La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 227 - Mai 2023 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! Interior Agency conçoit votre futur espace de vie avec élégance Page 8 BIEN VIVRE Léa et Damien mettent à l’honneur les produits fermiers et artisanaux Page 6 SORTIR Axel Marcilly nous livre les secrets de la cuisine bistronomique du BistroBaule Page 14 VOTRE MAISON Olivia Grégoire Entretien exclusif avec la ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme Pages 18 et 19 Alain de Benoist OPTIQUE Une nouvelle ambiance pour Optique IOP Page 16 SPORT Mat Trainer : offrez-vous un coach sportif à domicile Page 22 Patrice Jean Jacques Julliard estime que c’est l’un des trois grands intellectuels de notre époque, avec Michel Onfray et Pierre-André Taguieff. Alain de Benoist nous invite à réfléchir sur le sens de l’identité. Pages 10 à 12 Un professeur guérandais signe un roman satirique sur la morale dominante dans l’Éducation nationale. Pages 26 et 27

la baule+ 2 // Mai 2023 Créée en 2019 sous l’impulsion du CCAS et de la Ville de Pornichet, l’association des Pornichauffeurs propose un service de transport solidaire aux Pornichétins, complémentaire aux autres offres existantes sur le territoire (bus, taxi, VSL, ambulances…). Michel Bugi, président des Pornichauffeurs, souligne qu’en 2022, « nous avons comptabilisé 564 missions pour environ 140 bénéficiaires, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année passée ». Les raisons pour lesquelles, les usagers font appel à ce service sont multiples : «Il s’agit, majoritairement, de les conduire à un rendez-vous médical ou encore de leur permettre de faire leurs courses, d’aller chez le coiffeur ou bien de rendre visite à un proche… sur Pornichet et les communes environnantes ». L’association compte 25 chauffeurs bénévoles, qui sont directement défrayés à hauteur de 35 centimes d’euros par kilomètre (l’adhésion annuelle est de 7€). Notons que plusieurs contacts ont déjà été pris avec l’association pornichétine pour la création de structures similaires dans des communes environnantes, comme à Sa i n t -Andr é - de s -Eaux . «Nous apprécions le soutien de l’Union Départementale d’Accompagnement à la Mobilité Solidarité à laquelle nous adhérons, et qui permet d’essaimer ces initiatives », ajoute Michel Pelé, secrétaire de l’association. À ce jour, l’UDAMS regroupe 40 associations ou structures qui totalisent 34 000 déplacements pour 7 300 bénéficiaires. Pornichauffeurs : 06 71 07 93 27 ou pornichauffeurs44380@ orange.fr Pornichet : un service de transport solidaire

la baule+ Mai 2023 // 3 Voici une initiative originale: la commune Batzsur-Mer présente un très beau livre de 292 pages qui peut également faire office de guide touristique. Marie-Catherine Lehuédé, maire de Batz-sur-Mer, Frédéric Sauton, directeur de la communication et de la promotion du territoire, et Typhen Nicolas, directrice de l’Office de tourisme, ont été inspirés par la découverte d’un élégant ouvrage vénitien : « La ville de Venise a édité un beau livre illustré, qui est aussi un beau guide touristique, et c’est ainsi que nous avons eu cette idée. C’est une initiative qui vient de l’office de tourisme de Batz-sur-Mer, puisque l’office de tourisme est communal, et nous avons voulu éditer un guide qui permette d’accompagner le visiteur dans sa visite de la commune, de la côte, des marais salants et des villages, pour découvrir l’histoire de Batz-surMer, tout en étant un beau livre que l’on peut mettre dans sa bibliothèque, comme un souvenir de voyage. Nous avons cherché sur les réseaux sociaux des illustrations de Batz-sur-Mer et nous avons pu identifier un certain nombre d’artistes et d’illustrateurs. Il nous manquait des illustrations sur certains sujets et nous avons donc fait appel à l’atelier des peintres du bourg de Batz, qui nous a fourni des illustrations. Nous avons pris contact avec un éditeur des Deux-Sèvres, qui nous a suivis sur ce concept et qui nous a aussi mis en contact avec un illustrateur qui a également produit des illustrations ». Frédéric Sauton ajoute : « Il y a 19 artistes dans le livre et ils ont tous des techniques et des regards différents. On découvre des visions complémentaires. On peut donc offrir sur un même sujet, le patrimoine historique, le patrimoine religieux, mais aussi la nature, des regards très différents. C’est toute la richesse de cet ouvrage, qui est intemporel. Cela peut servir de guide touristique, mais c’est avant tout un beau livre ». Cette réalisation s’inscrit évidemment dans une volonté de développer la renommée de Batz-sur-Mer : «Nous avons fait un gros travail sur la notoriété de la commune. Sur le plan municipal, nous faisons en sorte de rendre la commune plus attractive. Nous avons le label Petite cité de caractère et nous avons obtenu la troisième fleur des villes et villages fleuris. » « Batz-sur-Mer illustrée » est publié par La Geste Éditions. L’ouvrage est en vente à l’Office de tourisme de Batz-surMer ainsi que dans les réseaux traditionnels. Un beau livre, mais également un guide touristique, pour promouvoir Batz-sur-Mer

la baule+ 4 // Mai 2023 Le festival Joy Connection aurait dû se tenir l’an dernier, mais son lancement a été reporté en raison des incertitudes liées à la crise sanitaire. Finalement, la première édition aura bien lieu cette année, samedi 20 mai, à l’hippodrome de Pornichet. Bénédicte Miolane, qui est à l’origine de cet événement, a eu l’idée de créer un festival Pop et Gospel à la fin du premier confinement : « Le climat était vraiment morose et, pour éviter de sombrer, je me suis dit qu’il fallait absolument proposer une expérience de joie par la musique, en particulier par le gospel et la pop, car ce sont des répertoires qui touchent largement toutes les générations ». Bénédicte Miolane tient à remercier les centaines de bénévoles qui se sont mobilisés pour assurer la réussite de cette manifestation. Au programme, 7 concerts de pop et de gospel entre 15h30 et 0h30. Le public retrouvera Keen’V et ses titres ensoleillés - on ne compte plus ses tubes qui dépassent les 20 millions de vues sur les réseaux sociaux - Léonie avec un son unique pop-rock, les Bikini Ocean, un groupe de pop folk hyper joyeux, Gospel Harmony Voices, Muna Wase, une chorale afro gospel, avec un répertoire constitué de chants africains, gospels et negro-spirituals, Praise Worship Mass Choir, une méga chorale qui rassemble des passionnés de gospel traditionnel et contemporain. Pour le final, Frank Castellano dirigera une chorale de 150 choristes qui reprendront de grands tubes pop et gospel. Au-delà des 7 concerts de pop et gospel, Joy Connection est aussi un village éco-responsable avec buvette, food trucks et espaces détente et jeux. La billetterie est ouverte sur le site internet du festival à l’adresse https://joyconnection.fr, aux offices de tourisme, ainsi que dans les billetteries (Leclerc, Fnac et Cultura). Bénédicte Miolane lance le festival Joy Connection à Pornichet Bol d’Air, association croisicaise dont le but est l’accompagnement des résidents de la Fondation Saint-Jean de Dieu Centre du Croisic, organise dimanche 21 mai 2023, entre 10h et 18h, la manifestation des Moteurs et un Cœur. Le principe est de proposer des tours sur la côte sauvage dans des voitures de collection. L’année dernière, 275 tours de côte avaient été effectués par les 65 chauffeurs participant à cette journée, la somme d’argent obtenue ayant permis d’offrir 15 baptêmes d’hélicoptère à 15 résidents du Centre Saint-Jean-de-Dieu. Cette année, les dons récoltés permettront le financement du projet : «Séjour à Paris -Jeux Paralympiques été 2024». La participation des passagers sera de 10 euros minimum, gratuité pour les enfants de 6 à 12 ans accompagnés d’un parent. Le départ se fera Place du 8 Mai au Croisic. Opération caritative le 21 mai au Croisic

la baule+ Mai 2023 // 5 Les agents de la police municipale de La Baule veulent renforcer leur équipement de sécurité en s’équipant d’un armement létal. Actuellement, les policiers sont équipés d’armement dit intermédiaire, de type bâtons télescopiques, pistolets à impulsion électrique et armes lacrymogènes, or ils estiment que c’est insuffisant. Franck Louvrier confirme qu’ils souhaitent être équipés comme les policiers nationaux « arguant aussi du fait que la grande majorité d’entre eux l’ont déjà été dans des carrières ou des postes précédents ». Le maire de La Baule souligne: « Depuis plusieurs années, les risques encourus par les agents représentant l’ordre et chargés de faire respecter les lois ne font qu’augmenter. Le risque est omniprésent et grandissant. La ville de La Baule-Escoublac n’échappe pas à cette tension sociétale. Les agents en uniforme, présents quotidiennement sur la voie publique, sont donc directement exposés et nous devons mettre en œuvre tous les moyens adaptés, tant pour les protéger que pour garantir la sécurité de nos administrés ». Cependant, le maire n’a pas encore pris de décision : « Je n’ai pas de doctrine établie, je suis dans l’écoute et la réflexion. On constate que les violences sont de plus en plus fortes à l’endroit des forces de sécurité. Et je sais aussi, par expérience, qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un policier qui se fait agresser et qui n’a pas la capacité de se défendre, qui se sent lui-même en danger. Comme vous le savez, la législation impose un contrôle draconien du matériel et une formation stricte et adéquate des agents concernés sous contrôle de l’autorité préfectorale. Cet armement est aussi moins onéreux que le non létal. » Notons qu’un sondage IFOP effectué auprès de la population de La Baule indique que 52 % des habitants sont favorables à ce projet, tandis que 46 % y sont opposés. La Ville de Guérande organise, samedi 3 juin 2023, à partir de 18h à la Coulée Verte, une soirée musicale et festive. Ce sera l’occasion de découvrir une scène musicale locale, un clin d’œil au dynamisme du territoire, mais aussi de fêter le 60e anniversaire des comités de jumelage avec la ville allemande de Dinkelsbühl. En entrée libre, La Nuit Guérandaise est un moment à partager en famille ou entre amis et l’occasion de tisser des liens entre les habitants et les acteurs locaux. Lors de cette soirée, la Coulée Verte proposera un espace musical avec une scène où 4 groupes de musique et une troupe de danseurs allemands se succéderont. Au programme de cette soirée: Les Veuzous de la Presqu’île à 18h15, Zunftreigen à 19h, Jazz In Saillé à 19h30, Les Chicos de Lobelias à 21h et Thunder Road à 23h. Guérande : une soirée musicale gratuite samedi 3 juin La municipalité de La Baule ouvre le débat sur l’armement létal de sa police municipale

la baule+ 6 // Mai 2023 La Ferme Lait Prés Verts veut faire découvrir l’univers de la ferme au plus grand nombre Bien vivre ► Léa et Damien mettent à l’honneur les produits fermiers et artisanaux La ferme Lait Prés Verts a lancé l’année dernière son épicerie de produits fermiers et artisanaux. Le succès est au rendez-vous, avec une clientèle à l’année de plus en plus fidèle, qui a pris l’habitude de s’approvisionner en fruits et légumes, viandes, charcuteries, épicerie salée et sucrée, vins, crèmerie, ainsi que les fromages et produits laitiers fabriqués à la ferme et le pain du four à pain de la ferme. Il est également possible de se servir en lait cru à la traite des vaches, du lundi au samedi. Léa et Damien ont acheté la ferme de 100 hectares et 70 vaches laitières en 2019 et ils l’ont d’abord convertie en Agriculture Biologique. Ils ont rapidement eu envie de diversifier leur activité par la création d’une fromagerie et d’un grand magasin de produits fermiers. C’est un espace de 150 mètres carrés qui propose près de 2 000 produits en circuits courts. Leur cahier des charges est le suivant : travailler au maximum en direct avec les agriculteurs et les artisans, privilégier le plus possible les produits locaux, également travailler les fruits et légumes de saison, et sélectionner des exploitations soucieuses du respect du bien-être animal (élevages sur paille ou en plein air) et des cultures, le tout en pratiquant des tarifs les plus raisonnables possible auprès des consommateurs. Des animations pour faire découvrir l’univers de la ferme Aujourd’hui, Léa et Damien, accompagnés de leur équipe de salariés et apprentis, franchissent une étape supplémentaire en multipliant les animations pour faire découvrir l’univers de la ferme au plus grand nombre. Ainsi, de nombreuses activités vont être proposées au cours des prochains mois. Des visites guidées de la ferme lors des vacances scolaires : les prochaines auront lieu tous les mercredis entre le 12 juillet et le 23 août. Un petit-déjeuner fermier le 2ème dimanche de chaque mois, de mai à septembre: « À partir de 8h30, sous forme de buffet, avec un accueil jusqu’à 10h30, nous proposons notamment le lait cru de la traite du matin pour faire le chocolat chaud, le pain et la brioche du four à pain de la ferme, et de nombreux autres produits fermiers, notamment les confitures de fraises et framboises de chez Burban, le beurre de Mézerac, le miel de Marc et Louléa qui ont des ruches chez nous, etc. C’est très convivial, puisque tout le monde se rassemble autour d’une grande tablée près des vaches ». Des démonstrations de voltige à cheval sont programmées l’après-midi du samedi 17 juin et du samedi 16 septembre : « L’année dernière, plus de 200 personnes y ont assisté. C’est un spectacle gratuit avec rémunération au chapeau ». Des soirées barbecue concert auront lieu les vendredis 23 juin et 22 septembre : «Nous proposerons des futurs produits de notre ferme comme la « Bauzzarella » en entrée, puis des grillades de nos producteurs partenaires, le tout accompagné par des groupes de musique locaux». Enfin, l’Apéro’Champ sera proposé les vendredis 28 juillet et 25 août prochains: « Ce sera très convivial, puisque nous faisons un apéritif dans les champs avec les vaches ». Les inscriptions à toutes ces animations se font sur la page « Animations » du site internet de la ferme Lait Prés Verts. Autre nouveauté, la ferme démarre un élevage bio de cochons : « Nous proposerons une sélection de viandes et charcuteries pour l’été ». Par ailleurs, vous pouvez aussi les retrouver sur les marchés : « Nous faisons plusieurs marchés par semaine. Nous serons tous les jeudis de l’été au marché de Kerhinet, et à l’année à Saint-Nazaire, sous la halle, les mardis, vendredis et dimanches, à Pornichet en plein air les mercredis et samedis et à Guérande sous la halle les mercredis et samedis. Nous vous donnons aussi rendez-vous aux soirées de producteurs à Escoublac en juillet et août ». Léa et Damien souhaitent continuer à développer l’accueil du public et créer de nouvelles animations pour faire découvrir le monde agricole au plus grand nombre. De nombreux groupes sont accueillis : par exemple, ce mois-ci, une journée sur la ferme est co-organisée avec Pierrick Trippier, chef exécutif des cuisines de l’Hôtel Barrière Hermitage avec un groupe d’enfants de l’hôtel. La visite de la Ferme Lait Prés Verts est donc une excellente occasion de découvrir les produits fermiers et artisanaux de la région, ainsi que l’univers passionnant de la ferme. Ferme Lait Prés Verts, lieu-dit Cannevé à Guérande (à 1km de la 4 voies sortie La Baule centre ; entre Bissin et le Golf de la Baule ; référencée dans Google Maps et Waze) Site internet de la ferme: www. ferme lai tpresverts.fr Horaires du magasin, ouvert toute l’année : Lundi : 15h-18h30 Mardi au vendredi : 10h-13h / 15h-19h Samedi : 10h-13h / 15h-18h30 Tél. 06 24 85 67 27 (Léa) ou 06 71 74 50 44 (Damien).

la baule+ Mai 2023 // 7 Le Groupe Partouche est toujours resté un groupe familial, attaché à la proximité. Il célèbre cette année ses 50 ans en organisant de nombreuses animations dans tous ses établissements. À Pornichet, Jérémy Gosselin, directeur du Casino, annonce plusieurs événements : « Nous avons commencé à fêter cet anniDe nombreuses animations au Casino de Pornichet à l’occasion des 50 ans du Groupe Partouche versaire au début de l’année, et un voyage à Las Vegas a déjà été gagné. La grande soirée anniversaire aura lieu le jeudi 1er juin, avec de nombreuses animations et un apéritif dinatoire. Nous lançons une nouvelle tombola avec une voiture à gagner, du 2 au 22 juin, et il y aura d’autres opérations en octobre avec à nouveau une voiture et un voyage à Las Vegas à gagner ». Luce Gosselin, directrice du marketing du Casino de Pornichet, rappelle que la philosophie du Groupe Partouche est « que chacun se sente comme chez lui ». Luce et Jérémy Gosselin sont arrivés à la direction du Casino de Pornichet l’été dernier après le départ de Pierre Margana : « C’est un magnifique établissement, avec le restaurant qui a été refait au moment du confinement afin d’offrir une plus belle vue sur l’Océan, et toujours le buffet à volonté qui reste une institution ». Le Casino de Pornichet continue d’être un acteur incontournable des loisirs sur la baie en étant ouvert tous les jours de 10h à 4h du matin. Jérémy et Luce Gosselin

la baule+ 8 // Mai 2023 Votre maison ► Une prestation haut de gamme en architecture et décoration d’intérieur Interior Agency conçoit votre futur espace de vie avec élégance Ingrid et Laurent Sarver sont connus à La Baule pour être un couple qui a du goût et qui a le don de rénover avec élégance les maisons et les appartements. Leur clientèle s’est étoffée au cours de ces dernières années, ce qui leur permet d’avoir déjà des références prestigieuses que l’on peut découvrir sur leur site Internet. Immédiatement, c’est l’effet « Wahou ! » que l’on ressent quand on découvre leurs réalisations. L’agence Interior Agency s’est spécialisée dans la rénovation de beaux appartements face mer, à Pornichet, La Baule ou Le Pouliguen, car Ingrid et Laurent ont besoin d’être proches de leurs chantiers pour y passer plusieurs fois par jour. Évidemment, le projet s’élabore en collaboration étroite avec chaque client, mais l’idéal est de laisser carte blanche à Ingrid, qui sait s’adapter à chaque personnalité et à chaque intérieur. Interior Agency va beaucoup plus loin que la simple rénovation : « Ce qui fait notre singularité, c’est d’imaginer la décoration globale comme le choix des éclairages, papiers peints et peintures, les matériaux pour les sols et la cuisine, l’électroménager, les rideaux, les meubles du salon, même les chaises, fauteuils et canapés. Nous travaillons aussi sur la réalisation de mobilier sur mesure (table, placards, bibliothèque…) ». Beaucoup de gens craignent d’acheter un bien qui nécessite beaucoup de travaux Les fondateurs d’Interior Agency sont partis du constat que beaucoup de gens «craignent d’acheter un bien qui nécessite beaucoup de travaux, par peur des délais ou par un manque de connaissance des artisans locaux. Or, la plupart des appartements à vendre sur la promenade de mer sont dans leur état d’origine, qui date des années 70 ou 80, et sont à rénover entièrement dans le respect des normes écologiques et énergétiques». Il est aussi difficile de se projeter quand on visite un vieil appartement dans lequel il faudra abattre des cloisons, modifier l’emplacement des pièces, ou concevoir une cuisine. Ingrid et Laurent accompagnent leurs clients dès le départ : « Nous analysons le potentiel du bien. Nous étudions la réorganisation des volumes et des pièces à vivre, en pensant à tous les aspects pratiques de la vie quotidienne, tout en optimisant chaque mètre carré ». Mais travailler avec Interior Agency se mérite, car Ingrid et Laurent ne veulent pas s’occuper de plus de 2 ou 3 chantiers par an, afin de pouvoir soigner chaque détail comme s’il s’agissait de leur propre appartement : « Nous travaillons sur plusieurs phases : la conception des plans, la réalisation des devis auprès des artisans avec lesquels nous travaillons, puis le suivi du chantier. Nous travaillons sur chaque chantier comme si c’était le nôtre, ce qui signifie imaginer le meilleur pour obtenir un lieu cosy et agréable à vivre ». Contact : www.interior-agency. fr ou Laurent Sarver au 06 89 73 22 46.

la baule+ Mai 2023 // 9 L’Association des plaisanciers du port La Baule-Le Pouliguen (APPBP) vient de dénoncer le dragage supporté par les locataires alors que ce sont les communes de La Baule et du Pouliguen qui sont propriétaires du port. Cette structure dénonce également le manque de services, la baisse des prestations, et la dégradation du port qui est « quasiment le port le plus cher de Loire-Atlantique ». Franck Louvrier, maire de La Baule et président du SIVU du Port La Baule-Le Pouliguen, et Norbert Samama, maire du Pouliguen Port La Baule – Le Pouliguen : mise en place d’un comité des usagers permanents et vice-président du SIVU, dénoncent cette prise de position de l’APPBP : « Le port est partagé en trois parties, en fonction du niveau du tirant d’eau (+/- 2 m). Si le bassin intermédiaire et l’arrière-port sont nettement moins chers (tirant d’eau inférieur à 2 m), l’avantport (tirant d’eau supérieur à 2 m) est plus onéreux en raison des coûts de dragage dus au tirant d’eau des bateaux. Deux pompes au lieu d’une sont, en effet, nécessaires sur cet espace. On ne peut donc déclarer qu’il s’agit du port le plus cher de Loire-Atlantique ». Par ailleurs, les élus ajoutent que « le SIVU effectue les travaux dus au propriétaire, à savoir le confortement des perrés, la station de carburant, la potence, le platelage bois, les gardecorps, les travaux sur les bâtiments (Villa Mortureux et square Masson). Contrairement à des déclarations publiques de l’APPBP, il est, par conséquent, totalement déplacé de s’insurger contre le manque de services, la baisse des prestations et la dégradation du port ». Ainsi, la direction du port cite quelques exemples d’investissements récents: une nouvelle capitainerie moderne et écoresponsable, un équipement de vidéoprotection, une station météo complètement modernisée et la mise en place d’un ponton solaire pour alimenter en électricité des bateaux amarrés. Le problème des trois cales de carénages est aussi évoqué par les élus : « Il faut savoir que deux sont fermées, car coûtant trop cher en exploitation en raison du fonctionnement d’un port étier et non conformes vis-à-vis des nouvelles réglementations en vigueur. Cependant, tous les bateaux à moteur peuvent utiliser la troisième, dans l’arrière-port. Seuls les voiliers ne peuvent y accéder. C’est pourquoi quand ceux-ci vont caréner à Pornichet ou à La Turballe, il faut rappeler que le port de La BauleLe Pouliguen participe aux frais de manutention des plaisanciers ». Franck Louvrier et Norbert Samama annoncent la mise en place d’un Comité Local des Usagers Permanents du Port (CLUPP) « afin que les intérêts de chacun des usagers soient mieux représentés. Nos deux villes de La Baule-Escoublac et du Pouliguen sont très soucieuses de la qualité de cet équipement structurant qui est un atout économique incontestable. En particulier, nous veillons avec soin à la qualité de l’eau, ce qui a un coût certain, et aux conditions de sécurité, notamment en encadrant davantage depuis 2021 des pratiques comme le jet-ski. »

la baule+ 10 // Mai 2023 Philosophie ► L’intellectuel nous invite à réfléchir sur le sens de l’identité Alain de Benoist : « Nous appartenons à l’humanité, non pas de façon directe, mais de façonmédiate, c’està-dire par l’intermédiaire d’une culture. » Un entretien avec Alain de Benoist est toujours un événement. Cette fois-ci, la situation est différente : le philosophe est invité sur tous les plateaux à l’occasion de la sortie de deux nouveaux livres et Jacques Julliard, réputé pour être de gauche, a lancé le débat en écrivant dans Marianne: « Alain de Benoist est un des grands intellectuels les plus méconnus de notre temps». Jacques Julliard cite les trois grands intellectuels de notre époque, selon lui : Michel Onfray, Pierre-André Taguieff et Alain de Benoist. « Nous et les autres » d’Alain de Benoist est publié aux Éditions du Rocher. « L’Exil Intérieur » d’Alain de Benoist est publié aux Éditions Krisis. La Baule+ : Que pensez-vous de la polémique autour des propos de Jacques Julliard, homme de gauche, qui a récemment déclaré que vous étiez « un des grands intellectuels les plus méconnus de notre temps » ? Le pensait-il déjà depuis longtemps sans oser le dire ? Alain de Benoist : Il y a un peu de cela. C’est un commentaire très gentil de sa part. Je connais Jacques Julliard depuis longtemps et j’apprécie ses travaux. C’est un esprit très libre, qui a luimême évolué au cours de ces dernières années en prenant de plus en plus de distance avec l’idéologie dominante. Je n’ai pas été étonné qu’il écrive cela sur mon compte. Je me suis réjoui de cette reconnaissance, qui ne désarmera pas les critiques. D’ailleurs, il a immédiatement été critiqué parce qu’il a dit ce qu’il ne fallait pas dire... Cela fait partie du jeu actuel. Vous traitez de l’identité dans votre nouveau livre en expliquant que nous avons tous notre idée sur cette question. Elle est très floue, mais elle est essentielle… L’identité est à la fois vitale et floue. Vitale, cela tombe sous le sens, puisque si l’on n’a pas d’identité, on ne sait pas qui l’on est, d’où l’on vient et où l’on va, et l’on développe toutes sortes de pathologies que les psychologues appellent le malaise identitaire. Sans identité, on n’est pas grand-chose. En même temps, lorsque l’on s’interroge sur la nature de l’identité, on se retrouve dans la position de Saint-Augustin quand il parlait du temps. Il disait que, quand il ne réfléchit pas spécialement là-dessus, il sait très bien ce qu’est le temps qui passe, mais en s’interrogeant sur le fond, il s’aperçoit que c’est beaucoup plus compliqué. C’est la même chose avec l’identité. L’erreur étant de croire que si elle est floue, elle n’est pas vitale et, à l’inverse, si elle est vitale, elle ne peut pas être floue. Lorsque l’on parle de l’identité individuelle, il est clair que l’identité individuelle a de multiples facettes. Nous avons une identité culturelle, une identité nationale, une identité sexuelle, une identité de naissance, mais nous avons également une identité acquise, une identité professionnelle, une identité politique, philosophique ou religieuse. Ces différentes facettes de notre identité ne s’harmonisent pas spontanément les unes avec les autres et elles n’ont pas forcément la même importance à nos yeux. Par exemple, il y a des gens qui sont Bretons et Français, c’est le cas de la plupart des habitants de la Bretagne. Mais si vous parlez avec eux, certains vous diront qu’ils sont Français d’abord et Bretons ensuite, et d’autres l’inverse. Par cet exemple très simple, on voit bien qu’il y a des facettes de notre identité qui comptent plus que d’autres. Pour certains, l’identité politique sera la première chose. Pour d’autres, ce sera l’identité professionnelle, ou encore l’identité sexuelle. Par conséquent, il y a tout un jeu dialectique entre ces différentes facettes. Si l’on passe à l’identité collective, on découvre la même complexité. Si vous interrogez quelqu’un sur l’identité française, ou européenne, vous aurez des réponses, mais vous serez frappé par la grande diversité des réponses et de leurs côtés très subjectifs. Certaines définitions que vous allez recueillir seront même complètement opposées. À partir de là, on voit bien que l’identité est loin d’être une chose simple. Pourtant, cela reste absolument vital. Le peuple juif nous donne l’exemple d’un peuple qui s’est parfaitement intégré dans la société globale, mais qui, en même temps, ne s’est pas assimilé, donc qui a voulu subsister en tant que communauté Vous prenez l’illustration du peuple juif pour souligner que ce n’est pas quelque chose de simple…

la baule+ Mai 2023 // 11 Effectivement, j’ai fait un texte sur l’identité juive et comment elle a été perçue au fil des siècles. J’ai tenu à rédiger cet appendice pour plusieurs raisons. D’abord, le peuple juif est l’exemple d’un peuple qui a été dispersé en diaspora pendant plusieurs millénaires et qui a réussi, pour l’essentiel, à se maintenir, donc à maintenir son identité, alors que tant de peuples placés dans la même situation se sont fondus dans la population d’accueil avant de complètement disparaître. La deuxième raison, c’est que le peuple juif a toujours été hanté par la ou les réponses que l’on peut donner à la question : qui est juif ? Il y a des réponses culturelles, des réponses dogmatiques, des réponses religieuses… Enfin, je trouve très intéressant, à une époque où l’on parle beaucoup de l’intégration et de l’assimilation, de constater que le peuple juif nous donne l’exemple d’un peuple qui s’est parfaitement intégré dans la société globale, mais qui, en même temps, ne s’est pas assimilé, donc qui a voulu subsister en tant que communauté, ce qu’il a parfaitement réussi. Cela justifie que l’on porte un regard privilégié sur cet exemple. Cela montre à quel point la question de l’identité est toujours complexe. Pourtant, si vous interrogez des juifs sur la définition d’être juif, vous obtiendrez des réponses différentes et parfois même contradictoires… Dans toute l’histoire du peuple juif, il y a eu une sorte de tiraillement dialectique entre un pôle particulariste, qui vise à maintenir la communauté juive dans sa spécificité, et un pôle plus universaliste, qui est un peu plus problématique, parce qu’il est plus difficile de maintenir une identité propre dans une perspective universaliste. Ces deux courants ont entamé un dialogue au cours des siècles, parfois courtois, parfois plus rugueux, qui est éclairant. Souvent, les gens parlent d’identité en évoquant les différences culturelles : quelle est la différence entre l’identité et la culture ? On s’entend bien parce que l’on se ressemble, c’est une banalité de le dire, qui se ressemble s’assemble. Mais il faut bien comprendre que cela a une portée très profonde qui nous renvoie aussi bien vers la zoologie que vers la sociologie. D’une manière générale, tous les grands mammifères vivent en corps social et ils sont portés à se rapprocher de ceux qu’ils perçoivent comme partageant un plus grand nombre de choses, notamment sur le plan culturel. Aujourd’hui, on critique beaucoup le communautarisme, qui est une sorte de caricature de l’esprit de communauté, mais il faut bien voir que c’est un réflexe tout à fait normal. Sur laquestion culturelle, c’est un élément déterminant de notre identité. Nous sommes nés dans une culture, qui nous est familière, elle est partagée par beaucoup de gens qui nous entourent, et c’est ce qui fait que nous avons des rapports de confiance. Il est toujours plus difficile d’avoir des rapports de confiance avec des gens qui sont perçus comme étrangers à ce que nous sommes. Le problème, c’est que la culture évolue. La culture dans laquelle nous sommes nés et celle dans laquelle nous mourrons ne sont pas tout à fait les mêmes, puisqu’il y a eu des éléments de transformation dans les mœurs et dans la sociabilité. Sur la longue durée, on voit bien qu’il y a des éléments de permanence et des éléments de changement. Il est tout à fait légitime de parler de culture française, ou de culture européenne, en se situant sur la longue durée, mais on sait bien que la culture française n’est pas exactement la même à l’époque gallo-romaine, à la fin du Moyen-Âge, ou à l’époque de la révolution industrielle. (Suite page 12 )

la baule+ 12 // Mai 2023 Prenons l’exemple du lycée Lyautey à Casablanca, qui a longtemps été le plus grand lycée français à l’étranger. Je me souviens des petits Marocains qui côtoyaient des petits Français, et ces petits Marocains pensaient comme des Français, avec la même culture. D’ailleurs, on riait des mêmes blagues en regardant Louis de Funès par exemple. À l’inverse, je me suis aperçu que des Européens parfaitement francophones ne riaient pas en regardant les mêmes films, parce qu’ils ne comprenaient pas un certain humour. Alors, qui a la même culture ? C’est très intéressant et cela montre très bien que dans l’humanité, selon les cultures, il y a à la fois des éléments communs, qui font que vous allez pouvoir rire aux mêmes blagues, et des éléments de différenciation. Vous évoquez votre enfance, mais est-ce toujours le cas aujourd’hui ? Depuis, il est intervenu un certain nombre de choses et c’est tout le problème. Vous évoquez des gens qui ne raisonnent pas comme les Français, alors qu’ils sont parfaitement francophones. Mais c’est normal, la langue est un élément très important de l’identité et ce n’est pas le seul. Si vous vous appliquez, vous pouvez très bien apprendre le chinois. C’est une langue difficile, un certain nombre de Français parlent parfaitement le chinois, or cela ne veut pas dire qu’ils seront Chinois et qu’ils raisonneront comme des Chinois. Il y a toujours des choses identiques et des choses différentes. Si l’on ne voit que les choses identiques, on va passer à côté de tout ce qui fait la spécificité des cultures. Je suis critique d’un certain universalisme qui croit que l’on peut partir d’une idée abstraite de l’homme, d’un homme hors sol, pour le spécifier ensuite en culture. En réalité, c’est l’inverse : nous appartenons à l’humanité, non pas de façon directe, mais de façon médiate, c’est-à-dire par l’intermédiaire d’une culture. Plus nous sommes enracinés dans notre culture, plus nous avons de chances d’atteindre une certaine forme d’universalité que je ne confonds pas avec l’universalisme. Cervantès est d’autant plus universel qu’il est espagnol. Dante est d’autant plus universel qu’il est italien. Le plus important, c’est la différence, car c’est ce qui fait la richesse de l’humanité et de la vie. Si nous sommes tous les mêmes, cela veut dire que nous sommes interchangeables, donc nous sommes des clones. Le grand écrivain juif Stefan Zweig, dès 1924, s’inquiétait de ce qu’il appelait l’unification du monde. C’est-à-dire un monde où l’unification était payée du prix de l’abandon des spécificités culturelles. Si, aujourd’hui, la question de l’identité surgit avec la force que l’on voit autour de nous dans le débat public, c’est précisément parce que les choses ne vont plus de soi. J’explique à plusieurs reprises dans mon livre que dans les sociétés traditionnelles, la question de l’identité ne se pose pas. Avec la modernité, il y a des facteurs de déracinement qui interviennent, et c’est à ce moment-là que le doute identitaire commence à se manifester et à s’étendre. Évoquons maintenant «L’exil intérieur »… C’est un livre très personnel, qui est en marge des nombreux ouvrages que j’ai publiés jusqu’ici. Il s’agit de réflexions, d’aphorismes, de citations, de choses personnelles que j’ai notées pendant trente ans et que je viens de ressortir, en regardant s’il y avait des choses qui méritaient d’être publiées. On ressent une tristesse face à la montée de l’inculture et de la laideur de l’époque. N’est-ce pas quelque chose que l’on observe depuis très longtemps ? On a toujours entendu les anciens affirmer que c’était mieux avant… Oui, c’est un refrain, de génération en génération. Mais quand les gens disent que c’était mieux avant, cela signifie : « Avant j’étais plus jeune. Avant, c’était le temps demon enfance et de mon adolescence ». Quand on arrive à la vieillesse, on a une nostalgie de cette époque. Par contagion naturelle, on est tenté d’idéaliser cette époque. Une fois que l’on a dit cela, on n’a quand même pas fait le tour du problème car, en dehors de cette perception subjective, il y a quand même un déclin objectif de la période actuelle. Cet état de crise généralisé est caractéristique des grandes périodes de transition. Nous voyons s’effacer un monde que nous avons connu, et parfois aimé, et nous voyons se dessiner un autre monde que nous connaissons encore mal, et qui nous intrigue et nous inquiète. Au XVIIIe siècle, il y a eu la philosophie des Lumières, l’idéologie du progrès, avec une vision très optimiste des choses, puisque l’on se disait que le présent était forcément meilleur que le passé et que l’avenir serait encore meilleur que le présent. C’était l’époque de ce que l’on appelait les lendemains qui chantent. Aujourd’hui, les gens regardent l’avenir plus avec inquiétude qu’avec confiance et c’est très révélateur. On constate par ailleurs que de plus en plus de jeunes disent à leurs aînés qu’ils ont l’impression que c’était mieux avant… Certains le disent, pas tous, parce que pour dire cela, il faut déjà savoir ce qu’il y avait avant... Malheureusement, à l’école, on n’apprend plus beaucoup ce qu’il y avait avant. L’idéologie libérale s’occupe beaucoup des libertés individuelles, beaucoup moins des libertés collectives Jusqu’à présent, la question des libertés individuelles n’était pas un thème prédominant chez vous, maintenant, cela semble vous inquiéter… Je vois bien, comme vous, se mettre en place à la faveur de telle ou telle circonstance, un jour, c’est la lutte contre le terrorisme, un autre, c’est la nécessité de préserver les enfants, ensuite, c’est l’épidémie de Covid 19, une société de contrôle et de surveillance dont les anciens régimes totalitaires du XXe siècle pouvaient seulement rêver. Imaginez le nombre de choses que l’on connaît de vous par le simple fait que vous êtes connecté à toutes sortes de choses et d’objets qui permettent de savoir très facilement qui vous êtes, ce que vous faites, vos loisirs, vos déplacements, vos vacances, vos opinions politiques, vos lectures… C’est un sujet d’inquiétude. Il ne faut pas oublier que les libertés sont de deux natures. Il y a les libertés individuelles, mais il y a aussi les libertés collectives, les libertés des peuples, la liberté des Nations, ou la liberté des cultures de persister dans leur être historique. L’idéologie libérale s’occupe beaucoup des libertés individuelles, beaucoup moins des libertés collectives, je suis de ceux qui pensent que je ne peux pas être libre dans un pays qui ne l’est pas. Propos recueillis par Yannick Urrien. Entretien exclusif avec le philosophe Alain de Benoist : « Je suis de ceux qui pensent que je ne peux pas être libre dans un pays qui ne l’est pas. »

la baule+ 14 // Mai 2023 Axel Marcilly a repris le BistroBaule il y a un an et demi. C’était loin d’être un pari facile pour le jeune chef, car l’établissement a toujours figuré en tête du classement des restaurants de La Baule sur TripAdvisor. Autant dire qu’il devait être très bon, très rapidement, car dès qu’il s’agit de notations sur Internet, on sait bien qu’il n’y a aucun délai de grâce! Axel a été formé à la cuisine gastronomique. Il aime élaborer de belles assiettes, avec des produits de qualité, alors que l’ambiance du BistroBaule est davantage celle d’un « bon bistrot de quartier » que d’une adresse gastronomique. C’est la raison pour laquelle il a adopté un positionnement bistronomique : une cuisine exigeante et maison, des produits de saison, mais dans une ambiance bistrot, avec des prix raisonnables. Axel connaît bien son métier, puisqu’il a toujours vécu dans l’univers de la restauration : « Mes grands-parents avaient La Bouillabaisse au Croisic. J’ai découvert les coulisses de ce métier à l’âge de 11 ans, lorsque mes parents ont repris ce restaurant. C’est presque naturellement que je suis allé à l’école hôtelière Sainte-Anne, avant de participer à l’ouverture du restaurant de ma mère au Croisic, Le Jardin Secret, et de faire plusieurs saisons dans différentes régions à la mer et à la montagne ». C’est grâce à sa grand-mère qu’il a eu l’opportunité de reprendre le BistroBaule : « Un jour, elle a rencontré l’ancien propriétaire de l’établissement, Hervé Braunstein, sur le marché de La Baule. Il était déçu, parce que le Axel Marcilly nous livre les secrets de la cuisine bistronomique du BistroBaule Sortir ► Le BistroBaule reste toujours numéro un sur Tripadvisor ! couple de jeunes qui voulait reprendre le restaurant n’avait pas obtenu son crédit, et ma grand-mère s’est dit qu’elle me verrait bien dans ce lieu ! » Axel souligne que ce positionnement bistronomique lui permet d’exercer sa passion dans une ambiance conviviale : « J’aime mettre en avant les produits de nos terroirs, mais pas seulement. Il s’agit aussi de faire découvrir ce qu’il y a de mieux dans chaque région. C’est la raison pour laquelle je travaille du homard, du porc ibérique et, pour la pièce de bœuf, c’est de l’Angus ». Aujourd’hui, grâce à son talent, le Bistrobaule est resté une référence à La Baule : « Je suis vraiment très heureux. Je fais la cuisine que j’aime, la clientèle est très diversifiée, entre les habitués et les touristes, et c’est un pur bonheur que de travailler sur les saveurs et les produits ». Le BistroBaule, 15 avenue Georges Clemenceau à La Baule. Tél. 02 40 61 09 22.

L’artiste guérandais Holy M annonce la sortie de son nouvel album, Gwenrann, qu’il présentera le 20 mai prochain à 18h30 à Pen-Bron. Tout le monde est invité à cette rencontre musicale. Pour Holy M, « c’est l’album de l’amitié, il a été enregistré en collaboration avec Glao (David Gouin) ancien membre du groupe La Belle Bleue et ami de 25 ans avec qui j’ai fait mes premiers pas d’artiste de rue. C’est un opus 9 titres avec 6 morceaux allant de l’électro swing en passant par le funk ou encore le reggae hip-hop, 2 titres en piano/ voix ainsi qu’une participation à la bombarde de Benjamin Goudedranche. Enfin, une surprise avec un titre produit avec Jimmy Jay (ancien DJ de MC Solaar) chanté en duo avec Glao où l’on revient dans les années, 90 celles de notre adolescence sur la côte sauvage.» la baule+ Mai 2023 // 15 Martine Dayon, présidente de l’association Arts et balises, indique que la 14e édition du festival de musique classique sera programmée du 18 au 21 mai 2023. L’association souhaite favoriser d’autres formes de musique pour favoriser la formation d’un public nouveau. Pour cela, elle annonce la nomination d’un nouveau directeur artistique, Tanguy de Williencourt, un pianiste de 32 ans qui vient d’intégrer l’Opéra de Paris en qualité de chef de chant : « Ce prochain week-end de l’Ascension sera placé sous le signe du siècle romantique, et de ses compositeurs les plus emblématiques : Chopin, Schumann, Liszt, Mendelssohn. Autant de chefs-d’œuvre magnifiés par deux pianistes d’exception, Roger Muraro et Claire Désert, mais aussi par la nouvelle et jeune génération de musiciens avec le violoncelliste Bruno Philippe et le Quatuor Arod. Même si le piano reste traditionnellement l’âme du festival, nous ferons également une belle incursion dans l’univers de l’accordéon que nous promet Félicien Brut, avec son complice Édouard Macarez à la contrebasse. » Renseignements et programme via le site www.tempo-festival-le-croisic.fr ainsi que dans les offices de Tourisme de la presqu’île. Nouvelle édition du Festival Tempo au Croisic Le groupe guérandais Holy M sort son nouvel album Gwenrann Jusqu’au 16 mai 2023, l’agglomération de Cap Atlantique organise une nouvelle édition du « Coin des occaz », à la déchetterie de Piriac-sur-Mer: un espace dédié aux dons et au réemploi, où chacun peut venir donner ou prendre gratuitement des objets du quotidien (appareils ménagers, meubles, jeux…). C’est le principe du « donnez… prenez » permettant de valoriser tout ce qui peut l’être par le don et le réemploi. Le « Coin des occaz » à la déchèterie de Piriac

Les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir privilégier leurs commerces de proximité : d’abord, pour la convivialité, mais aussi pour donner un sens à leurs achats en favorisant un indépendant, qui lui-même met en avant des produits ou des créateurs locaux. C’est tout le sens de l’engagement de Jadeline Beaumon qui, après sa première boutique à Missillac, a lancé IOP (Intermarché Optique Pornichet) il y a 12 ans dans la galerie de l’Intermarché de Pornichet. Le magasin vient d’être entièrement refait dans un esprit chaleureux et vraiment humain. Quand on est opticien, on est à la fois dans le domaine Optique ► Une enseigne qui entend valoriser les créateurs français Une nouvelle ambiance pour Optique IOP : une journée portes ouvertes vendredi 12 mai la baule+ 16 // Mai 2023 de la santé, du bien-être et de la mode. Il ne faut pas oublier que l’on porte ses lunettes du matin au soir, c’est l’accessoire de mode qui ne nous quitte jamais, alors autant faire son choix dans un lieu agréable : « J’ai eu envie de virer de bord, de prendre un nouveau cap et d’accueillir les gens dans un magasin plus chaleureux. Avec Morgan, qui est également opticien diplômé, changer de concept, c’est aussi nous amener vers une nouvelle manière de travailler, pour que nos clients prennent le temps de bien choisir, sans se sentir stressés… » Finalement, Jadeline s’inscrit dans l’air du temps, chaque métier doit avoir un sens, avec l’envie de vivre sa profession autrement. Elle tient à remercier l’Atelier Forrest, basé au Pouliguen, qui lui a permis de concrétiser ce projet à travers la création de meubles innovants. Cette démarche de renouveau se poursuivra avec l’adoption d’une nouvelle enseigne dans quelques semaines, puisque Optique IOP deviendra Branches et Lunettes. Une lunette, c’est mieux voir, mais c’est aussi être vu à travers cet accessoire de mode Jadeline et Morgan veulent aussi partager leur passion: « À la base, on n’a pas l’ambition de devenir opticien quand on est enfant. Mais lorsque l’on rencontre quelqu’un qui est opticien, on s’intéresse à ce métier et l’on découvre un métier très polyvalent. Quand on est dans l’atelier de fabrication, on n’est pas face aux clients, on est dans un travail d’artisan et de créateur. Ensuite, au contact de nos clients, nous devons cerner leur personnalité et être en mesure de les conseiller au mieux, car une lunette, c’est mieux voir, mais c’est aussi être vu à travers cet accessoire de mode ». Optique IOP entend défendre l’artisanat français en mettant en avant des créateurs : « Les nouvelles collections sont arrivées, avec des marques très tendance, telles que Naoned, Lafont, Sood Eyewear, Gaston Eyewear. Nous essayons aussi de mettre en valeur des lunettes avec des matériaux novateurs et écologiques, en acétate biosourcé notamment, ou encore en bois, avec la marque Wave of Wood qui est basée en Loire-Atlantique ». Le magasin recense par ailleurs de grandes marques comme Maje, Bensimon ou John Lennon. Il est très important pour Jadeline et Morgan de proposer un large choix : « Les gens ont envie de lunettes qui les personnalisent et qui leur font du bien. Nous avons une recherche assez pointue sur les collections. On essaye de rebondir, on aime aussi travailler sur les couleurs». Un rayon est également dédié aux lunettes de soleil. L’équipe précise qu’elle est aussi équipée pour se rendre à domicile. Pour faire découvrir leur nouveau magasin, Jadeline et Morgan organisent vendredi 12 mai une journée portes ouvertes. Or, là aussi, ils ont eu la volonté de créer un événement qui ait du sens : c’est pourquoi ils ont invité le créateur de Naoned, qui présentera ses collections et son savoir-faire. Ce sera aussi une occasion de découvrir un talent de notre région. Optique IOP se trouve dans la galerie de l’Intermarché, avenue du Baulois, à Pornichet. Tél. 02 40 11 93 13.

la baule+ 18 // Mai 2023 Politique ► Entretien avec la ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme Olivia Grégoire : « La presqu’île est vraiment une région bénie des dieux. » Olivia Grégoire, ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, est venue sur la presqu’île les 20 et 21 avril derniers pour évoquer de nouvelles mesures en faveur du tourisme social, notamment en augmentant les dotations pour les programmes d’aide au départ en vacances des personnes les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les femmes victimes de violences ou les enfants protégés par l’Aide sociale à l’enfance. Il faut savoir que 30 à 40 % des Français ne partent pas en vacances et que l’État accompagne les personnes les plus fragiles à travers l’Agence nationale pour les chèques vacances (ANCV). Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, Olivia Grégoire annonce qu’elle prépare aussi un plan pour favoriser le logement des saisonniers. La Baule + : Quelle image avez-vous de notre presqu’île ? Olivia Grégoire : Une très belle image. J’ai l’honneur de m’occuper des PME, du commerce et de l’artisanat, ainsi que du tourisme et, sur l’ensemble de ces sujets, nous sommes dans une région très dynamique. C’est une région qui est quasiment au plein emploi, donc c’est exemplaire. Il y a de très belles entreprises, il y a beaucoup de villes qui travaillent très bien les unes avec les autres, que ce soit La Baule, Pornic, Pornichet, sans oublier Saint-Nazaire. La presqu’île est une destination touristique désirée par énormément de Français et appréciée par les Européens. À mon époque, on disait qu’il y avait des régions bénies des dieux et je crois que c’est vraiment une région bénie des dieux. Il y a des professionnels qui achètent de l’immobilier, pas simplement pour loger leurs saisonniers, mais aussi pour loger leurs salariés à temps plein. Votredéplacement viseà annoncer plusieurs mesures dans le domaine du tourisme social. Il y a aussi la problématique du logement des saisonniers, puisque les propriétaires préfèrent louer plus cher leurs biens à des vacanciers : comment résoudre cette question sans porter atteinte à la propriété privée ? C’est le sujet majeur. On observe que certains métiers, notamment dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, ne sont plus attractifs, parce qu’ils étaient mal rémunérés et aussi parce que les conditions de travail n’étaient pas bonnes. Il y a eu énormément d’efforts de la part des hôteliers et des restaurateurs ces dernières années pour attirer les saisonniers. D’ailleurs, le gouvernement a aussi écouté les restaurateurs, les hôteliers ou les directeurs de camping en développant des primes, notamment sur le partage de la valeur, qui ont été très distribuées dans les campings à destination des saisonniers. J’avais veillé à ce que cette prime puisse être versée en deux fois, pour permettre aux directeurs de camping de bien rémunérer leurs saisonniers, avec des primes de parfois 1 000 ou 1 500 euros. Ce n’est pas anodin puisque 5,5 millions de salariés ont pu en bénéficier en 2022, c’est deux fois plus qu’avant, pour un montant supérieur à 4 milliards d’euros. Donc, il y a des primes en plus des augmentations de salaire. Une partie du problème pécunier est réglée. Il reste maintenant l’éléphant au milieu de la pièce : c’est la question du logement. Beau-

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