La Baule+

Décembre 2020 // 5 est assez intéressant, parce qu’il dit de façon très limpide des choses que l’on devine. Klaus Schwab est une espèce de gourou des grandes entre- prises mondiales. Il se félicite de la domination des États, il se félicite de l’augmentation des impôts, il préconise l’ins- tauration d’un revenu univer- sel pour éviter les troubles so- ciaux, parce qu’il n’y aura plus assez de travail pour tout le monde, il préconise le multi- latéralisme que Joe Biden ap- pelle de ses vœux aux États- Unis... C’est écrit en 200 pages! Il y a un vrai plan de révolution mondiale qui est écrit. Tout part du principe que l’épidémie est une occa- sion de mettre en place ce plan. Il est certain qu’il existe aujourd’hui des institutions qui ont pignon sur rue et qui expliquent ouvertement qu’il faut instrumentaliser l’épidé- mie pour procéder à des ré- formes structurelles de rup- ture. Ce n’est pas secret : c’est écrit ! Une stratégie pour préserver des profits pour les grandes entreprises mondiales qui voudront se débarrasser au maximum des petits acteurs locaux Il y a plusieurs interpré- tations de cette remise à zéro : certains estiment que l’on va annuler toutes les dettes et que le monde va repartir sous un angle nouveau, tandis que d’autres pensent que les entreprises vont être rachetées pour un bout de pain. En résumé, va-t- on proposer au poisson- nier indépendant de re- cevoir un revenu universel, ou de devenir poissonnier dans une grande surface ? Je crains que cela n'aille un peu plus loin ! Klaus Schwab explique que nous sommes en phase de rendement dé- croissant des profits et, face à la nécessité de protéger la planète, avec la décroissance, on va obliger les grandes en- treprises à diminuer leur pro- duction. Nous allons être dans un monde où la produc- tion de richesses va baisser. La logique est que, pour évi- ter un appauvrissement des plus riches, il faut mettre en place un système alternatif. Il y a ce que vous venez de dire, le poissonnier indépen- dant qui capte une part de ri- chesse, on va lui proposer d’être salarié chez Auchan, comme cela il y aura plus d’argent pour les multinatio- nales. On va transférer sa va- leur vers d’autres. Il est aussi très probable que l’on intègre un monde où il n’y aura plus de propriété privée. On vous expliquera que pour des rai- sons écologiques, il ne faut pas être propriétaire de sa machine à laver, mais la louer…On va mettre en place un système de location per- manente de tout et on va évi- ter que les gens consomment en devenant propriétaires. Pour Klaus Schwab, c’est une stratégie pour préserver des profits pour les grandes en- treprises mondiales qui vou- dront se débarrasser aumaxi- mum des petits acteurs locaux. Je crains que le mo- dèle n'aille plus loin que ce que vous dites ! Petit à petit, on va dire aux gens de ne plus acheter une voiture, mais de louer une voiture électrique à la journée. On va s’aperce- voir que les gens vont être ex- propriés. Je ne dis pas que cela va se passer, mais la ten- tation existe de mettre en place un modèle de consom- mation avec beaucoup moins de concurrence, où les gens seront expropriés de leur propre vie. Qu’entendez-vous par cela ? Regardez le modèle Internet actuellement : auparavant, on faisait des photos et on ache- tait un album pour mettre ces photos. Aujourd’hui, vous pouvez éventuellement les mettre sur votre propre disque dur, mais Google ou Microsoft vous proposent de louer des espaces sur leur ser- veur pour stocker vos photos. Je pense que le cloud est une préfiguration de cette grande tentation qui consiste à dire qu’il est inutile d’acheter un disque dur et qu’il vaut mieux louer un espace. Cemodèle est de plus en plus tentant et de plus en plus rémunérateur pour les GAFA. On est en train de nous expliquer qu’il ne faut plus acheter et qu’il vaut mieux louer. C’est ce que j’ap- pelle être exproprié de sa propre vie. Un jour, on vous dira que vos photos ne plai- sent pas et on va décider de mettre fin à votre vie sociale, comme en Chine. C'est d’ail- leurs ce que fait aujourd’hui Facebook, qui vous bannit pour quelques jours lorsque vous avez une publication dé- placée. On vous dira que vous n’avez pas été un bon citoyen et vous serez banni de vos propres archives. On va s’apercevoir que nous sommes devenus de simples unités de consommation et que l’on nous a dépossédés de notre propriété privée et de notre liberté, parce que la pro- priété privée c’est la liberté. Propos recueillis par Yannick Urrien. Votre spécialiste . STORES - PERGOLAS . LAMBREQUINS LUMINEUX . MOTORISATION DE VOLETS ROULANTS . RÉENTOILAGE TOUS STORES EXTÉRIEURS ZA Océanis - rue de la Côte de Jade - SAINT NAZAIRE Tél. : 02 40 00 19 85 - courriel : storecaillon@gmail.com L ’analyse d’Yves Laisné sur l’antenne de Ker- news, dans le magazine de YannickUrrien, rejoint celle d’Éric Verhaeghe. Yves Laisné est docteur en droit, ancien en- seignant-chercheur à l’Univer- sité, ancien auditeur de l’IHEDN, jurisconsulte pour le droit français inscrit sur la liste du Kammergericht de Berlin et auteur de plusieurs ou- vrages juridiques. Yves Laisné revient sur le Grand Reset : « Ce n’est pas une invention, puisque c’est le titre d’un livre de Klaus Schwab, qui est le président du Forum de Davos. Le concept existe d’un boulever- sement qui pourrait êtremon- dial, avec des différences selon les pays, et l'on peut se de- mander d’où vient cette idée de grand changement. En réalité, elle est liée à la propa- gande sur le changement cli- matique. Derrière tout cela, il y a quelque chose de réel : c’est le « Pic oil ». Cela veut dire qu’à un certain moment, la production d’hydrocarbures ne pourra plus faire face à la demande. » Il souligne que «ce sont les pétroliers eux-mêmes qui sont à l’origine de toutes les idées écologistes d’énergies renouvelables. » Or, la crise sanitaire est une opportunité : « Le problème qui se pose, et qui se retrouve à travers les mesures liberticides prises à l’occasion de la pandémie, c’est qu’un certain nombre de mouvements intellectuels ont réussi à vendre à ces cercles de réflexion mondiaux l’idée que le changement énergé- tique ne pourrait être conduit que dans la contrainte sociale. C’est pour cette raison que nous avons en ce moment des attaques très fortes contre la liberté individuelle, parce que la liberté individuelle pourrait être un obstacle à cette conduite du changement éner- gétique. » Il affirme que la crise sanitaire est une occasion pour mener « une expérience de contrôle social en explorant les limites d’acceptabilité de la popula- tion. Le peuple français est im- prévisible et il peut y avoir un soubresaut de colère d’un seul coup. L’ordre dirigeant de la haute fonction publique ex- plore les limites de l’accepta- tion sociale, c’est pour cela qu’ils tâtonnent… C’est le communisme 2.0, c’est le communisme chinois : on laisse les gens produire, mais on les tient avec une laisse électronique. » Grand Reset et contrôle des populations : l’analyse d’un expert

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