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la baule+ 14 // Avril 2023 COLLECTE, DESTRUCTION ET RECYCLAGE DE VOS ARCHIVES PROFESSIONNELS ET PARTICULIERS Tél. 06 82 94 67 89 - www.classarchiv.fr Leguignac - HERBIGNAC - classarchivdestruction@gmail.com . Gain de place dans vos locaux . Sécurité et confidentialité . Conseils en matière des délais de détention des archives . Remise d’un certificat de destruction Le Baulois Laurent Sarver organise un événement autour des cryptomonnaies et des NFTs le vendredi 5 mai à 18h au cinéma Gulf Stream à La Baule. Il recevra Pierre Noizat, fondateur de Paymium, Sébastien Gouspillou, fondateur de Bigblock, et Guillaume Goualard, fondateur de Grand Angle Crypto. La soirée se poursuivra par une exposition d’œuvres, disponibles sous forme de NFTs, au Concept Store Gallery de La Baule. Renseignements et inscriptions via le site: bitcoinference.fr La Baule + : Vous apCryptomonnaies ► La Baule accueille la première Bitcoinference Laurent Sarver : « Demain, on pourra acheter une voiture avec le bitcoin. » pelez ce rendez-vous la Bitcoinference, en référence à cette cryptomonnaie, qui est la plus connue. Vous auriez aussi pu l’intituler l’Ethereumference... Pierre Noizat : Effectivement, mais le bitcoin est la première des nouvelles monnaies. Nous allons nous focaliser sur le bitcoin et les NFT, mais nous allons aussi parler des autres cryptomonnaies. Elles ont chacune des caractéristiques particulières, de la même manière que l’euro a des caractéristiques particulières par rapport aux autres monnaies. Au XXIe siècle, toutes les monnaies sont numériques et elles sont plus ou moins décentralisées. Le bitcoin a la particularité d’être la monnaie la plus décentralisée. Elle échappe à tout contrôle, ce qui simplifie sa gouvernance et évite les abus éventuels. On ne peut plus dire que les États contrôlent la monnaie : ils contrôlent la demande de monnaie et ils contrôlent surtout son utilisation, puisque c’est grâce à la puissance publique que l’on peut imposer la même monnaie à toute la population européenne. Laurent Sarver : Pierre est le précurseur du bitcoin en France et il m’a semblé intéressant de créer cet événement à La Baule. Ce sera une table ronde dans ce premier format et nous aurons aussi un expert français du minage. Nous allons également aborder la question de l’énergie. Nous allons exposer un certain nombre d’éléments d’information et le public pourra poser des questions aux experts. Ces monnaies ont une valeur parce qu’elles ont été limitées, comme l’or ou des pierres précieuses. Ce qui fait la sécurité de ces monnaies, c’est l’utilisation de la blockchain, une sorte d’acte notarié électronique des transactions… Pierre Noizat : On peut voir cela de cette manière. Le bitcoin est un réseau coopératif qui a pour particularité le fait que chaque bitcoin représente une chaîne de signatures qui est totalement vérifiable, comme chez un notaire, par exemple quand on achète une propriété immobilière. Il ne peut pas y avoir plus de 21 millions de bitcoins. Il y a une contrepartie énergétique à cette création monétaire, contrairement aux autres cryptomonnaies qui sont créées sans contrepartie énergétique et qui sont donc en quantité potentiellement illimitée. Les écologistes pointent du doigt la question de l’énergie mais, comme souvent, ils font un raisonnement faux en expliquant que les mineurs utilisent l’électricité qui alimente notre vie quotidienne, alors qu’en réalité ils vont chercher la surproduction d’électricité. On ne peut pas acheter des bitcoins à sa banque, puisqu’il faut s’adresser à des intermédiaires. Or, il y a une forte inquiétude sur ce sujet, puisque la Banque de France estime que la moitié des opérateurs n’ont pas les reins solides… Pierre Noizat : C’est de la musique à nos oreilles... Il y a des acteurs douteux, mais il y en a aussi qui sont dûment enregistrés à l’Autorité des marchés financiers et nous sommes audités régulièrement. Nous offrons toutes les garanties d’intégrité et de longévité, puisque nous faisons ce business depuis plus de dix ans. Il y a effectivement des acteurs douteux et je recommande à vos lecteurs de se tourner vers des acteurs qui sont enregistrés à l’AMF. Malheureusement, le régulateur ne peut pas réguler les platesformes offshore : rien ne vous empêche d’aller à Hong Kong ou aux Bahamas, mais c’est à vos risques et périls... On peut garder chez soi des devises ou de l’or et, si l’on a des actions en bourse, on est inscrit dans le registre des actionnaires de la société. Comment les choses se passent-elles avec les cryptomonnaies ? Pierre Noizat : C’est exactement la même chose, puisque votre propriété est inscrite dans la blockchain, et vous détenez une clé privée, un mot de passe fort que vous devez conserver précieusement. Si quelqu’un accède à votre secret, c’est comme s’il accédait à la clé de votre coffre-fort. La seule différence, c’est que vous pouvez faire des sauvegardes, puisque c’est quelque chose d’immatériel. On peut ainsi cacher plus facilement ses bitcoins, contrairement à un lingot d’or. Laurent Sarver : Il y a aussi une cotation 24 heures sur 24. La valorisation est permanente, donc la liquidité est énorme. C’est un volume de plusieurs milliards par jour qui sont échangés. Il y a des centaines de cryptomonnaies. Certaines sont plus faibles en volume, mais en ce qui concerne le bitcoin, ce n’est pas le cas. Une action représente vraiment quelque chose, puisque c’est une partie d’une entreprise, donc on a des repères, tandis que ce n’est pas le cas pour le bitcoin… Pierre Noizat : C’est justement parce qu’il n’y a pas d’entreprise bitcoin qu’il n’y a pas de faillite possible. On observe que la résilience d’un réseau décentralisé, comme le web, est extrêmement longue, contrairement à des entreprises qui peuvent disparaître. Il y a plusieurs centaines de millions d’utilisateurs du réseau bitcoin et la probabilité de voir disparaître un tel réseau décentralisé est donc très faible. C’est la même chose que pour Internet. Quand vous achetez un bitcoin, vous achetez un droit d’usage de cette infrastructure, qui est mondiale et qui a une grande valeur. Donc, ce n’est pas assis sur du vent et tout cela est basé sur l’offre et la demande. Laurent Sarver : Pour l’instant, on ne peut pas utiliser un bitcoin pour acheter son pain. Mais au niveau mondial, il y a de nombreux pays qui ont des monnaies qui ne valent rien et, dans ces pays, l’usage des cryptomonnaies se développe fortement. On va avoir son portefeuille dans son téléphone et, demain, on pourra acheter une voiture avec le bitcoin. Propos recueillis par Yannick Urrien.

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