La Baule+

la baule+ Septembre 2022 // 13 Ce n’est pas la première fois que des riverains de l’aérodrome protestent contre les nuisances sonores, mais, depuis des décennies, la réponse des élus est toujours la même : quand on décide d’acheter une maison ou un appartement près d’un aérodrome, on le fait en connaissance de cause, donc il ne faut pas venir se plaindre après… Certains utilisent un jet privé, comme un taxi La polémique sur les jets privés a incité l’association ARABESC (Association des riverains de l’aérodrome de La Baule – Escoublac) à publier un communiqué afin de dénoncer « l’aberration écologique que représente l’installation depuis 2020 de la société Océan Aviation qui exploite 3 jets privés sur l’Aérodrome de La Baule ». Elle souligne notamment: « Au-delà de la pollution de l’air, et alors même que notre climat change de manière accélérée, que les tensions sur énergie s’accroissent et que l’on demande à la population de faire des efforts dès maintenant et encore plus cet hiver, certains utilisent un jet privé, comme un taxi à en croire les données publiques (Source FlightAware). En exemple, le principal jet privé de la société Océan Aviation, le Cessna M-MEVA a réalisé en 2022 : 114 vols dont plus de la moitié fait moins de 1h, 37 vols moins de 30 minutes et 8 faisait moins de 5 minutes. Notre maison commune brule et certains balancent du kérosène pour l’éteindre. Pas grave. Comme nous l’a gentiment rappelé un conseiller municipal de la majorité sur notre Facebook, ces riches voyageurs font vivre des centaines de famille en Bretagne grâce à leurs entreprises… Devons-nous comprendre qu’ils ont donc le droit de polluer sans limites ? » L’association ajoute dans son communiqué que « nous devons tous prendre conscience qu’il est indispensable de réduire massivement nos consommations et que des déplacements de 5 minutes en Jet privé entre La Baule et Saint-Nazaire à 7h30 le matin, sont intolérables tant pour la pollution environnementale que sonore. » Un outil attractif, économique et touristique important La réponse de Franck Louvrier a été rapide, le maire estime que ce sont des «informations erronées » et il rappelle que « l’aérodrome de La Baule-Escoublac existe depuis plus d’un siècle. À ce titre, il fait partie du patrimoine de notre ville. Surtout, il est un outil attractif, économique et touristique important pour la presqu’île auquel une immense majorité de Bauloises et de Baulois reste très attachée. Sans agrandissement ni augmentation du trafic, il continuera donc de fonctionner en prenant en compte une sécurité absolue et la nécessaire diminution des nuisances. À ce sujet, des efforts importants ont déjà été réalisés et continuent de l’être (équipement en silencieux de tous les avions de l’aéroclub, Charte de bonne conduite…). Toutes les décisions sont prises en concertation lors des réunions du Comité de suivi piloté par l’État (DGAC, Direction générale de l’Aviation civile) auquel participent les riverains et l’association les représentant. En outre, celle-ci a récemment salué la présence des élus depuis juillet 2020 lors de ses réunions. » Saint-Exupéry et l’aviation vont continuer de faire partie des rêves d’enfants ! S’agissant de la compagnie Ocean Aviation, Franck Louvrier précise que « son autorisation d’exploitation du site a été validée avant notre arrivée aux responsabilités. Il s’agit d’une société de droit privé, signataire de la Charte de bonne conduite. Si des abus étaient constatés, un rappel à l’ordre sera immédiatement effectué. » Par ailleurs, avec l’implantation du champ marin d’éoliennes sur le banc de Guérande, l’aérodrome va accueillir prochainement un hélicoptère dédié à l’acheminement et au secours du personnel en mer travaillant sur ce site, en remplacement du transport par bateau, quand les conditions météorologiques seront jugées trop dangereuses : « Cette évolution de la structuration de l’aérodrome est une opportunité pour nous, car en cas de besoin très exceptionnel de missions de sauvetage (secours d’urgence, évacuation de blessés…), cet appareil pourra être réquisitionné par les services de l’État pour assurer ces missions. Tout en restant extrêmement vigilant sur les nuisances qu’il pourrait générer, l’aérodrome est définitivement un atout stratégique pour la presqu’île, en liaison avec le bassin d’emplois économique et industriel de Saint-Nazaire, notamment pour Airbus. Aussi, contrairement à certaines communes de France, Saint-Exupéry et l’aviation vont continuer de faire partie des rêves d’enfants ! » conclut Franck Louvrier. Franck Louvrier rappelle que l’aérodrome de La Baule existe depuis un siècle et qu’il continuera d’exister !

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