et Cathy sont fiers d’avoir bien su s’entourer : « Nous avons un maçon et un technicien qui sont très minutieux. » La demande est en très forte hausse, avec des tendances qui se dessinent : « Il y a une vingtaine d’années, la taille moyenne des piscines était de 4 x 9. De nos jours, nous voyons une préférence pour des dimensions plus modestes, telles que 3,5 x 7, ou même des mini-piscines de moins de 10 mètres carrés. On constate une tendance marquée pour des formes rectilignes et simplifiées. Intégrer des éléments de sécurité ainsi que de protection contre les conditions climatiques est devenu essentiel. La question de l’impact environnemental est d’une importance capitale, notamment à travers une demande croissante pour des systèmes de filtration plus écologiques et respectueux de l’eau, permettant de réduire la consommation d’eau des piscines. Il y a une forte demande en termes d’écoresponsabilité pour que les piscines consomment le minimum d’eau possible. » La qualité plutôt que la quantité La démarche de Maxime et de Cathy est particulière. Leur approche globale leur permet d’avoir des clients sur toute la Loire-Atlantique, avec chaque fois une conception unique et non standardisée. Cathy, qui a longtemps travaillé pour de grands groupes, souhaite maintenant privilégier la qualité plutôt que la quantité : « Nous voulons un nombre limité de clients chaque année, afin d’assurer une qualité de service forte et afin que le projet global soit parfaitement bien mené ». La Piscine Bauloise, 4, allée des Alizées à Pornichet. Téléphone : 02 40 19 74 56. La Ville du Pouliguen se mobilise à l’occasion d’Octobre Rose, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Marion Laloue, adjointe à la Santé, à la Prévoyance et aux Séniors, et Réjane Dounont, conseillère municipale déléguée au Sport-Santé et aux Animations, invitent « le maximum de personnes à participer aux opérations de prévention et de collecte de fonds menées par la Ville, les associations locales, mais également par les commerçants tout au long du mois ». Samedi 30 septembre, la Ville donnera ainsi le coup d’envoi des animations. Aux côtés de la Ligue contre le Octobre Rose : Le Pouliguen se mobilise contre le cancer du sein Cancer et du Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC,), elle proposera une conférence l’après-midi, à partir de 14h30, à la salle Marcel Baudry. Pour poursuivre ce lancement, des sorties en presqu’île à vélo seront organisées au départ du Pouliguen le dimanche 1er octobre en lien avec l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO). Le premier départ aura lieu dès 8h. Plus de renseignements sur www.lepouliguen.fr
la baule+ 8 // Septembre 2023 Économie ► La future monnaie numérique pourrait être fondante et elle permettra d’orienter les dépenses Bruno Colmant : « Il y aura des pertes de libertés qui seront associées à des objectifs collectifs, notamment en matière de solidarité et d’environnement. » Bruno Colmant est l’un des économistes les plus influents au niveau européen. Il a notamment été directeur de cabinet du ministre belge des Finances, président de la Bourse de Bruxelles et associé au sein du cabinet Roland Berger et CEO de la Banque Degroof Petercam. Il est membre de l’Académie Royale de Belgique et il a publié près de 80 livres de finance, de comptabilité et de fiscalité, ainsi que près de 5 000 articles financiers pour la presse écrite. Bruno Colmant estime que le futur euro digital pourrait ressembler à une monnaie fondante. D’ailleurs, l’épargne européenne n’est plus rémunérée alors qu’elle est rongée par l’inflation. La Commission européenne pourrait s’inspirer des travaux de Silvio Gesell (1862-1930), inventeur de ce concept, en donnant une date de péremption à la monnaie et en la dépréciant à intervalles fixes, afin de forcer la circulation de cette monnaie et son utilisation dans l’économie. Nous évoquons par ailleurs avec Bruno Colmant un autre sujet d’actualité : le contrôle des populations par l’utilisation de la monnaie. Par exemple, plus de mille villes dans le monde, dont Nantes, se sont engagées au sein du programme C40knowledgehub visant à réduire la consommation de viande, l’utilisation de l’avion (limitée à 1500 kilomètres tous les trois ans par personne), de la voiture individuelle ou l’achat de vêtements neufs. Ainsi, la monnaie numérique pourra carrément vous empêcher d’acquérir des vêtements neufs si vous avez dépassé le quota autorisé. « La monnaie fondante : la plus stupéfiante des révolutions financières » de Bruno Colmant est publié aux Éditions La Renaissance du livre. « La monnaie : entre néolibéralisme et État, un choix politique » de Bruno Colmant est publié chez Fayard. La Baule + : Peut-on dire que depuis la nuit des temps, la monnaie permettait d’échanger des produits ou des services en fonction de l’offre et de la demande, mais que désormais cela va changer ? Bruno Colmant : Il y a beaucoup de choses à dire sur la monnaie et des années de discussion ne suffiraient pas à expliquer le phénomène. On dit que la monnaie est née pour remplacer le troc. Quand la division du travail s’est imposée et lorsque l’instantanéité des échanges a disparu, il a fallu un bien intermédiaire permettant de relier la valeur de tous les biens et services produits. Cette théorie est aujourd’hui battue en brèche. On croit que les premières monnaies étaient de nature religieuse, et non pas mercantile, et c’est sans doute la fonction d’octroi de crédit qui a été à la base de la création monétaire. Les premières traces de monnaie sont apparues environ 16 000 ans avant Jésus-Christ. Le premier harmonisateur monétaire était Alexandre Le Grand, qui a créé une unification monétaire. Au rythme de ses développements, la monnaie s’est standardisée pour devenir un bien représentatif de valeur, plutôt que d’être une valeur elle-même. Il y a quelques siècles, la monnaie représentait une valeur intrinsèque - comme l’or ou l’argent - mais, progressivement, on a transformé cette représentation par des signes monétaires, des pièces ou des billets, qui n’ont pas la valeur qu’ils transportent. Aujourd’hui, la monnaie est digitale. Ce phénomène de transmutation de la valeur intrinsèque en un symbole n’est pas neuf, puisque le mot pécuniaire vient du latin pecus qui veut dire bétail. On suppose que l’on a remplacé le sacrifice du bétail par des dons de monnaies qui représentaient le bétail. Cette évolution de la monnaie en représentation, alors que c’était un bien, n’est pas neuve, mais cela s’est accéléré au cours du siècle passé. Les États ont besoin de cette épargne pour se financer à un taux d’intérêt extrêmement réduit Vous évoquez la monnaie numérique qui va être mise en place au niveau européen, en soulignant que ce sera certainement une monnaie fondante et vous plaidez pour une perte de valeur de 5 % par an. Or, déjà, en raison de l’inflation, la monnaie perd 5 % par an… La monnaie fondante est une théorie imaginée par Silvio Gesell, né en 1862, qui voulait pénaliser la thésaurisation de la monnaie par l’imposition d’un taux d’intérêt négatif. Donc, la monnaie aurait perdu sa valeur au rythme de sa détention. Pour reconstituer la valeur, il fallait acheter des timbres ou refaire estampiller des billets, donc payer afin de garder le pouvoir d’achat de la monnaie. L’économiste anglais Keynes s’est inspiré des travaux de Gesell - auquel il doit une grande partie de ses découvertes - et c’est un homme qui est aussi à la base de toutes les monnaies alternatives qui circulent et dont on évite qu’elles conservent leur valeur afin qu’elles soient thésaurisées. Comme vous le dites justement, le taux d’intérêt est inférieur à celui de l’inflation et la monnaie improductive perd une partie de son pouvoir d’achat au rythme de l’évolution du temps. Aujourd’hui, la réalité monétaire relève de ce que l’on
la baule+ Septembre 2023 // 9 appelle la répression financière : c’est-à-dire que l’on réprime l’épargnant, notamment parce que les États ont besoin de cette épargne pour se financer à un taux d’intérêt extrêmement réduit. Selon la consommation - standard ou un peu divergente - la monnaie prendra une valeur différente Peut-on imaginer un système avec une monnaie qui n’aurait pas la même valeur en fonction de la période ou du type d’achat ? Par exemple, si l’on achetait trop de viande, on pourrait être pénalisé… Tout à fait. Cela arrivera un jour, notamment pour des questions de remédiation écologique. On pourrait imaginer que, selon la consommation - standard ou un peu divergente - la monnaie prendra une valeur différente. Cela pourrait très bien arriver lorsque la monnaie sera complètement digitalisée et c’est d’ailleurs ce que prépare la Banque Centrale Européenne. Donc, pourquoi pas une monnaie qui gagnerait de la valeur dans l’hypothèse où elle serait utilisée vertueusement et qui perdrait de la valeur dans l’hypothèse où elle serait improprement utilisée ? On verra cela un jour. La monnaie est un bien relatif, c’est une convention sociale. Si, dans une zone monétaire assez large, on harmonise la valeur de la monnaie en fonction de son affectation, on peut très bien arriver au système auquel vous faites référence. Une belle idée peut toujours être détournée par des régimes totalitaires: un régime dictatorial ne pourrait-il pas réguler cette monnaie entre les bons et les mauvais citoyens, comme c’est le cas avec le crédit social à la chinoise ? On entend beaucoup cela et c’est pour cette raison que la Banque Centrale Européenne est très prudente dans son projet d’euro digital, qui sera d’ailleurs limité à 3 000 € par personne, puisque l’on pourrait très bien prolonger le système dans un système dictatorial. Mais il y a d’autres façons de capturer la monnaie. On peut confisquer les dépôts, cela existe dans beaucoup de pays, on peut bloquer les comptes, c’est arrivé à Chypre en 2013. Donc, il y a d’autres manières moins civilisées de capturer l’épargne de certains citoyens. (Suite page 10)
la baule+ 10 // Septembre 2023 En tout état de cause, je pose la question de savoir si la monnaie doit rester un bien qui est un produit spontané du capitalisme, ou si l’on peut envisager une renationalisation de la monnaie en fonction des engagements sociaux des États. Je crois que l’on arrivera à une orientation plus ou moins autoritaire des dépôts bancaires, vers le financement des États, en contrepartie d’investissements et d’engagements sociaux. Nous sommes peut-être à la fin d’une période néolibérale La paix sociale sera difficile à maintenir puisque, déjà, les milieux complotistes nous alertent : «Onvousavait bien dit que l’on vous empêcherait de manger de la viande comme vous voulez, de prendre l’avion librement, ou de rouler en voiture. Donc, nous nous rapprochons d’une dictature… » Que répondez-vous à cela ? Il est certain que l’on ne va pas échapper au débat - dont je ne connais pas l’aboutissement - mais, en même temps, force est de constater que les dettes de différente nature - écologiques, climatiques, énergétiques ou financières - sont aujourd’hui d’une telle envergure que l’on ne peut pas imaginer que le capitalisme, tel qu’il est formulé depuis une quarantaine d’années, puisse conduire à une solution naturelle. Donc, on va revoir l’État sous des formes différentes. Il sera plus autoritaire et plus dirigiste, l’idée n’étant pas de remettre en cause le capitalisme en tant que tel, mais il faut constater que nous sommes peutêtre à la fin d’une période néolibérale qui arrive plus ou moins à son terme. C’est une intuition que j’ai. Dans le monde académique, il faut bannir le mot intuition, puisque tout doit être démontré, mais cela reste une intuition. Je propose simplement ma réflexion à la critique. Il y a aussi la tradition de l’épargne qui consiste à mettre de l’argent de côté pour les enfants ou pour les petits-enfants : tout cela sera-t-il fini ? Non, ce ne sera pas fini et c’est pour cette raison que l’on ne va pas rentrer dans une dictature monétaire irrépressible. Il est tout à fait légitime d’épargner pour soi-même et ses enfants, cela fait partie des traditions millénaires, mais je crois que le débat s’engagera sur le maintien patrimonial des très grandes fortunes. Je pense que nous aurons des gouvernements qui seront certainement à droite, parce que nos populations sont vieillissantes, pas très ouvertes à l’immigration, mais avec des politiques plus égalitaristes. Donc, on va peutêtre faire une sorte de nationalisme social sans, bien entendu, faire référence aux années 30. C’est une combinaison assez différente de ce que l’on a connu au cours de ces quarante dernières années. Il y a cet entendement partagé autour de l’idée que l’économie de marché est une période révolue. On revient aujourd’hui à la notion d’investissements publics ou d’égalitarisme, donc on se réapproprie une logique keynésienne, dont la pensée a accompagné le rattrapage de la construction de nos pays après la guerre. On va arriver à des équilibres sociaux différents, qui devront intégrer une notion de solidarité, notamment sur le plan écologique. Vous mentionnez la régulation de la transmission des grandes fortunes. Les choses ne se font-elles pas déjà naturellement lorsque l’on sait que les deux tiers des grandes fortunes sont dilapidés au bout de la troisième génération ? On dit souvent cela. Il y a le roulement de la vie qui fait que la fortune n’est pas pérenne. Heureusement, puisque cela permet à d’autres d’apparaître. Il y a aujourd’hui des écarts de richesse stupéfiants entre les 10 % les plus riches et le reste de la population. L’homogénéité salariale et patrimoniale que l’on a connue après la Seconde Guerre mondiale s’est dissipée. On peut avancer le fait que l’égalitarisme s’est imposé après la guerre puisque, riches ou pauvres, tout le monde avait souffert. Dans ce contexte, un nouveau pacte social et fiscal a dû être élaboré. En France, le gouvernement du général de Gaulle n’a pas appliqué stricto sensu les recommandations du Conseil national de la Résistance, à travers le manifeste des Jours heureux, mais il y a eu quandmême un esprit d’égalitarisme qui s’est imposé. Tout cela a disparu dans les années 80. Vous voulez sortir du capitalisme que l’on connaît, qui favorise la concentration, pour revenir à une société plus égalitaire, mais avec un secteur privé toujours fort. Vous soulignez aussi que les PME s’imaginent être dans un système de liberté, tandis qu’en réalité elles se situent dans un système proche de l’Union soviétique, puisque tout est contrôlé par des normes et par des grands groupes… Oui, nous sommes entrés dans un monde de monopoles, notamment à travers le numérique. Tout cela vient des États-Unis, alors que les États-Unis ont été fondés sur le combat des monopoles. Je crois qu’il faut réhabiliter l’État stratège et il faudrait bien analyser le modèle allemand, qui est un modèle de tempérance. La loi fondamentale de 1948 a créé des équilibres politiques extrêmement subtils et cela a permis - à travers ce libéralisme ordonnancé par l’État - à l’Allemagne de retrouver une puissance économique très rapidement après la Seconde Guerre mondiale. Cela a aussi permis de garder un tissu industriel, à travers une consultation sociale très poussée, et surtout un tissu de PME très intégrées dans les grands groupes. Est-ce que l’Allemagne était prédisposée à développer un tel système parce qu’elle est teintée de protestantisme ? Il y a quelques années, Louis Gallois, à la demande de François Hollande, avait rédigé un rapport sur la compétitivité française et ses différences avec l’Allemagne, et il s’avérait que la qualité du rapport social était le facteur numéro un de croissance économique. Cela veut dire que la liberté d’entreprendre doit être garantie mais, concomitamment, il faut un système redistributif apaisant qui permette à des personnes moins fortunées d’avoir leurs chances. C’est pour cette raison qu’il faut garder un service public de qualité et très fort, notamment en matière de soins de santé et d’éducation. Le pire serait d’aborder des défis collectifs avec une vision individualiste Si je perçois mon salaire, donc le fruit de mon travail, je suis libre de rouler des centaines de kilomètres avec ma voiture chaque week-end, idem si j’ai envie de manger de la viande chaque soir avec mes amis… Quid de nos libertés individuelles dans tout cela ? Il y aura des pertes de libertés qui seront associées à des objectifs collectifs, notamment en matière de solidarité et d’environnement. Cela va être extrêmement compliqué, parce que cela créera des sentiments d’injustice, des revendications, encore plus de sédimentation des classes sociales, de la polarisation… Mais, devant l’importance des défis qui nous assaillent, notamment sur le plan financier et écologique, il va falloir admettre de regarder tout cela avec plus d’apaisement. Le pire serait d’aborder des défis collectifs avec une vision individualiste. Propos recueillis par Yannick Urrien. Suite de l’entretien avec l’économiste Bruno Colmant : « L’économie de marché est une période révolue. »
la baule+ 12 // Septembre 2023 Les Écrivains : un lieu de vie pour les séniors Sophie Guehenneuc, infirmière de formation, a longtemps travaillé en réanimation et en gériatrie à l’hôpital de aint-Nazaire. Elle a décidé de rejoindre le secteur privé il y a sept ans, en prenant la direction de la résidence Orpea Les Écrivains à Guérande. Elle a toujours défendu une approche passionnée, éthique et transparente de son métier : «Notre objectif est d’accompagner la personne en veillant à ce qu’elle soit toujours maître de sa situation. On ne peut pas travailler sans être transparent. Tout est fait pour que la personne âgée se sente à l’aise dès la première minute. Quand on discute avec le personnel, comme avec les résidents, on s’aperçoit que l’on parle encore de projets de vie, de rencontres, d’animations et de sorties. » La politique de l’établissement se résume ainsi : respect du résident et respect du salarié. On ne devient pas soignant par hasard Qu’est-ce qui pousse les professionnels qui s’engagent à vos côtés à exercer ce métier ? On ne devient pas soignant par hasard, il y a quelque chose qui nous anime. Nous donnons l’opportunité aux soignants de se faire plaisir au sein de la résidence dans leurs missions de soignants. Tous les salariés remplaçants constatent que nous travaillons dans une bonne ambiance, avec une vigilance sur l’accueil du nouveau salarié. Certes, Il y a toujours un rythme dans la journée, comme le service du petit-déjeuner ou les soins, mais une fois que l’on a fait cela, la vie ne s’arrête pas. Nous sommes un lieu de vie. Alors, nous pouvons prendre le minibus pour accompagner les résidents qui le souhaitent pour aller faire des courses ou prendre un thé ou un café dans Guérande. Cela nous arrive aussi d’aller déjeuner au restaurant. Nous travaillons beaucoup sur la qualité de vie au travail, c’est important pour l’équilibre personnel de chacun. Ainsi, nous travaillons sur les plannings. Cela revient vite de travailler un week-end sur deux. Aujourd’hui, les salariés réfléchissent à organiser leur planning pour travailler un weekend sur trois. Nous travaillons aussi sur un projet de mini-accueil pour le père ou la mère célibataire qui ne peut pas venir travailler le week-end. Nous mettons en place des activités sportives pour les salariés, sur leur temps de travail, parce qu’il y en a qui ne peuvent pas aller au sport le soir. Ces activités sont encadrées par un professeur agréé. Enfin, on peut nous rejoindre sans qualification. Les salariés qui souhaitent évoluer vers le diplôme d’État d’aide-soignant sont alors accompagnés par la résidence et un centre de formation vers la diplômation. Nous avons toujours fait preuve de transparence Quel impact l’affaire Orpea a-t-elle eu sur votre gestion ? Nous avons toujours fait preuve de transparence et cela n’a rien changé dans notre fonctionnement, car nous avons toujours défendu une forte éthique en interne. Cependant, il y a eu un fort impact sur les salariés, qui se sont sentis trahis par ce livre parce que cela ne correspondait absolument pas à ce qu’ils font au quotidien. Nous avons été aidés par la nouvelle gouvernance d’Orpea. Monsieur Laurent Guillot, directeur général, est venu personnellement à la résidence. Il a pu apprécier tout ce que nous faisions autour de la prise en soins du résident et il nous a encouragés dans nos missions et nos projets. Cela nous a fait du bien. Accompagner chacun dans sa vieillesse au jour le jour Que proposez-vous au quotidien pour vos résidents ? Les résidents vont vous dire qu’ils sont à l’hôtel... Ils sont bien, car on s’occupe d’eux. Nous travaillons sur la stimulation et la socialisation. Cet été, nous sommes allés à plusieurs reprises prendre l’apéritif à Kercabellec, chez l’ostréiculteur Retailleau en fin de matinée pour déguster des huîtres et du vin blanc, avant de revenir terminer le déjeuner à la résidence. Une animatrice propose un programme d’activités facultatives le matin et l’après-midi. Les résidents ont tout le loisir de partager ensemble des moments de plaisir et des activités. Par ailleurs, outre les sorties extérieures, nous organisons des expositions mettant en avant les résidents artistes, comme Monsieur G qui nous a présenté ses sculptures et ses peintures réalisées au cours de ses nombreux voyages. Il y a aussi les rencontres avec des artistes qui viennent échanger avec les résidents. Nous considérons la personne âgée dans sa globalité. La vieillesse n’est pas quelque chose de simple à accepter et nous nous devons donc d’accompagner chacun dans sa vieillesse au jour le jour. Ce n’est pas simple de devenir dépendant quand on a été patron d’une entreprise ! Notre mission c’est aussi l’accompagnement du résident malade, avec la question de la fin de vie et de la mort qui ne doit plus être un sujet tabou. Là encore, les personnels bénéficient de formations et de matériels adaptés. Accompagner la personne âgée au quotidien n’est pas toujours simple et, pourtant, des liens se tissent tout au long du séjour. C’est aussi cela la richesse de notre métier. Prendre soin, en se réalisant au quotidien. L’association Le Défi du Traict organise chaque année la Fête de la Mer sur le port de Kercabellec à Mesquer. Gilles Le Roux, président, et Jean-Christophe Lenormand, administrateur, rappellent que cette manifestation s’appelait à l’origine le Festival du Bois Salé : « L’association possède une yole de Bantry et l’objectif était de rassembler des bateaux pour une fête maritime et une chasse au trésor en mer pour les équipages. Au fil des ans, la manifestation est devenue de plus en plus importante et nous nous sommes associés avec la mairie de Mesquer. Le concept reste le même, mais ce sont deux jours de fête sur le port de Kercabellec, avec des spectacles, des animations musicales et des initiations à l’aviron et à la godille. » Cette année, la Fête de la Mer se déroulera les 16 et 17 septembre. Le site correspond parfaitement à l’esprit de la fête : le petit port de Kercabellec était le site d’exportation du sel. L’activité salicole s’est développée à Mesquer au fil du temps, pour atteindre son apogée au XIXe siècle. Utilisé principalement pour la conservation des poissons et des viandes, le sel était embarqué au port de Kercabellec pour être exporté sur toute la façade atlantique. L’objectif principal de l’association Le Défi du Traict est la transmission des savoir-faire maritimes traditionnels, aussi bien les techniques de navigation que les activités annexes comme le matelotage, l’entretien des bateaux en bois ou les chants de marins. Des navigations sont organisées régulièrement, à la demi-journée ou à la journée. Au programme notamment : Samedi 16 septembre : Spectacle déambulatoire à 11h30 Déambulation musicale à 12h30 Initiation à l’aviron et à la godille à partir de 15h Spectacle déambulatoire à 16h00 Parade des bateaux à 17h00 Concours de chants de marins à 19h30 Concert de rock celtique à 21h00 Dimanche 17 septembre : Spectacle déambulatoire à 11h30 et 14h00 Randonnée à la découverte des pêcheries du Rostu à 14h30. Contes Vents & Marées par JeanMarc Derouen à 14h45 Initiation à l’aviron et à la godille à partir de 15h Spectacle déambulatoire à 16h00 Fanfare rock’n’roll à 16h30 Rendez-vous pour la Fête de la Mer sur le port de Kercabellec à Mesquer
la baule+ Septembre 2023 // 13 AP Auto lance Remorque Côte d’Amour : le spécialiste de l’entretien et de la vente de remorques Fort de son expérience acquise au sein des concessions Mercedes et enrichie par le succès de son garage multimarques AP Auto, qui se trouve au parc d’activités de Brais, Sébastien Amelin élargit son horizon entrepreneurial. Sa nouvelle aventure, Remorque Côte d’Amour promet d’être la solution régionale à une lacune observée : celle de spécialistes dédiés à la vente et à l’entretien des remorques. Depuis 2012, AP Auto, connu pour sa spécialisation dans la marque Mercedes, est devenu le repère pour ceux qui recherchent une expertise technique, grâce notamment à son outillage pointu comme l’appareil de diagnostic constructeur. Sébastien, toujours à l’affût des tendances du marché, a saisi l’opportunité de s’engouffrer dans le segment des remorques. Qu’il s’agisse de transporter des matériaux, des déchets ou des embarcations maritimes, la demande est croissante. L’entretien après un usage maritime est crucial La maintenance d’une remorque requiert un savoir-faire équivalent à celui d’un véhicule classique. C’est dans cette optique que Guillaume, mécanicien spécialisé, a rejoint l’équipe. Remorque Côte d’Amour se positionne comme le guichet unique pour l’achat et l’entretien des remorques, pour les professionnels, comme pour les particuliers. Il faut savoir que l’entretien après un usage maritime est crucial. Sébastien souligne l’importance de cette maintenance post-marinage, précisant que « l’oxydation due au sel est rapide. Un entretien après chaque usage, notamment un rinçage, est fortement recommandé. En fin de saison, une attention particulière est exigée pour les parties en contact avec l’eau de mer ». Remorque Côte d’Amour se distingue par la qualité de ses produits Au-delà du service, Remorque Côte d’Amour se distingue par la qualité de ses produits : Mecanorem et Hubière. Le partenariat avec Mecanorem, le leader français spécialisé dans la fabrication de remorques depuis plus de 30 ans, en est un témoignage. « C’est la référence des remorques nautiques que l’on aperçoit dans tous les ports bretons », confie Sébastien. De surcroît, la collaboration avec Hubière, pionnier dans la confection de remorques utilitaires professionnelles, solidifie l’offre de l’enseigne. Hubière est l’un des premiers fabricants français de remorques utilitaires professionnelles, avec plus de 150 modèles de remorques utilitaires allant de 500 à 8 000 kg. AP Auto, Parc d’activités de Brais, 1, rue Fernand Nouvion, 44600, Saint-Nazaire. Tél. 02 40 61 22 63. Guillaume et Sébastien Amelin Le Salon du livre du Croisic, Plumes d’équinoxe, se déroulera les 23 et 24 septembre à l’Ancienne criée du Croisic. Jacques Bruneau, premier adjoint à la Ville du Croisic, rappelle : « Ce salon littéraire a été créé il y a 27 ans. Depuis quelque temps, ce festival a pris un thème maritime, sous l’égide de l’association des Écrivains de marine. Chaque année, plusieurs écrivains, qui ont un rapport plus ou moins étroit avec la mer, viennent présenter leur livre. Cette année, le président est Didier Decoin, membre de l’académie Goncourt et membre des Écrivains de marine. Nous mettons aussi en valeur des écrivains régionaux, puisque nous avons une dizaine d’écrivains qui ont une attache avec notre région qui sont également invités, même si leur livre ne traite pas forcément de la mer. » Parallèlement, Jacques Bruneau signale que Michèle Quellard, maire du Croisic, souhaite profiter de cette occasion pour promouvoir la lecture chez les jeunes : Le salon Plumes d’équinoxe aura lieu les 23 et 24 septembre à l’Ancienne criée du Croisic «Nous avons décidé de donner un chèque livres de 10 € aux enfants des écoles, qu’ils pourront utiliser à la librairie Les Cerfs-volants qui est partenaire du festival. On observe que ce sont maintenant les enfants qui amènent leurs parents à ce Salon du livre ! » Au programme : des expositions, des conférences, une balade historique et littéraire, le prix littéraire Plumes d’Équinoxe Océarium, des chants de marins, des entretiens avec les auteurs, des tables rondes, des dédicaces, et même une dictée. Jean-Yves Pommier, écrivain et directeur artistique, souligne que ce sujet est porteur : « La mer a toujours inspiré les écrivains et il y a régulièrement des livres sur des thèmes maritimes. Le salon aura lieu les 23 et 24 septembre, avec la veille, donc le 22 septembre, une conférence à l’Océarium du Croisic. Le thème de cette année est l’aventure maritime, ce qui permet de traiter de nombreux sujets, notamment sur l’espace de liberté et d’aventure que constitue la mer. Cette année, nous invitons Loïck Peyron pour parler de son « Dictionnaire amoureux de la mer ». Didier Decoin évoquera son dernier ouvrage, «Les naufragés de Bizerte», sur l’histoire de ce bateau qui erre dans les océans pour finalement se retrouver en Tunisie. » Jean-Yves Pommier et Jacques Bruneau
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