La Baule+

32 // Février 2020 La Baule expose le bas-relief de Mauro Corda en hommage aux J.O. de 2024 E n se promenant avenue Jean de Neyman, tout près de la place de la Victoire, on peut observer des fresques en relief repré- sentant des sportifs qui annoncent les Jeux olympiques de 2024. C’est le sculpteur de renommée internatio- nale Mauro Corda qui a réalisé ces œuvres. Il s'est inspiré de l’esprit de l’art antique grec qui immortalisait les exploits sportifs sur des bas-reliefs : « L’idée m’est venue à partir de mon travail sur le corps. Quand vous êtes un sculpteur figuratif, le corps, c’est quelque chose qui vous intéresse et, ce qu’il y a de plus beau qu’un corps de sportif, c’est un autre corps de sportif. Et le panel est assez grand. Avec toutes les disciplines, vous avez déjà la beauté du corps, mais aussi la beauté du mouvement. Il faut ar- river à un bon niveau de sculpture pour comprendre et transmettre ces valeurs. La performance est sportive, mais elle est aussi technique quand on est sculpteur » . Neuf disciplines sportives sont ainsi représentées : équitation, golf, tennis, skateboard, natation, escalade, saut en hauteur, rugby et handball, le tout en résine. Il s'agit d'un exercice nouveau pour Mauro Corda, dont les œuvres sont habituellement exposées dans des ga- leries : « On arrive à l’art urbain, qui est devenu quelque chose de complè- tement contemporain. Le street art a amené quelque chose de nouveau dans l’art de la rue et la perception de l’art urbain a complètement changé. Cette fois-ci, on est dans le volume, ce qui n’a pas encore été fait. Ces espèces de tags en volume, c’est un autre support, cela amène une autre clientèle. Évidemment, la per- sonne qui voit mes sculptures dans une galerie ou dans la rue se les ap- proprie beaucoup plus facilement dans la rue, puisqu’elle n’est pas obli- gée d'entrer dans une galerie. Ces sculptures appartiennent à tout le monde ». Mauro Corda a aussi fait en sorte, dans le choix des matériaux et des couleurs, que cette exposition soit permanente : « Nous avons travaillé sur le choix des couleurs pour donner un univers assez tranquille dans la composition, avec des carrés et des couleurs primaires. Cela doit être très abouti. L’avantage de ces pièces, c’est que lorsque la peinture va s'altérer en raison des intempéries, il suffira de repasser un coup de bombe dessus et elles redeviendront neuves. En plus, cela va rester, car, si un jour le bâtiment devait être détruit, à mon avis, l’œuvre serait conservée ».

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